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Bleus : Les 7 choses qu’il faudra guetter durant France - Pays-Bas

Martin Mosnier

Mis à jour 05/03/2014 à 19:42 GMT+1

La prestation de Griezmann, les options tactiques, la forme de Cabaye : France-Pays-Bas n’est qu’amical mais il délivrera des vérités bonnes à prendre à 99 jours du Mondial.

Benzema Valbuena Pogba France 2014

Crédit: AFP

"C’est un match de prestige qui ne donnera pas la vérité de l’équipe de France le 15 juin face au Honduras." Même Didier Deschamps reconnait qu’il ne faudra pas tirer d’enseignements fermes et définitifs d’un match amical, aussi prestigieux soit-il face au finaliste du dernier Mondial, coincé entre deux journées de championnat. Reste que ce France - Pays-Bas est à la fois le premier match depuis la "référence ukrainienne" du 19 novembre et l'ultime rendez-vous des Bleus avant la liste finale de Didier Deschamps. Voilà pourquoi les enjeux de cette rencontre seront à la fois individuels et collectifs.

Griezmann, la vraie alternative à Ribéry ?

Antoine Griezmann devrait débuter face aux Pays-Bas et c’est déjà un geste fort de Didier Deschamps qui aurait pu faire confiance à Payet pour occuper un couloir gauche déserté par Ribéry, de retour de blessure. Deschamps veut se servir de cette rencontre pour tester le quatrième meilleur buteur de Liga. Le sélectionneur a certes prévenu que Griezmann ne passera pas un test définitif face aux Pays-Bas qui scellera son avenir estival. Mais si une contre-performance ne le condamnera pas à des vacances anticipées en mai, on voit mal comment DD pourrait s’en passer en cas de prestation aboutie face aux Bataves.

Esprit du 19 novembre es-tu toujours là ?

Dans le parcours de cette équipe de France, il y a déjà un avant et un après 19 novembre. Ce match retour face à l’Ukraine a non seulement envoyé les Bleus au Brésil mais il doit aussi servir d’acte fondateur. Ce soir-là, les Bleus ont retrouvé leurs vertus de guerriers en même temps que leur public. Une euphorie en forme de promesse : plus rien ne sera jamais comme avant. Les matches indigents et les souvenirs pas si lointains du Géorgie-France (0-0), de la tournée sud-américaine ou de l’Ukraine-France (2-0) sont effacés. Ce 19 novembre a agi comme un déclic. Ce soir-là, cette sélection est devenue une équipe. "Même si ce n'est qu'un match amical, a prévenu Deschamps, je veux qu'on garde ce fil conducteur par rapport à l'état d'esprit affiché contre l'Ukraine." Cette équipe est jeune et a besoin de poursuivre l’élan entamé en novembre. Une déculottée face aux Néerlandais ne ficherait pas tout en l’air. La qualification reste en poche. Mais on a quitté les Bleus sur une promesse, il serait dommage de ne pas la tenir.

Sagna ou Debuchy ?

A 99 jours du Mondial, Deschamps a une grande partie de son onze-type dans un coin de son esprit. Aujourd’hui, la principale incertitude qui demeure reste celle qui concerne le poste d’arrière droit. Mathieu Debuchy, qui conserve une courte tête d’avance, et Bacary Sagna sont très proches. Les deux hommes ont d’ailleurs échangé leur chasuble lors de la dernière séance d’entrainement mardi dans une équipe des titulaires qui n’a pas varié d’un iota par ailleurs. Dans ce face-à-face, chaque sortie comptera car ni l’un ni l’autre ne s’est clairement détaché.
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Ukraine v France - Konoplyanka and Debuchy (afp)

Crédit: AFP

Le 4-3-3, une option sur le long terme ?

C’est en 4-3-3 que les Bleus ont délivré leur match référence face à l’Ukraine (3-0) après le fiasco du 4-2-3-1 à Kiev (2-0). Un système qui n’a pas que des avantages. A ce titre, il faudra guetter d’un œil attentif la prestation de Mathieu Valbuena. Le milieu offensif est un incontournable du onze de Deschamps mais son influence est moindre sur un côté qu’en soutien de la pointe. Et Valbuena, qui n’est pas franchement un ailier de débordement, a tendance à repiquer dans l’axe. C’est la principale faiblesse d’un système qui donne, par ailleurs, plus d’épaisseur au milieu de terrain et permet à Pogba de se projeter plus facilement vers l’avant. Ce match face aux Néerlandais peut définitivement valider le projet de jeu de Deschamps, surtout si Valbuena remplit son rôle.

Cabaye a-t-il gardé le rythme ?

Homme de base de Deschamps, après avoir été l’une des pierres angulaires de Blanc, Yohan Cabaye n’a, a priori, pas grand-chose à craindre avant le Mondial. A priori. Car depuis son arrivée à Paris, le milieu de terrain n’a débuté qu’un match (face à Valenciennes, 3-0) et se contente d’apparitions en fin de rencontre. Il n’est plus l’homme fort d’un club (Newcastle) mais la quatrième roue du tricycle de luxe qui compose le milieu de terrain parisien. La faible concurrence à son poste de sentinelle (Mavuba, Guilavogui) ne le met pas encore en danger. Mais Cabaye va devoir prouver, face aux Pays-Bas, qu’il n’a pas perdu le rythme et que son nouveau statut à Paris ne le fait pas gamberger.

Quelle vérité pour les amicaux de l’hiver ?

Quelle importance donner aux derniers amicaux avant la préparation d’une grande compétition ? L’histoire récente de l’équipe de France témoigne d’une certitude : il n’y a aucune vérité à dégager de ce genre de match à trois mois d’un Euro ou d’un Mondial. En 2008, avant de se planter dans les grandes largeurs lors de l’Euro, la France battait l’Angleterre (1-0) après une défaite pleine d’espoir face à l’Espagne (1-0). Quelques semaines avant de rater son Euro en Ukraine et en Pologne, la France signait un match référence en Allemagne (1-2). A l’inverse, avant de renaître de ses cendres en Allemagne et d’atteindre la finale du Mondial, les Bleus essuyaient une humiliante défaite au Stade de France face à la Slovaquie (1-2). En 2010, trois mois avant l’un des épisodes les plus humiliants de son histoire, les Bleus ne pouvaient rien faire face aux futurs champions du monde espagnols (2-0).

Digne, Mangala, Guilavogui : il y a des places à prendre

La double confrontation face à l’Ukraine a généreusement garni le noyau dur de Deschamps. Le sélectionneur des Bleus à son onze en tête, à une ou deux exceptions près (le côté droit) et il ne reste pas beaucoup de places à prendre. Celles-ci se situent sur le banc où certains ont déjà pris rendez-vous pour juin (Mandanda, Sissoko, Giroud). Mais Evra n’a pas de doublure qui se détache, l’absence d’Abidal libère une place et, au poste de sentinelle, les jeux sont plus ouverts qu’ailleurs derrière Cabaye (même si Mavuba a une légère longueur d’avance). Digne, Mangala et Guilavogui pourraient avoir du temps de jeu face aux Pays-Bas. Leur statut en équipe de France est d’une extrême fragilité. Chacune de leur sortie pourrait avoir une incidence sur leur avenir en sélection. A commencer par ce match amical qui sera plus important pour eux que pour n’importe quel autre de leurs coéquipiers… hormis Griezmann.
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FOOTBALL 2012 France - Eliaquim Mangala

Crédit: Panoramic

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