Amicaux : L'Espagne, cette référence qui arrivera renforcée au Brésil
Mis à jour 05/03/2014 à 15:32 GMT+1
L'Espagne prépare sereinement la défense de son titre à une centaine de jours du Mondial, après avoir dissipé des doutes tactiques et rajeuni son groupe.
On l'a dite moribonde. Mais, sans faire de bruit, l'Espagne veut croire en son destin: victorieuse de deux Euros consécutifs (2008, 2012), elle ambitionne de conserver aussi sa couronne mondiale de 2010, une performance réussie pour la dernière fois par le Brésil en 1962. Cela lui permettrait de renforcer un statut de référence internationale que la Roja possède déjà. Mais qui a été légèrement écorné ces derniers temps.
Certes, la gifle infligée par la Seleçao en finale de la Coupe des confédérations l'été dernier (3-0) reste douloureuse. Certes, la campagne de qualification au Mondial n'a pas été inoubliable pour la sélection espagnole, qui s'est davantage distinguée comme meilleure défense de la zone Europe que par l'efficacité de son emblématique jeu de passes, parfois trop prévisible. Et certes, le groupe B de la Coupe du monde est loin d'être le plus facile: l'Espagne y affrontera les Pays-Bas, qu'elle avait battus en finale du Mondial 2010 (1-0 a.p.), puis le Chili et l'Australie. Et le deuxième de cette poule court ensuite le risque de devoir défier en huitième le Brésil à domicile.
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Des jeunes, et Diego Costa, pour renforcer le noyau dur des succès passés
Mais l'Espagne continue de produire des champions à la pelle. Pour revenir du Brésil avec le trophée, Vicente Del Bosque peut toujours compter sur le noyau dur des conquêtes passées, comme le gardien et capitaine Iker Casillas ou les petits gabarits maîtres du ballon et du "toque" (passes à une touche de balle): Xavi, Andres Iniesta, Cesc Fabregas, David Silva...
A quoi s'ajoute une nouvelle génération, sacrée dans les catégories de jeunes et qui émerge aujourd'hui dans plusieurs grands clubs du top 16 européen. En prévision du match amical contre l'Italie mercredi à Madrid, dernier rendez-vous avant la liste pour le Mondial, Del Bosque a misé sur le latéral Cesar Azpilicueta (24 ans, Chelsea), le milieu relayeur du Bayern Munich Thiago Alcantara (22 ans) ou encore Koke, le milieu à tout faire de l'Atletico Madrid (22 ans). Il a aussi parié sur l'attaquant d'origine brésilienne Diego Costa (25 ans), naturalisé espagnol et convoqué en vertu d'un profil batailleur qui fait merveille avec l'Atletico. "Nous avons considéré qu'il pourrait nous aider à être meilleurs", a résumé Del Bosque.
Tous ces joueurs apportent du sang neuf à une sélection qu'on disait sur le déclin, aux dépens de grands noms pas au mieux dans leurs clubs respectifs, comme David Villa (32 ans, Atletico), Fernando Torres (29 ans, Chelsea) ou Alvaro Arbeloa (31 ans, Real Madrid). Peu d'autres pays peuvent se permettre d'écarter ainsi des joueurs aussi emblématiques, symbole de la richesse du vivier dont dispose Del Bosque. "Nous avons de très bons joueurs pour défendre le titre de 2010 mais nous ne devons pas manquer d'humilité", a-t-il néanmoins prévenu il y a quelques semaines.
Des doutes levés et de la fraîcheur en perspective
Le sélectionneur semble en tout cas avoir résolu les deux grands points d'interrogation qui polluaient jusqu'à présent le quotidien de la "Roja": la question de l'avant-centre et celle du gardien de but. L'émergence de Costa et la montée en puissance d'Alvaro Negredo (Manchester City), auteurs d'une cinquantaine de buts à eux deux cette saison, offrent deux profils différents à la pointe de l'attaque, à varier avec le "faux numéro 9" Fabregas pour remédier aux longues séquences de possession stérile.
Dans les cages, les excellentes performances de Casillas, invaincu pendant 950 minutes consécutives en Coupe du Roi et en Ligue des champions, semblent aussi avoir convaincu Del Bosque, qui continue de convoquer le capitaine, actuellement remplaçant avec le Real en Liga. En somme, à part Casillas, tous les probables titulaires de la "Roja" le sont aussi avec leur club et aucune blessure grave n'est à déplorer, ce qui n'est pas le cas d'autres sélections favorites du Mondial.
Mieux: un cadre comme Xabi Alonso (32 ans), longtemps blessé, a repris la compétition fin octobre et devrait être frais en juin, de même que Xavi (34 ans) ou Iniesta (29 ans), ménagés à Barcelone grâce à la politique de rotation de l'entraîneur Gerardo Martino. Moribonde, vraiment ? De toute évidence, la Roja a retrouvé de l'éclat.
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