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France - Espagne (1-0) : Les "Mondialistes" seront durs à déloger

Martin Mosnier

Mis à jour 06/09/2014 à 20:09 GMT+2

Le match face à l’Espagne a confirmé les certitudes nées de la Coupe du monde. Didier Deschamps voulait récompenser les Mondialistes en les rappelant tous. Ils sont revenus et ont montré qu'ils n'étaient pas près de laisser leur place.

La joie de Loïc Rémy, qui porte Mathieu Valbuena (France)

Crédit: Panoramic

Saint-Denis - Rio de Janeiro, ça fait une trotte. 10 000 kilomètres grosso modo. Pourtant, il flottait ce jeudi au Stade de France une douce atmosphère auriverde. La même qui a escorté les Bleus de l’autre côté de l’Atlantique durant un mois. On a retrouvé les Bleus comme on les avait quittés deux mois plus tôt. Souriants, ouverts et disponibles. Un brin goguenards aussi lorsqu’il s’agit de chambrer celui qui tente de garder son sérieux devant les micros et les caméras. Et sur le terrain ? Le constat est le même.
Cette équipe de France n’a pas vu s’envoler ses certitudes durant les soixante-deux jours qui ont séparé son élimination en quart et sa rentrée des classes face à l’Espagne. "Continuité", le mot était dans toutes les bouches jeudi soir. "Continuité dans le jeu" (Matuidi), "dans l’état d’esprit" (Valbuena), dans "la vie de groupe" (Griezmann). Cette victoire de prestige face à l’Espagne cimente un peu plus encore ce groupe qui a redonné sa fierté à un pays entier. Et fatalement, ceux qui en font aujourd’hui partie sont bien accrochés à leur siège. En sélectionnant tous les Mondialistes, sauf Landreau (retraite) et Giroud (blessé), Deschamps voulait les récompenser de leur bon Mondial. Mais il n’est pas certain qu’il changera son fusil d’épaule à l’avenir.

Colonne solide et jeu fluide

Bien sûr, deux ans, c’est long. Une éternité même à l’échelle d’une carrière. Entre les coups du sort et  les coups de pompe, la carrière d’un joueur reste d’une fragilité extrême. "Rien n’est acquis", martèle un Valbuena toujours aussi disponible lorsqu’il s’agit d’assurer le service après-vente auprès des journalistes. Pourtant, à force de goinfrer ses équipiers de caviar, l’ancien de l’OM aurait quelques raisons de penser que sa place est verrouillée. Et il n’est pas le seul. Depuis quasiment onze mois, les Bleus se sont trouvés une colonne vertébrale solide autour d’une charnière complémentaire (Varane-Sakho), d’un milieu à trois têtes (Pogba, Matuidi, Cabaye même si ce dernier n’a pas débuté jeudi) et d’un duo incontournable en attaque (Valbuena-Benzema). "Un bon groupe s’est forgé, il faut continuer", préconise Benzema.
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Valbuena et Sissoko fêtent le seul but de France-Espagne

Crédit: AFP

"L’équipe de France ne se résume pas à onze joueurs", a néanmoins rappelé Valbuena. "Même ceux qui ont peu joué ont une grande part dans notre bon parcours au Brésil." Pas sûr que cela rassure ceux qui attendent patiemment leur tour devant la porte. Le vrai problème pour les Stambouli, Ben Yedder, Kurzawa ou Gonalons, c’est que le train est parti sans eux et qu’il file à toute vitesse. Ce jeudi encore, de nombreux enchainements, notamment sur les deux buts (dont celui refusé de Benzema), témoignent de la maturité d’un collectif qui progresse à vue d’œil.  En défense, même constat : le quatuor fonctionne à merveille. "Il y a des automatismes, des affinités techniques", reconnaît Deschamps. "L'Espagne avait fait des changements surtout dans le cœur du jeu et ça ne se refait pas du jour au lendemain. Nous, on a des repères. Il y a un vécu. Il n'est pas énorme mais sur ce match, ça a compté." Même le changement de système n’a pas perturbé un groupe qui se connait par cœur. "On s’appuie sur notre force collective", diagnostique Varane.
Ceux-là se connaissent bien…
Aujourd’hui, le sélectionneur n’a objectivement aucune raison d’ouvrir son groupe à la concurrence externe : "Ceux-là me donnent satisfaction et il faut leur donner du temps de jeu pour leur permettre de s'aguerrir", prévient-il. "J'ai une base, un noyau dur et les joueurs sont contents de revenir. J'aviserai peut-être dans une période chargée avec la Ligue des champions mais ceux-là se connaissent bien et il faut qu'ils s'aguerrissent et arrivent à trouver du temps de jeu, de la complémentarité et des affinités techniques."
Où se situent les ouvertures ? A la marge. Même les habituels remplaçants ont brillé ce jeudi (Rémy, Sissoko). A une place de remplaçant derrière Debuchy si Sagna squatte la banquette de Manchester City, au poste de doublure de Benzema que la blessure longue durée de Giroud a brusquement libéré. Pour le reste, sauf révélation incontournable ou méforme subite, le groupe est soudé. Le si cher "noyau dur" de DD ne cesse de voir son périmètre s’étendre et il va finir par englober une bonne vingtaine de noms. Voire 23.
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