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Equipe de France Espoirs - Les Bleuets sont pleins de promesses, mais ils se cherchent un collectif

Ilyes Ramdani

Mis à jour 08/09/2015 à 17:39 GMT+2

MATCHES AMICAUX - L'équipe de France Espoirs affronte, ce mardi (21h), son homologue brésilienne. Pour les Bleuets, ce match amical de prestige sera aussi l'occasion d'effacer l'encombrante défaite concédée en Islande (3-2), samedi. Et de confirmer, enfin, qu'elle peut exister sans ses têtes d'affiches Martial, Sanson ou Tolisso.

Equipe de France Espoirs - U21

Crédit: Panoramic

Les Espoirs français portent, depuis près de dix ans, assez bien leur nom… et rien que leur nom. De l'espoir, les générations successives des Bleuets en ont suscité, forts d'individualités plus prometteuses les unes que les autres. D'espoir, toutefois, il n'y eut que cela. Pas un titre, pas un fait d'armes majeur, pas même une phase finale disputée depuis l'Euro 2006, auquel avait pris part la génération Toulalan.
Faut-il, dès lors, compter sur les Bleuets cru 1994-1995 pour corriger le tir ? Ceux-ci n'ont rien fait pour nous aider à y croire, samedi. Face à l'Islande, les joueurs de Pierre Mankowski ont débuté par une défaite (3-2) leur campagne de qualifications à l'Euro 2017. Le sélectionneur national avait pourtant tout fait pour ne pas manquer cette entrée en lice. L'ancien adjoint de Raymond Domenech avait ainsi préparé, dès le mois de mars dernier, le passage de flambeau en hâtant l'éclosion de sa nouvelle génération.
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Pierre Mankowski avec l'équipe de France Espoirs

Crédit: Panoramic

Trois victoires en quatre matches, dont une éclatante face aux Pays-Bas (4-1), avaient confirmé ce que la succession des noms laissait penser : cette équipe-là a une gueule, un potentiel. Bref, quelque chose qui devait nous donner envie de la suivre. Sa déroute islandaise n'en fut que plus décevante, pour le premier match officiel de son aventure longue de dix-huit mois. Il serait bien trop hâtif, toutefois, de s'en contenter pour tout jeter.

Rabiot, Laporte et les autres cadres

Il y a, dans cette équipe, un certain nombre de facteurs de promesses. A commencer par le talent de ceux qui la composent. Les noms des joueurs titulaires dans cette génération Espoirs résonnent, pour beaucoup, comme familiers aux observateurs assidus du championnat de France. Du PSG à Monaco en passant par Lyon, Marseille ou le Bayern Münich, ils sont nombreux à côtoyer au quotidien les exigences du haut niveau.
On y retrouve ainsi Adrien Rabiot (20 ans), déjà 11 matches en Ligue des champions et un palmarès long comme le bras au PSG. Son capitaine, Aymeric Laporte, a déjà une centaine de matches en Espagne au compteur, titulaire indiscutable qu'il est avec l'Athlétic Bilbao. Citons également Corentin Tolisso, titulaire à l'OL, Kingsley Coman, déjà champion de France et d'Italie et nouveau joueur du Bayern Münich, ou encore Benjamin Mendy, qui s'est imposé comme un des meilleurs joueurs de Ligue 1 à son poste.
Lorsqu'elle est arrivée en Espoirs, cette génération affichait plus globalement une équipe-type potentielle d'assez bonne facture.
Espoirs France génération 94-95
Face à l'Islande, samedi, l'équipe alignée n'était pas tout à fait celle-là. Anthony Martial, tout juste auréolé d'un transfert retentissant à Manchester United, était avec les "grands" de Didier Deschamps pour la première fois. Sanson et Tolisso, rouages importants de l'entrejeu, manquaient à l'appel pour cause de blessures. Leurs trois absences ont pesé sur la rencontre. Dans l'inefficacité de leurs partenaires, d'une part, à l'image d'un Haller trop maladroit devant le but. Dans le jeu pratiqué par les Français, d'autre part. Pour l'essentiel, celui-ci s'est d'ailleurs résumé à la facilité teintée de suffisante de Rabiot ou à quelques raids individuels de Coman et Lemar.
A cet égard, la défaite en Islande fut révélatrice. Comme souvent avec les sélections de jeunes françaises, les Espoirs de Pierre Mankowski sont tributaires de leurs individualités. Malgré leur talent, celles-ci ne sont que des arbres (certes plaisants) qui cachent tant bien que mal la forêt. Et ses lacunes, criantes : un manque de jeu, de liant, d'élan. Bref, de collectif. Le chantier est vaste, mais la marge de progression existe bel et bien.
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