Argentine, Allemagne, Angleterre et Belgique : Ils ont encore du pain sur la planche

L'équipe du Brésil a largement réussi son dernier match avant l'annonce de sa liste pour le Mondial 2014 en allant s'imposer 5-0 contre l'Afrique du Sud. Un triplé de Neymar, un jeu séduisant et une claque : la fête a été parfaite.

Un but de Pedro Rodriguez a offert à l'Espagne une victoire de prestige contre l'Italie (1-0) au stade Vicente Calderon de Madrid, où l'Hispano-Brésilien Diego Costa a fait ses premiers pas avec la "Roja". Pour ce choc entre les deux derniers champions du monde, la sélection espagnole, sacrée en 2010, a confisqué le ballon à la "Squadra Azzurra", titrée en 2006. Et au terme d'un récital d'Andres Iniesta, c'est Pedro qui a concrétisé la domination des siens à l'heure de jeu (63e).

Le Portugal a corrigé le Cameroun 5 à 1. La soirée a été idéale pour les Lusitaniens puisque Cristiano Ronaldo, auteur d'un doublé, est devenu le meilleur buteur de l'histoire du Portugal. CR7 compte désormais 49 buts avec sa sélection.

À force d'obstination, l'Angleterre a fini par convertir en victoire (1-0) sa domination contre le Danemark, avançant ainsi un peu dans sa réflexion avant le Mondial 2014. Après les défaites contre le Chili (0-2) et l'Allemagne (0-1) cet automne, les coéquipiers de Rooney, globalement décevant, évitent ainsi un troisième match sans but marqué à domicile pour la première fois depuis 1981. Même désordonnés, les efforts des Anglais leur ont permis de forcer la décision lorsque Sturridge a trompé Schmeichel (82e). Mais Hodgson a encore pu constater que le chantier est grand pour faire de sa sélection un candidat crédible au titre mondial.

L'Allemagne a souffert mille maux avant de battre le Chili (1-0) grâce à un but de Mario Götze (16e). L'équipe de Joachim Löw a été bousculée par une équipe chilienne très joueuse. La Mannschaft s'est même attirée les sifflets de son public lors d'une seconde période dominée par la Roja, qui a trouvé la transversale par Vidal sur la route d'une égalisation qui aurait été méritée. Özil, dont la prestation était scrutée après ses ratés en club avec Arsenal, n'a pas convaincu en dehors de quelques mouvements avec Götze, dont celui amenant l'unique but de la partie. Mais c’est resté bien insuffisant, à l’image de la production allemande à Stuttgart.

La Belgique, séduisante pendant une heure, a ensuite gaspillé un avantage de deux buts face à la Côte d'Ivoire (2-2). Désireux de gommer la frustration née des deux défaites face à la Colombie (0-2) et au Japon (2-3) fin 2013, les Diables Rouges - avec Eden Hazard qui est rentré à la 62e - souhaitaient se replacer dans une dynamique positive. Une fin de match bâclée les en a empêchés. Après les buts de Marouane Fellaini (1-0, 17e) et Radja Nainggolan (2-0, 51e), la Côte d'Ivoire est en effet revenue grâce à Didier Drogba (2-1, 74e) – dont l'entrée en jeu à la pause à changer le visage des Eléphants -, et Gradel (2-2, 90e+2).

L'Argentine a dû se contenter d'un match nul 0 à 0 face à la Roumanie à Bucarest dans un match de préparation au Mondial où l'équipe de Lionel Messi a déçu. Sur le papier, les Argentins partaient largement favoris face à des Roumains qui ont raté leur qualification au Mondial et n'ont jamais retrouvé le lustre de leur grande équipe des années 1990. Mais Messi, en petite forme, et ses coéquipiers n'ont pas réussi à marquer le moindre but malgré quelques occasions dangereuses.

Une victoire en forme de symbole. L'Ukraine a joué "unie, comme une grande famille" le match remporté contre les Américains (2-0). Les deux pays ont d’ailleurs observé une minute de silence pour la paix en Ukraine au moment où Russes et Occidentaux tentaient d'esquisser un plan de sortie de crise à Paris. La rencontre, initialement prévue à Kharkiv, avait été déplacée à Chypre à la demande de la Fédération américaine "pour des raisons de sécurité". Evincée du Mondial par la France en barrage au mois de novembre dernier, l'Ukraine a ouvert le score par Andriy Yarmolenko (12e) au cours d'une première période dominée par les "locaux". La défense américaine est apparue plus solide en seconde période, mais n'a pu empêcher Marko Devic, à peine entré, de doubler la mise (68e). Les Etats-Unis, dirigés par Jürgen Klinsmann, ne se sont pas vraiment rassurés en vue de la Coupe du monde.