Avant France-Danemark : Les 4 paris que Deschamps serait bien inspiré de tenter

Pourquoi il faut tenter le coup : Paradoxalement, le feuilleton autour de Fekir l’a fait passer au second plan. Mais le meilleur buteur du Championnat de France s’appelle bien Alexandre Lacazette. Avec 23 buts en 26 matches, le Lyonnais réalise la meilleure saison de sa carrière. Il est l’homme à tout faire du deuxième de L1, à tel point que les Gones n’ont jamais gagné sans lui cette saison.

Comment Deschamps peut l’utiliser : Face au Danemark, le 10 lyonnais pourrait profiter du turn-over de Didier Deschamps pour être titularisé. Mais Olivier Giroud devrait, lui aussi, être aligné. Reste à savoir si le sélectionneur fera le choix d’un 4-4-2 en losange, dans lequel Lacazette est plus à l’aise, ou s’il l’obligera à s’exiler sur un côté dans un 4-3-3 au service de Giroud.

Ce qu’il a à gagner : Soyons clairs, le Lyonnais a peu de chances de bousculer la hiérarchie derrière Benzema. Mais entre Giroud, Gignac et lui, tout peut aller très vite. Et rien ne dit que Deschamps prendra quatre pointes à l’Euro 2016.

Ce qu’il a fait de ses chances passées : Pas grand-chose. L’histoire de Lacazette en équipe de France A n’est faite que de cinq sélections en deux ans : des matches amicaux traversés sans relief ou de bouts de matches oubliés de tous. Son association (attendue) avec Karim Benzema, testée contre l'Albanie en novembre dernier, n'avait pas été des plus concluantes.

Pourquoi il faut tenter le coup : Parce que c’est l’homme du moment. Son arrivée bruyante en équipe de France a eu beau lasser certains, Fekir incarne la révélation de la saison de Ligue 1. Ses qualités balle au pied et face au but en font un modèle de vivacité et de percussion dont aurait tort de se passer Deschamps. 

Comment Deschamps peut l’utiliser : Il est peu probable que Fekir, s’il joue, retrouve son confort lyonnais, lui qui a l’habitude de tourner autour de Lacazette dans un 4-4-2 losange. Pour le reste, le choix est grand : Fekir peut jouer à droite, en meneur de jeu axial ou devant. 

Ce qu’il a à gagner : Sa place dans le groupe France. Ni plus, ni moins. Le Lyonnais ne sera pas (tout de suite) un titulaire. A lui de montrer qu’il mérite, a minima, de figurer régulièrement dans les listes du sélectionneur.

Ce qu’il a fait de ses chances passées : Mercredi, il a disputé quinze premières minutes de (plutôt) bonne facture sous la tunique des Bleus. Evidemment pas suffisant pour convaincre son monde.  

Pourquoi il faut tenter le coup : Parce qu’il est en excellente forme. Six buts en cinq matches de championnat, 13 buts cette saison, meilleur réalisateur de Premier League au ratio temps de jeu/buts marqués… L’ancien Montpelliérain n’en finit plus de soigner ses statistiques sous le maillot des Gunners. Le public du stade de France l’a d’ailleurs réclamé bruyamment au début de la seconde période, mercredi.

Comment Deschamps peut l’utiliser : En pointe, évidemment. Comme pour Lacazette, l’interrogation porte surtout sur le système de jeu qui l’accompagnera. Les qualités des deux hommes pourraient s’avérer complémentaires.

Ce qu’il a à gagner : Le match de dimanche ne permettra pas à Giroud de doubler Benzema dans la hiérarchie. Capitaine mercredi, le Madrilène est l’attaquant n°1 des Bleus. A l’inverse, difficile d’imaginer la France sans Giroud à l’Euro. La marge de manœuvre du Gunner est donc assez réduite.

Ce qu’il a fait de ses chances passées : 9 buts en 36 sélections, dont un certain nombre lors de succès fleuves (un doublé lors d’un 6-0 contre l’Australie, un autre à l’occasion d’un 4-0 face à la Norvège…). A son actif, un but précieux en Espagne (1-1) à la dernière seconde, en octobre 2012, et un match plein en Coupe du monde contre la Suisse (5-2), ponctué d’un but et d’une passe décisive.

Pourquoi il faut tenter le coup : Il a été une des (seules) satisfactions françaises face au Brésil. Le milieu de terrain de l’AS Monaco présente un profil rare qui pourrait servir les Bleus : relayeur, gaucher, vif, potentiellement box-to-box et volontiers besogneux. Pour les Bleus, il peut être intéressant d'introduire un concurrent à Blaise Matuidi.

Comment Deschamps peut l’utiliser : Dimanche, Kondogbia pourrait se placer devant la défense, à la gauche du trident axial d’un 4-3-3, ou dans le losange d’un 4-4-2. A terme, le Monégasque n’aurait aucun problème à y être le pendant de Paul Pogba. Leur duo a conduit l’équipe de France au titre de Champion du monde U20, en 2013.

Ce qu’il a à gagner : Kondogbia ne doit sa place qu’aux blessures de Cabaye et Pogba. Autrement dit, dans le secteur très fourni qu’est l’entrejeu, chaque minute jouée est précieuse dans la course à l’Euro 2016. 

Ce qu’il a fait de ses chances passées : Une heure laborieuse contre la Belgique, à l’automne dernier (0-0), et le quart d’heure encourageant de mercredi. Kondogbia a encore beaucoup à prouver à Deschamps.