Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Uruguay - France : "Vous avez la Tour Eiffel, nous avons le Centenario"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/06/2013 à 12:37 GMT+2

Monument du football mondial, le stade du Centenario accueille les Bleus ce mercredi. Zoom sur l'une des enceintes les plus mythiques de l'histoire du sport. Un voyage hors du temps.

Slideshow Temples du sport Centenario

Crédit: From Official Website

La plaque qui orne l'entrée met tout de suite les choses au clair : "Centenario, el monumento del futebol mundial."* Le Centenario de Montevideo est le seul stade à bénéficier de cet honneur attribué par la FIFA.  Fierté nationale, symbole de l'Uruguay conquérante, vestige de la toute première Coupe du monde en 1930, étendard du pays dont il célébrait à l'origine le centenaire de l'indépendance, le géant de béton est tout cela à la fois. Construit en moins de six mois quelques jours avant le début de la première Coupe du monde de l'histoire, il appartient à une autre époque. Celle des chemisettes boutonnées et des ballons en cuir. Sièges en béton, passerelle en bois pour accéder au terrain, tribunes évasées d'un autre temps et vétusté générale : tout rappelle le début du siècle dernier dans cette machine à remonter le temps à ciel ouvert.
Inauguré en 1930 à l'occasion de l'entrée en lice de l'Uruguay dans sa Coupe du monde face au Pérou (1-0) avec une capacité initiale de 100 000 places ramenées à 75 000, le Centenario reste à jamais associé à ce premier sacre mondial de la Celeste. "A la mi-temps, nous gagnions 2-1, mais en seconde période, tout s'est écroulé", témoigne sur le site de la FIFA, Francisco Varallo, joueur argentin, défait en finale (4-2) du premier Mondial. "Entre la montée en puissance de l'équipe uruguayenne et la pression du Centenario, qui était à deux doigts d'exploser, nous n'avons pas pu tenir notre avance. Je me souviens encore de l'euphorie qui régnait dans les tribunes.
Le Centenario, ce talisman
Voilà pourquoi ce stade, dont les virages ont été baptisés Colombes et Amsterdam en référence aux deux titres olympiques de la Celeste, incarne à merveille la fierté nationale. Ce n'est pas tout à fait un hasard s'il abrite le musée du football ou si les références à cette époque colonisent ses murs. "1930, Montevideo, Uruguay Campeon", peut-on lire sur une plaque qui domine les tribunes. L'un de ses gardiens résume le sentiment général : "Vous avez la Tour Eiffel, nous avons le Centenario." Plus qu'un symbole, un emblème.
Aujourd'hui encore flotte dans l'enceinte l'esprit de cette Celeste conquérante et invincible, double championne du monde (1930, 1950), qui a dominé, avec l'Italie, le football internationale jusqu'aux années 1950. Peu d'équipes parviennent ainsi à s'imposer dans ce temple du football aux ambiances incandescentes les soirs de match qui tranchent avec la froideur du béton qui avale l'édifice. Les Bleus sont prévenus : la sélection sud-américaine n'est jamais tout à fait la même au Centenario. L'Uruguay a organisé quatre Copa America depuis 1930 : elle les a toutes remportées sans connaitre la moindre défaite dans son stade fétiche. Même le Brésil sort le plus souvent bredouille de ses visites dans le plus imposant stade de Montevideo (deux succès en vingt matches officiels). C'est une évidence, lorsque que l'on sort de ses entrailles sous terre, le Centenario possède un vrai supplément d'âme. Celui réservé aux "Monumento del futebol mundial".
*Centenario, monument du football mondial
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité