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Lyon fait confiance aux locaux... et en Europe, c'est presque une exception

Ilyes Ramdani

Publié 11/10/2016 à 14:25 GMT+2

L'observatoire du football du Centre International du Sport (CIES) publie ce mardi une enquête sur la part de joueurs locaux dans les clubs des cinq principaux championnats européens. On y apprend, chiffres à l'appui, que la Ligue 1 construit, plus que les autres, son modèle sur la formation locale. A l'inverse, la Premier League est le royaume des étrangers. Voici 4 enseignements à en retenir.

Alexandre Lacazette, Maxime Gonalons et Corentin Tolisso (Lyon).

Crédit: AFP

En Angleterre, les Anglais sont loin d'être rois

Sans surprise, la Premier League est le championnat européen où les nationaux sont le moins présents sur les terrains. Seulement 4 des 20 équipes de Premier League ont accordé plus de 50% de temps de jeu à des joueurs locaux. Et une seule est actuellement dans le premier tiers du classement : Everton. Les trois premiers actuels du championnat, Manchester City, Tottenham et Arsenal, culminent respectivement à 17%, 28% et 23% de temps de jeu accordé aux Britanniques. Un état de fait perçu, en Angleterre, comme la cause principale des difficultés de la sélection nationale.

En Ligue 1, un joli 17/20… et l'invité surprise nantais

A l’échelle des cinq championnats analysés par le CIES, la Ligue 1 fait figure de bonne élève. Le championnat français est ainsi celui où les locaux ont le plus de place sur les terrains. Pas moins de 17 des 20 clubs de l’élite hexagonale affichent ainsi un score supérieur à 50%. Seuls trois clubs sont en dessous : le PSG et Monaco, de façon assez prévisible, ansi que… le FC Nantes, aux recrutements récents très internationaux (Diego Carlos, Lima, Kacaniklic, Stepinski…). A l’inverse, les champions de France "du local" s’appellent Nancy (92%), Dijon ou encore Bastia.
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Nancy Guingamp Ligue 1 2016

Crédit: Panoramic

A l'échelle de la C1, l'OL est au top, le Real et le Barça limitent la casse

Chez les gros clubs européens, la tendance est très nette. Tous ont des effectifs très cosmopolites, et aucun n’a un noyau de joueurs locaux suffisant pour atteindre la barre des 50%. Pas même la Juventus, qui n’accorde que 32% de son temps de jeu à des Italiens. En Espagne, le Real et le Barça s’en sortent avec un score honorable de 41%, devant les 36% de l’Atlético. Les Anglais sont loin, même Leicester et ses 45%. Le Bayern Munich est à 34%. En France en revanche, parmi les participants à la Ligue des champions, l’OL fait fort (69%) et le doit beaucoup à la qualité de sa formation. Chez les participants à la C1 issus des 5 grands championnats, aucun n'égale le club lyonnais : Leverkusen le talonne à 64%, mais les autres soit loin derrière, comme Séville (27%), son adversaire en poule.

Udinese championne des étrangers, Laporte prive Bilbao du 100%

En analysant de plus près l’étude du CIES, quelques incongruités sautent aux yeux. Ainsi, en Série A, tout en bas du "classement" dressé par l’observatoire, on voit l’Udinese n’accorder… qu’1% de son temps de jeu à des joueurs italiens ! A titre d’exemple, lors de la dernière journée face à la Lazio (défaite 3-0), Luigi Delneri n’alignait aucun de ses 5 Italiens sur le terrain.
Autre surprise : l’Athletic Bilbao, dont le recrutement 100% basque est une marque de fabrique, n’est pas en tête du classement espagnol. "Seulement" 91% du temps de jeu y est accordé aux locaux. Un constat dont l’explication a un nom : Aymeric Laporte. Seul étranger de son vestiaire, le Français de 22 ans est titulaire indiscutable dans le onze de Valverde et accapare donc, à lui seul, 9% du temps de jeu de son équipe.
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Lionel Messi face à Aymeric Laporte, le 28 août 2016.

Crédit: AFP

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