Match amical, France - Allemagne au Stade de France (21h00) : répétition de prestige pour les Bleus

Après l’Espagne et l’Italie, place à l’Allemagne. Pour son premier match de l’année 2013, l’équipe de France se frottera à un adversaire tout aussi prestigieux que ces deux derniers opposants en 2012. Avec l’objectif de confirmer sa belle dynamique face aux ténors du football international. Les Bleus avaient tenu tête au champion d’Europe espagnol à Madrid (1-1), avant d’aller signer une belle victoire chez le vice-champion d’Europe italien à Parme (1-2). La Mannschaft, demi-finaliste de l’Euro 2012, s’inscrit elle aussi parmi les références du moment. Un résultat positif face à la formation de Joachim Löw n’en serait que plus révélateur du renouveau tricolore.

Il le serait d’autant plus que la rencontre a lieu au Stade de France. Les Bleus y affichent un bilan plutôt mitigé depuis deux ans. Il y a bien eu une victoire contre le Brésil en février 2011 (1-0), mais ce succès acquis face à une Seleçao réduite à dix n’a pas vraiment été confirmé. Le match remporté face à la Biélorussie (3-1) en septembre dernier a un temps donné l’impression de pouvoir servir de déclic pour les Bleus à Saint-Denis. Mais la surprenante défaite concédée devant le Japon dès le mois suivant (0-1) n’a fait que confirmer les difficultés récurrentes rencontrées par les Tricolores dans cette enceinte.

Face à l’Allemagne, il s’agira donc aussi de renouer avec la victoire devant le public parisien. Elle ferait particulièrement du bien aux Bleus avant un mois de mars qui s’annonce déterminant dans la course au Mondial 2014. Avec justement deux matches au Stade de France face à la Géorgie, le 22,  et l’Espagne, le 26. Deux rendez-vous capitaux, surtout celui face aux Espagnols, car ils en diront long sur les chances de qualification des Tricolores avant trois derniers rendez-vous abordables, en Géorgie et en Biélorussie, puis face à la Finlande à domicile. Le match amical face à l’Allemagne sera l’unique répétition avant cette échéance décisive. Il appartiendra aux hommes de Didier Deschamps de bien la préparer.

Didier Deschamps n’est pas l’entraîneur le moins expérimenté, mais il a encore pu mesurer sur la fin de l’année passée à quel point tout allait très vite en football. De zéros après la défaite face au Japon au Stade de France (0-1), ces hommes sont passés au statut de héros après avoir tenu tête à l’Espagne (1-1) et battu l’Italie (1-2). Le sélectionneur n’a pas manqué de souligner ce phénomène. "On ne va pas dire qu'on est passé d'un extrême à l'autre, mais il y avait pas mal d'inquiétude avant l'Espagne et l'Italie et là il y a pas mal d'optimisme, voire plus", a-t-il fait remarquer à juste titre. Histoire de calmer un peu l’euphorie ambiante pour mieux préparer un mois de mars déterminant pour l’équipe de France.

Si Joachim Löw a déploré quelque chose avant ce France-Allemagne, ce n’est pas l’hécatombe à laquelle la Mannschaft est confrontée. Pourtant, de nombreux sélectionneurs ne se priveraient pas de souligner les absences de joueurs du calibre de Miroslav Klose, Bastian Schweinsteiger, Mario Götze ou Marco Reus. "Le sélectionneur doit vivre avec cela, notamment après la trêve hivernale", a-t-il reconnu, "mais le match de demain sera un gros test et permettra de montrer que l'on a plus que 11 joueurs de très haut niveau", s’est-il empressé d’ajouter. En revanche, Löw n’échappe pas à une réalité que déplorent tous les sélectionneurs : le manque de temps pour préparer un rendez-vous international. "Ce match de demain sera délicat car nous n'avons eu qu'un seul jour de préparation", a-t-il simplement regretté.

La dernière victoire de l’Allemagne sur la France commence à dater. D’ailleurs, elle ne s’appelait même pas Allemagne à l’époque. C’était encore la RFA quand elle était venue à bout des Tricolores en match amical à Berlin, le 12 août 1987 (2-1). Depuis, Français et Allemands se sont croisés six reprises, avec un net avantage pour les Bleus puisqu’ils ont remporté cinq de ces confrontations. La seule fois où l’Allemagne n’a pas perdu, c’est lors du dernier rendez-vous entre les deux équipes au Stade de France, qui s’était achevé sur un match nul et vierge. A noter que ces six rencontres étaient amicales. Les Bleus n’ont affronté la Mannschaft en match officiel qu’à trois reprises, lors des Coupes du monde 1958, 1982 et 1986.

Avec la perspective d’un mois de mars décisif, Didier Deschamps devrait s’appuyer sur les hommes qui ont fini 2012 pour attaquer 2013 face à l’Allemagne. A quelques détails près. Etienne Capoue devrait ainsi céder sa place dans l’entrejeu, où on pourrait retrouver un duo Matuidi-Cabaye. Moussa Sissoko est pressenti pour débuter sur le flanc droit du milieu de terrain dans le 4-2-3-1 tricolore, où Mathieu Valbuena, Franck Ribéry et Karim Benzema vont vraisemblablement compléter le quatuor offensif. Du côté allemand, Joachim Löw est confronté à de nombreuses absences (Klose, Schweinsteiger, Götze, Reus, entre autres…). Le onze allemand aura quand même fière allure. Philipp Lahm, capable de jouer des deux côtés, est attendu sur le flanc droit de la défense. A gauche, Jerome Boateng et Lars Bender sont en balance pour compenser l’absence de Marcel Schmelzer. Toni Kroos et Sami Khedira devraient composera l’entrejeu derrière un quatuor Müller-Özil-Podolski-Gomez.