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Equipe de France : Hatem Ben Arfa redevient candidat aux Bleus ? Les 4 questions que cela pose

Martin Mosnier

Publié 30/09/2015 à 21:02 GMT+2

Hatem Ben Arfa brille au bon moment. Dimanche, il mettait Geoffroy-Guichard à ses pieds et, jeudi, Didier Deschamps va dévoiler sa liste des 23 pour les matches face à l'Arménie et le Danemark. Sur sa forme du moment, il peut y prétendre. Mais le concernant, c'est un peu plus compliqué que cela.

Hatem Ben Arfa

Crédit: AFP

Son passé avec Deschamps est-il rédhibitoire ?

Rédhibitoire, sans doute pas mais il va devoir montrer un peu plus que les autres. Son histoire avec Deschamps à Marseille s'est très mal terminée. A l'été 2010, après une saison très moyenne (17 titularisations, 3 buts, 3 passes décisives en L1), il fait tout pour quitter l'OM, sèche l'entraînement, pique une énorme colère dans le bureau de son président, Jean-Claude Dassier, et finit par avoir gain de cause en étant prêté à Newcastle.
"C'est un bon gamin", témoigne Deschamps à l'époque. "Mais quand je dis 'bon gamin", il y a 'gamin' aussi. Il a le potentiel pour faire une bonne carrière, mais moi, les réponses, je ne les ai pas." "Didier Deschamps m'a clairement dit d'aller voir ailleurs en fin de saison. Quelque chose s'était brisé, je devais partir", lui répond le joueur. En 2013, Ben Arfa parlait d'"incompréhension" avec son ancien coach. Alors oui, il va devoir prouver un peu plus que n'importe qui d'autre mais s'il continue de marcher sur l'eau, Deschamps sera capable de mettre leur passé tumultueux derrière lui pour l'intérêt de l'équipe de France. Deschamps est un pragmatique. Il l'a prouvé à l'OM avec Valbuena auquel il a fini par accorder sa confiance.
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Ben Arfa et Didier Deschamps avec l'OM

Crédit: Panoramic

Son passé avec l'équipe de France est-il rédhibitoire ?

Non. Ben Arfa n'a plus goûté aux Bleus depuis l'Euro 2012. A l'issue de France-Suède (0-2), son dernier match en sélection, il avait répondu à Laurent Blanc, qui lui reprochait d'avoir sorti son téléphone à la mi-temps, qu'il y avait "plus nul que (lui)" et qu'il ne comprenait pas son remplacement en cours de match. Un léger coup de sang qui a considérablement terni son image en Bleu.
Mais Deschamps n'a pas hésité à rappeler deux des trois autres bannis de l'Euro : Samir Nasri et Jérémy Ménez. Yann M'Vila n'a jamais atteint un niveau de jeu susceptible de pousser Deschamps à la réflexion. Certes, DD a tranché dans le vif en blacklistant Samir Nasri des Bleus. Mais non seulement il lui avait redonné sa chance. Mais en plus, le milieu de City avait livré une prestation ratée en Ukraine et, pour Deschamps, il était facile de justifier son choix. Là-encore, si Ben Arfa continue dans cette veine, il devrait regoûter aux Bleus.
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Ben Arfa avant France-Suède

Crédit: Panoramic

Son début de saison justifie-t-il son retour en équipe de France ?

Non, il est encore trop tôt. Aussi phénoménal soit-il son début de saison reste… un début de saison. Huit matches, c'est encore trop peu pour justifier son arrivée dans un groupe qui, globalement, donne satisfaction hormis durant un mois de juin où il a anticipé ses vacances un peu trop vite. L'équipe de France fonctionne bien sans Ben Arfa et l'intégrer n'est pas sans risque. Une nouvelle fois, s'il continue sur ce rythme, s'il finit la saison à plus de 20 buts, forcément Deschamps lui donnera sa chance. Mais c'est encore un peu tôt. Il doit confirmer sur la durée face à des grosses équipes, même si mettre Bordeaux et Saint-Etienne, à Geoffroy-Guichard, à genoux, c'est déjà remarquable. Raymond Domenech, qui en connaît un rayon sur la vie d'une sélection, ne dit d'ailleurs pas le contraire :

Qui remplacerait-il ?

La blessure de Fekir laisse un siège vacant chez les offensifs dans le groupe France. Car pour le reste, Benzema, Giroud, Valbuena et Griezmann sont indiscutables. Le début de saison de Martial en fait un incontournable pour le double rendez-vous amical d’octobre. Si Deschamps reste sur le même équilibre que lors de ses précédentes listes de 23, il reste donc une place. En plus de Ben Arfa, qui n'est pas le favori pour la liste de jeudi, ils sont trois prétendants :
  • Le favori : Alexandre Lacazette. Absent du dernier rassemblement pour des problèmes au dos, le Lyonnais retrouve la forme avec Lyon et devrait logiquement réintégrer un groupe qu'il n'a plus quitté, hormis pépin de santé, depuis plus d'un an désormais.
  • Le principal challenger : Paul-Georges Ntep. Depuis son retour de blessure, l'ailier du Stade Rennais est en grande forme. Son principal atout : c'est un vrai joueur de couloir, capable de répéter les efforts le long de la ligne. C'est le profil, trop rare dans le vivier français, que cherche Deschamps pour optimiser son 4-3-3.
  • L'outsider : Dimitri Payet, très bon à West Ham en ce début de saison, peut y prétendre. Mais Didier Deschamps a été déçu de son rendement en Bleu. Payet est la première victime de la mauvaise passe de l'équipe de France en juin.
La concurrence est rude pour Ben Arfa. C'est aussi pour cela qu'évoquer son retour en Bleu est encore un peu précipité.
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Hatem Ben Arfa

Crédit: Panoramic

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