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Après Serbie-France (1-1), notre antisèche : Deschamps a un groupe, reste à trouver la constance

Vincent Bregevin

Mis à jour 08/09/2014 à 07:15 GMT+2

La France a donné l'impression de garder un bloc solide malgré une équipe remaniée en Serbie (1-1). Mais ce constat n'a duré qu'une heure. Notre antisèche.

Didier Deschamps, en discussion avec Lucas Digne lors de Serbie-France

Crédit: AFP

Le jeu : La France n'a pas su tenir la distance

Malgré les sept changements effectués par Didier Deschamps par rapport au match face l'Espagne, le bloc tricolore n'a pas souffert d'un manque d'automatismes. Les lignes françaises, bien resserrées, ont longtemps contraint la Serbie à chercher la profondeur de façon quasi-systématique, et le bon alignement de la défense mise en place par Deschamps a rendu les attaques adverses stériles pendant une heure. En revanche, les Bleus ont manqué d'efficacité dans l'utilisation du ballon. L'animation offensive n'a pas donné satisfaction à Belgrade, et le terrain n'explique pas tout.
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Nemanja Matic of Serbia challenges Paul Pogba of France (R) during their friendly soccer match in Belgrade September 7, 2014 (Reuters)

Crédit: Reuters

La France n'a pas non plus réussi à conserver la même constance durant l'intégralité de la rencontre. Après une heure de jeu, le bloc s'est fissuré, les lignes se sont distendues, et les Bleus n'ont plus été aussi efficaces à la récupération. Le milieu serbe a commencé à prendre le dessus, à s'installer dans le camp français, et a pu exploiter davantage les couloirs grâce à l'apport des latéraux. L'équipe de Deschamps a reculé, concédant de plus en plus de coups de pied arrêtés. L'un d'entre eux a permis à la Serbie d'égaliser et d'obtenir un nul mérité sur l'ensemble du match.

Les joueurs : A gauche, Cabella est candidat

Loïc Rémy n'a pas su profiter d'une de ses rares titularisations en Bleu pour briller. Emprunté et maladroit, il a manqué d'efficacité. A l'inverse de Rémy Cabella, à son aise sur l'aile gauche, comme Jérémy Mathieu en défense et Morgan Schneiderlin au milieu, ont saisi leur chance. Lucas Digne et Bacary Sagna n'ont pas toujours su maîtriser leurs couloirs, tandis que Moussa Sissoko, dans le même rôle d'ailier, a été loin de son niveau face à l'Espagne. Hugo Lloris et Paul Pogba, décisifs, et Raphaël Varane ont été les Français les plus convaincants. Rentrée décevante de Karim Benzema.
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Loïc Rémy n'a pas su saisir sa chance lors de Serbie-France.

Crédit: AFP

Les leaders serbes ont tenu leur rang. Très offensifs, les latéraux Aleksandar Kolarov et Branislav Ivanovic ont été les éléments les plus dangereux de l'équipe de Dick Advocaat. Nemanja Matic a réalisé une belle prestation au milieu, dans le pressing comme dans la relance. Devant, Dusan Tadic, Lazar Markovic et Filip Djordjevic n'ont pas eu l'impact attendu sur l'animation offensive serbe. A l'inverse, Zoran Tosic a été un poison pour la défense tricolore par ses mouvements incessants et ses coups de pied arrêtés. Vladimir Stojkovic a réussi son match dans le but.

Le tournant : La parade miraculeuse de Lloris

88e minute : La Serbie pousse pour arracher la victoire. Sur un corner encore une fois très bien tiré par Zoran Tosic, Branislav Ivanovic frappe le ballon de la tête au deuxième poteau. Hugo Lloris se détend et repousse le cuir une première fois sur son poteau, puis une deuxième fois du pied, en corner, privant ainsi Ivanovic d'une reprise que le défenseur de Chelsea voyait déjà au fond des filets. Un petit miracle du portier tricolore qui a permis à l'équipe de Didier Deschamps de ne pas repartir de Belgrade avec une défaite.

La stat : 1

A défaut d'être brillante, la France a marqué en première période à Belgrade. Surtout, elle n'a pas concédé de but. Ce qui confirme la solidité des Bleus dans les 45 premières minutes de leurs matches. Voir l'équipe de Didier Deschamps regagner les vestiaires pour la pause en ayant pris un but n'est arrivé qu'une seule fois sur ses quinze dernières sorties.

Le tweet : Pour les Bleus, c'est évidemment l'exemple à suivre

La décla : Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France)

Il y a cette unité de pensée et d'objectif sur laquelle on doit travailler et maintenir dans l'avenir.

La question : Ce nul face à la Serbie est-il décevant ou encourageant ?

Didier Deschamps n'avait pas manqué de souligner la qualité de l'adversaire. La Serbie ne doit pas être sous-estimée. Elle a des joueurs qui ont confirmé leur talent face aux Bleus. C'est aussi ce qui rend la première heure de jeu de l'équipe de France positive. Elle a montré que Didier Deschamps pouvait s'appuyer sur un groupe, pas seulement sur une équipe-type. Les sept changements effectués dans le onze de départ ont peut-être eu un impact sur l'animation offensive, décevante, mais pas sur la solidité du bloc défensif. Face à la technique serbe, le test a été concluant.
Le contraste avec la dernière demi-heure a été assez saisissant. Si les changements effectués avant le coup d'envoi n'ont pas vraiment altéré le rendement des Tricolores, ceux auxquels le sélectionneur a procédé en cours de match ont eu des effets néfastes sur le collectif tricolore, méconnaissable dans le dernier tiers de la rencontre où il a été submergé par les vagues serbes. Le constat de la faculté des Bleus à conserver un bloc solide quels que soient les joueurs utilisés n'a pas tenu sur l'intégralité du match. C'est l'impression mitigée qui restera de ce déplacement en Serbie.
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Paul Pogba célèbre son but contre la Serbie

Crédit: AFP

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