Bleus : Pour la dernière fois, Deschamps va faire tourner : pour les doublures, c'est capital

ParMartin Mosnier

Mis à jour 10/10/2015 à 23:58 GMT+2

MATCHES AMICAUX - Comme à son habitude, Didier Deschamps va faire tourner son effectif lors du deuxième match amical de la semaine internationale. Sauf que cette fois, face au Danemark, ce sera la dernière chance des coiffeurs de taper dans l'œil du sélectionneur sous le maillot bleu avant l'Euro.

Schneiderlin, Giroud, Jallet et Digne jouent gros au Danemark

Crédit: Eurosport

Ce n'est pas un dimanche à avoir les jambes qui tremblent. Pas un dimanche à cogiter non plus. Au moment de coucher les noms des 23 heureux élus pour l'Euro en juin, Didier Deschamps aura forcément une forte pensée pour ce France-Danemark. Soyons honnête, c'est essentiellement aux marges de son groupe que les enjeux sont les plus forts car le sélectionneur a déjà entre 15 et 18 noms incontournables en tête. C'est pour ceux qui glissent dans la hiérarchie, ceux qui sont à la lutte pour s'imposer pour de bon ou ceux qui ont un statut à reconquérir que ce rendez-vous apparaît comme capital.

France-Arménie et le match abouti de Diarra ont dessiné un onze type avec plus de clarté. Dessiner seulement car les certitudes à 8 mois d'une grande compétition internationale restent d'une extrême fragilité. Ce Danemark-France peut esquisser de façon précise les contours de ceux qui accompagneront les titulaires. A deux exceptions près : Eliaquim Mangala et surtout Christophe Jallet pourraient titiller la hiérarchie à deux postes (arrière droit et défenseur central gauche) où rien n'est encore figé. Pour les autres, l'occasion est belle de prendre leur distance avec la concurrence.

Eliaquim Mangala (France) face au Portugal

Crédit: Panoramic

Matches amicaux

Le Top 15 des moments qui ont fait les France-Danemark

10/10/2015 à 23:20

La dernière véritable occasion de faire tourner

En conférence de presse ce samedi à Copenhague, Deschamps n'a pas minimisé l'enjeu de cette rencontre pour ses habituels doublures en rappelant qu'elles n'auront plus beaucoup l'occasion de briller jusqu'à l'Euro : "Ce sera la dernière véritable occasion de faire tourner", a prévenu le sélectionneur. "En novembre, on aura quatre jours entre les deux matches (Allemagne et Angleterre, ndlr) et ce sera différent, je serai amené à moins faire tourner."

Voilà qui est clair. Le niveau de l'opposition en novembre et la proximité de l'Euro en mars vont pousser Deschamps à maintenir son équipe type ou à n'effectuer que quelques retouches entre les deux matches amicaux. C'est dire l'importance de ce rendez-vous en terre nordique. Notamment pour :

Christophe Jallet qui est encore loin d'être indiscutable dans le groupe France. Si Mathieu Debuchy retrouve la forme avant juin, il pourra se faire du souci.

Lucas Digne qui ne doit sa présence dans le groupe qu'à la blessure de Benoît Trémoulinas. Présent au Brésil, le latéral de l'AS Rome a chuté dans la hiérarchie derrière Evra.

Morgan Schneiderlin qui aurait pu espérer gratter un poste de titulaire en sentinelle suite aux difficultés rencontrées par Yohan Cabaye devant la défense en septembre. Mais l'arrivée de Lassana Diarra semble le destiner à un rôle plus obscur.

Olivier Giroud dont le statut de doublure de Karim Benzema est fragilisé par ses performances très moyennes en sélection et en club depuis le début de saison. L'explosion de Martial pourrait bien lui coûter cher s'il ne rectifie pas le tir.

Anthony Martial qui, à force de répéter les tours de force avec Manchester United, pourrait devenir un candidat au onze de départ au mois de juin.

Alexandre Lacazette qui s'est fait éjecter de la liste des 23 par Martial et Ntep avant que ce dernier se blesse. S'il n'est pas annoncé dans le onze de départ, l'entrée en jeu probable du Lyonnais sera scrutée avec le plus grand soin.

Bien sûr le destin collectif de l'équipe de France, la nécessité de maintenir le niveau d'exigence et d'entretenir la dynamique de victoires sont au-dessus de tout. Mais ce dimanche, un peu plus qu'à l'accoutumée, c'est le destin individuel des Bleus qui focalisera l'attention.