Equipe de France : Le Japon pour patienter

"Un match international, on le joue pour le gagner." C'est presque une évidence, mais Didier Deschamps a tenu à le rappeler à la veille de la réception du Japon. Vendredi, au Stade de France (21h00), les Bleus ne peuvent se permettre de "galvauder" ce match amical. Si le sélectionneur des Bleus ressent le besoin de cette petite mise au point, c'est que cette rencontre pourrait presque passer pour un échauffement, seulement quatre jours avant le déplacement en Espagne pour le choc du groupe I dans les qualifications pour le Mondial de 2014.

DD aurait préféré une inversion du calendrier, avec le match à enjeu pour premier rendez-vous de cette séquence internationale. Il n'en est rien, et pendant que la Roja est immédiatement plongée dans le bain avec un déplacement en Biélorussie, Deschamps doit trouver d'autres ressorts pour garder ses troupes concernées. Après un début de mandat réussi (trois matches sans défaite, début de qualifications sans fautes), il ne s'agit pas de couper l'élan en "paumant" un match amical face à une équipe qui n'a jamais battu la France (4 victoires et un nul pour les Bleus). "On a envie de faire une bonne prestation en étant sérieux. C'est important pour notre dynamique", rassure le capitaine tricolore, Hugo Lloris.

Didier Deschamps emploie le terme de "répétition". Il entend se servir de la rencontre face au Japon pour "avoir des réponses". Pas tout-à-fait dénué d'enjeu, cet amical doit permettre aux Bleus de peaufiner certains automatismes et d'essayer de nouvelles associations. C'est le cas en défense centrale, avec le duo entre Mamadou Sakho et Laurent Koscielny, une charnière qui "n'a pas d'expérience internationale ensemble" selon le propre aveu du sélectionneur. Association inédite également au milieu de terrain, avec Blaise Matuidi et Moussa Sissoko pour entourer Etienne Capoue, attendu en sentinelle devant la défense.

Pressé de questions sur l'Espagne, le milieu toulousain a reporté ses réponses à samedi, après le match face au Japon. Mais il fait partie des joueurs dont le rendement sera particulièrement surveillé par Didier Deschamps, obligé de composer sans Rio Mavuba ni Lassana Diarra. Preuve cependant que le Japon reste un objectif secondaire, Yohan Cabaye et Franck Ribéry seront laissés au repos. Didier Deschamps va en profiter pour continuer d'explorer la relation entre Olivier Giroud et Karim Benzema, une nouvelle fois décalé sur un côté après avoir évolué à droite face à la Biélorussie. L'expérience commune des deux attaquants reste extrêmement limitée. Ils ont 90 minutes pour l'étoffer avant de songer à l'Espagne.

En l'absence de plusieurs tauliers, l'équipe de France voit son expérience internationale chuter. Les dix joueurs de champ attendus titulaires face au Japon ont disputé en moyenne 13 rencontres internationales. Et encore, du haut de ses 52 sélections, Karim Benzema fait figure d'épouvantail. Sans l'attaquant des Bleus, la moyenne tombe à 8,6 matches par tête.

Didier Deschamps a levé tout suspense en confirmant la composition de l'équipe de France jeudi en conférence de presse. Après une frayeur à l'entraînement mercredi, Laurent Koscielny pourra tenir sa place au côté de Mamadou Sakho. Etienne Capoue est préféré à Maxime Gonalons dans le poste de sentinelle et Olivier Giroud est reconduit à la pointe de l'attaque. Cette fois, Karim Benzema évoluera sur le côté gauche de Franck Ribéry, ménagé avant l'Espagne. Malgré sa position axiale avec Manchester United, Shinji Kagawa pourrait également retrouver le flanc gauche avec la sélection japonaise. C'est la principale incertitude dans le onze d'Alberto Zaccheroni.