Italie - France (1-2) : Mathieu Valbuena marque un but et des points avec les Bleus

Hugo Lloris a joué son match de la semaine. Avant de probablement retrouver le banc de touche avec Tottenham le week-end prochain, le portier de l'équipe de France a réalisé une prestation honnête, avec la réussite qu'il faut puisque les Italiens ont frappé deux fois sur la barre durant le match. On retiendra tout de même une belle parade sur une frappe lointaine de Giovinco. Il n'a pas grand chose à se reprocher sur le but de Stephan El Shaarawy.

Bilan : On dit que les grands gardiens ont de la réussite. Hugo Lloris en a.

Mathieu Debuchy a passé beaucoup de temps dans le camp italien, mercredi. On a eu l'impression de le voir constamment plus haut que son partenaire du couloir droit, Moussa Sissoko. A raison. Mais son apport n'a pas été transcendant. Défensivement, il a réalisé une prestation que l'on qualifiera de correcte. Probablement touché, il a dû laisser sa place à Anthony Réveillère à la pause (46e), qui a bien défendu.

Bilan : Honnête. Ni plus, ni moins.

Cela n'a pas toujours été très académique. Mais Laurent Koscielny a tenu la baraque aux côtés de Mamadou Sakho. Le défenseur central d'Arsenal, qui a joué les trois derniers matches de l'équipe de France, a fait le job. On regrettera juste que son jeu ballon au pied ne soit pas au niveau escompté. Censé être le premier relanceur de l'équipe de France, Koscielny a du mal à remplir ce rôle.

Bilan : Quand le chat Mapou n'est pas là, la souris Laurent danse.

Mamadou Sakho a commencé par se faire bouger par Mario Balotelli, avant de monter en puissance et imposer son physique aux attaquants italiens. Le défenseur du Paris Saint-Germain, maladroit et malheureux dimanche à Montpellier, s'est remis dans le droit chemin. S'il est parfois limite lorsqu'il a le ballon entre les pieds, sa marge de progression semble toujours aussi grande. Sakho a joué tous les matches de l'ère Deschamps.

Bilan : Mamadou Sakho est un diesel. Mais quand il reste sur le terrain suffisamment longtemps pour monter en puissance...

Une première période plutôt discrète, où le Mancunien s'est avant tout concentré sur une tâche défensive qu'il a remplie avec sérieux. Et puis Patrice Evra s'est senti pousser des ailes au retour des vestiaires. Des montées à propos et même une passe décisive (involontaire) pour Bafétimbi Gomis, le joueur de Manchester United a réussi son deuxième match de suite en équipe de France. Les temps changent. Et personne ne s'en plaindra. Surtout pas le principal intéressé.

Bilan : Au bout de 47 sélections, Patrice Evra a peut-être enfin trouvé la bonne carburation avec les Bleus.

Invité à remplacer Yohan Cabaye dans le onze de départ, Etienne Capoue a réalisé une prestation propre. Décevant malgré son but face à la Biélorussie, Etienne Capoue monte petit à petit en puissance. A Parme, le milieu de terrain s'est appliqué à faire ce qu'il sait faire. Et il l'a bien fait. On aimerait juste qu'il prenne plus d’initiatives dans le jeu et s'impose un peu plus dans la construction, où il a des arguments à faire valoir. Remplacé par Maxime GONALONS en fin de match (84e).

Bilan : Encouragements du jury. Capoue est sur la bonne voie.

Sur sa lancée de Madrid, Blaise Matuidi a parfaitement commencé son match. En moins de dix minutes, le Français avait déjà récupéré cinq ballons. Le Parisien est une nouvelle fois à créditer d'une prestation de niveau international, même si on l'a senti décliner au fil des minutes. La fin a été plus compliquée que l'entame mais Matuidi fait son trou au milieu de terrain.

Bilan : Il faudra s'accrocher pour le déloger.

Entré en cours de match à ce poste en Espagne, Moussa Sissoko ne s'est pas montré autant à l'aise. Le Toulousain a parfois semblé perdu sur son aile droite, ne sachant pas très bien où se mettre sur le terrain. Au fil de la partie, il a reculé jusqu'à se retrouver régulièrement en position d'arrière latéral droit, aux côtés de Mathieu Debuchy ou d'Anthony Réveillère. Remplacé par Benoît Trémoulinas (91e), qui a fête sa première sélection.

Bilan : Sissoko à son poste, ça ira mieux.

Premier à "inquiéter" Salvatore Sirigu, il a également été le premier à le battre, mercredi. Un but splendide, dans la droite lignée de ceux qu'il avait inscrits à Liverpool et à Dortmund avec l'Olympique de Marseille. Titularisé dans l'axe, en soutien de Giroud, Valbuena excelle toujours autant dans les petits espaces. Ballon au pied, il provoque, élimine et facilite la tâche de ses partenaires. Une nouvelle fois, le Marseillais a marqué des points. Remplacé à la 72e minute de jeu par Yoann GOURCUFF.

Bilan : Il est temps d'en faire un titulaire à part entière. Non ?

Ce n'était pas le meilleur Ribéry de 2012. Le Bavarois n'était pas dans un grand jour. Il a provoqué mais n'a pas eu énormément de réussite dans ses gestes. Défensivement, il s'est montré irrégulier, laissant parfois Patrice Evra livré à lui-même. Souffrant du dos, il a été suppléé par Jérémy MENEZ à l'heure de jeu (63e). Le Parisien a réussi d'entrée ce que Ribéry avait manqué durant près d'une heure. Un débordement, qui a amené le deuxième but français. Il aurait même pu marquer le troisième but sur un contre supersonique (84e).

Bilan : Une toute petite fausse note qui ne ternira pas son année avec les Bleus.

Un vrai match d'avant-centre à l'ancienne. Bien frustrant comme il faut. Olivier Giroud n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. C'est tout le paradoxe du Gunner, présent cinq minutes sur la pelouse de Vicente-Calderon et buteur, aligné d'entrée ce soir et peu sollicité. A peine sorti et remplacé par Bafétimbi Gomis, il a vu le Lyonnais inscrire le but de la victoire. Son premier depuis... 2008 et sa première sélection durant laquelle il avait signé un doublé.

Bilan : Avant-centre, poste ingrat...