Ligue Europa : Lyon rate le coche contre l'Atalanta (1-1)

Lyon se complique la vie. Incapable de faire la différence face à l'Atalanta Bergame (1-1), jeudi soir au Groupama Stadium, le club rhodanien n'a pu décrocher qu'un petit point devant son public et s'est mis dans une situation bien complexe pour la qualification en seizièmes de finale. Avant sa double confrontation contre Everton, également tenu en échec par l'Apollon Limassol à Goodison Park (2-2), l'OL n'a toujours pas gagné un seul match dans cette Ligue Europa. Il faudra montrer autre chose face aux hommes de Ronald Koeman courant octobre, sous peine de disparaitre rapidement de la compétition.

Malgré ce résultat décevant, Lyon a montré un visage beaucoup plus conquérant qu'à Limassol, il y a quinze jours, où sa prestation avait laissé perplexe. Dominateur, mais dominateur contrarié, le club français n'est pas parvenu à tenir son avantage acquis juste avant la pause. C'est grâce à l'opportuniste Bertrand Traoré (45e), auteur d'un but en deux temps consécutif à un gros travail de Nabil Fekir, que l'OL a logiquement pris les commandes de ce match ouvert et rythmé qui aurait mérité de voir plus de buts.

Très travailleur devant, l'ancien joueur de l'Ajax n'est pas parvenu à doubler la mise, pas plus que Mariano et Nabil Fekir, très inspirés mais maladroits dans les vingt mètres adverses. Dangereux sur les coups de pieds arrêtés, Kenny Tete a été l'autre menace offensive côté OL. Le pari Houssem Aouar, préféré à Memphis Depay, n'a lui pas vraiment fonctionné devant. Dans l'ensemble, la copie offensive rendue par les Gones a été plus que passable. Derrière, le duo Marcelo - Jérémy Morel a tenu la baraque, tout comme Ferland Mendy, exemplaire tant défensivement qu'offensivement. Mais le collectif lyonnais est apparu trop déséquilibré dans l'ensemble. L'OL a sorti un bon match mais un bon match brouillon.

Bousculée mais entreprenante, l'Atalanta s'est montrée très méthodique pour aller chercher le but égalisateur. Après avoir manqué de concrétiser son temps fort survenu en plein coeur du premier acte, le club italien, qui disputait son premier match européen à l'extérieur depuis 1991, a trouvé la faille après la pause grâce à un coup de pied arrêté. Ce coup franc marqué par le capitaine Alejandro Gomez, quelques instants avant l'heure de jeu (57e), a laissé Lyon et son mur friable de marbre. Excellent comme point d'ancrage, l'Argentin a montré qu'il était un joueur à part au sein de cette formation compacte, solidaire et capable de créer du jeu.

Désarçonné de longues minutes après ce but, l'OL a tangué avant de reprendre le combat. Mais malgré toute sa bonne volonté, et ses 23 tirs au but à 5, le onze de Bruno Genesio s'est cassé les dents sur cette équipe polyvalente et pleine de baraka qu'est l'Atalanta. Dominer n'est pas gagner, le dicton est plus que jamais d'actualité pour l'OL.