Les notes de France - Portugal (2-1) : Les meilleurs joueurs du Real s'appelaient Varane et Benzema

Du très bon Mandanda. Il a retrouvé son niveau en club, il fut dans le même ton samedi soir. Au chômage technique en première période, il a éteint quelques incendies sur des prises de balle sûres en seconde période. Il a surtout signé une manchette exceptionnelle sur une tête de Ronaldo (51e). Pris à contre-pied sur le penalty, il a encaissé un but qui ne remet pas en cause sa performance (78e).

Bilan : Un match plein en équipe de France. Ils sont rares pour Mandanda, une bonne nouvelle pour les Bleus.

Il est à l’origine de l’ouverture du score. Sa frappe bien déviée par Rui  Patricio a profité à Benzema. Il a bien pris son couloir en première période, libérant des espaces pour Griezmann tout en contenant Cristiano Ronaldo. Une seconde période beaucoup plus délicate qui ternit l’ensemble.

Bilan : Debuchy peut se soigner tranquillement.

Face à son compère du Real Madrid (Ronaldo) et son concurrent en club (Pepe), Varane avait envie de bien faire et il a tout réussi. Chaque fois que CR7 est venu se frotter à lui, le Ballon d’Or est reparti la tête basse. Varane a rayonné sur le match dans ses anticipations, ses couvertures et ses interventions. Il n’a pas oublié d’éclairer le jeu comme sur cette passe pour Pogba qui a éliminé six Portugais (18e). Il n’a pas hésité à traverser tout le terrain balle au pied  pour délivrer un centre parfait pour Benzema (10e). Un grand match du Madrilène.

Bilan : Sûr qu’il ne serait pas ridicule en n°10 !

Mangala a souffert en début de match à l’image de sa grosse mésentente avec Cabaye qui a coûté la première occasion portugaise (21e). Emprunté dans ses interventions et ses relances, le défenseur de City a marché sur des œufs. Il a pris confiance au fil du match et sa seconde période fut bien plus consistante. Il a joué sur ses points forts : les duels. Sans prendre de risque.

Bilan : Une mise en route délicate qui ne doit pas masquer un match correct dans l’ensemble.

Evra avait des fourmis dans les jambes et a transformé son couloir en autoroute. Toujours disponible sur son aile, il est à créditer de plusieurs débordements intéressants même s’il s’est souvent précipité dans le dernier geste. Il a subi quand le Portugal a accéléré à l’image de ce duel perdu dans les airs face à Ronaldo (51e).

Bilan : De la générosité, beaucoup de générosité.

Son match a suivi la courbe de l’équipe de France : excellent en début de match, il s’est éteint pendant une grosse demi-heure avant de resurgir dans les 20 dernières minutes. Il a d’abord donné le tournis aux Portugais par ses prises de balle et ses ouvertures. A son crédit, un retour souverain sur Ronaldo. Puis il a disparu. Ses vingt dernières minutes résument son match en clair-obscur avec un but et un penalty provoqué. Il a perdu trois ballons au milieu de terrain, pour avoir voulu se jouer de trois Portugais dans le rond central, qui ont débouché sur trois énormes occasions portugaises (27e, 51e, 84e). Impardonnable.

Bilan : Trop de risque ce samedi. Beaucoup de génie, pas assez de discipline.

Lui est monté en puissance après 20 premières minutes discrètes. Il a fallu que l’ami Blaise chauffe son moteur. Mais quand il commence à courir, difficile de le calmer.  Le capitaine des Bleus s’est montré disponible et accrocheur. Très remuant en seconde période, il est à créditer d’un raid qui aurait mérité un meilleur sort (72e).

Bilan : Matuidi retrouve peu à peu ses cannes. Pas encore au top mais déjà indispensable.

Ce n’est pas la plaque tournante qui distribuait les caviars en début de Coupe du monde. Cabaye a sans doute perdu un peu de confiance en route et joue désormais l’efficacité. Très précieux dans son placement et les duels, il a chipé quelques ballons en milieu de terrain et mis des coups quand les Portugais se sont montrés un peu trop audacieux à son goût. Un travail de l’ombre qu’on aurait aimé voir bonifier par plus de prises de risque dans ses ouvertures. Remplacé par Moussa Sissoko à la 71e minute.

Bilan : Yohan Caviar nous manque et il ne faudrait pas qu’il gamberge trop.

Ce n’était pas le Valbuena des grands soirs. On l’a connu plus tranchant et beaucoup plus décisif en Bleu. Moins en verve que ses compères de l’attaque tricolore, Valbuena a bien tenté d’accélérer le jeu mais a fait preuve d’un déchet inhabituel à l’image de ce mauvais décalage pour Evra (14e). Emprunté, il a subi les évènements, lui qui a l’habitude de prendre le taureau par les cornes. Remplacé à la 57e minute par Dimitri Payet qui s’est distingué de suite par une frappe enroulée dans son plus pur style (62e).

Bilan : Est-ce l’air moscovite qui lui a refroidi les crampons ? Trop neutre ce samedi mais personne ne lui en voudra.

Un début de match tout feu tout flamme. Impliqué sur l’ouverture du score, il a continué sur sa lancée que ce soit à droite, à gauche ou dans l’axe. Il trouve Benzema les yeux fermés et leur complicité est un vrai atout. Comme trop souvent, il a disparu au fil du match. Il n’a pas tenu la distance, lui qui a l’habitude de démarrer sur le banc les rencontres de l’Atlético.

Bilan : Il lui manque encore du coffre. 

Le Benzema qu’on aime : opportuniste, disponible et précis à l’image de son ouverture du score sur son premier ballon (3e). Le Madrilène s’est battu comme un beau diable pour tenter de gratter des munitions et a souvent fait les bons choix notamment en combinant avec Griezmann. Bien sûr, il aurait pu cadrer sa volée (10e) mais il rend une belle copie. Sa passe décisive pour Pogba est parfaite. Dans tous les bons coups. Remplacé par Gignac à la 89e.

.Bilan : Un Benzema au combat, ça change tout.