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Moyennant quelques réajustements, ce 4-4-2 peut être une solution d'avenir pour les Bleus

Martin Mosnier

Publié 06/09/2015 à 09:38 GMT+2

MATCHES AMICAUX - Didier Deschamps a fait savoir, après la victoire sur le Portugal (0-1), qu'il comptait bien renouveler l'expérience du 4-4-2. Pourtant, le système et l'animation offensive n'ont pas convaincu à Lisbonne. Faut-il pour autant le jeter à la poubelle ? Pas si vite…

Cabaye face au Portugal

Crédit: AFP

"Je le referai." Une phrase et trois mots pour faire taire les mécontents. Vendredi soir, à Lisbonne, Didier Deschamps a averti son auditoire que le 4-4-2 en losange expérimenté au Portugal (0-1) remonterait à la surface à un moment ou à un autre. "Reste à savoir quand et face à quel profil d'adversaire, a précisé DD. Il y a eu des points positifs. On peut être plus efficaces devant, mais on a eu une belle solidité défensive et les quatre du milieu n'y sont pas étrangers."
Pourtant, l'animation offensive n'a absolument pas convaincu. Certes, la défense a passé une soirée tranquille. Mais le Portugal, qui jouera lundi en Albanie une rencontre autrement plus importante, n'a pas franchement proposé une opposition bien menaçante.
Soyons clair, ce système n'a pas séduit en dépit de ce qu'a déclaré Deschamps pour deux raisons principales :
  • L'animation offensive, qui manquait de liant et de percussion. Blaise Matuidi et Moussa Sissoko ne sont pas des ailiers de débordement. Vendredi, ils n'ont pas été ridicules dans la percussion, loin de là. Mais il leur manque de la justesse technique pour mieux accompagner les intentions offensives. Bacary Sagna et Patrice Evra n'ont pas particulièrement brillé par leur audace dans les couloirs mais, là-encore, l'absence d'ailiers avec lesquels combiner les a sans doute bridés.
  • Paul Pogba n'est pas un numéro 10. Didier Deschamps l'a répété toute la semaine. Du coup, établir un milieu en losange sans meneur de jeu pose problème. Durant toute la première période, le milieu turinois n'a pas su où se positionner, est allé chercher des munitions très bas et a limité son influence en attaque. C'est Yohan Cabaye, pas du tout à l'aise si haut sur le terrain, qui a trop souvent occupé la pointe du losange.
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Paul Pogba en difficulté face au Portugal de Ronaldo

Crédit: Panoramic

En seconde période, ce fut mieux, mais Pogba n'a pas plus pesé. C'est d'ailleurs autant une question de système que de jambes pour le N.10 de la Juve, que Deschamps a défendu en conférence de presse : "Il a fait de bonnes choses, a noté le sélectionneur. Il a eu du déchet mais ça lui arrive aussi quand il joue dans un triangle, axe droit. Ce n'est pas sa nouvelle position qui l'a amené à avoir plus de déchet."

Valbuena en meneur ?

Il existe une troisième raison, plus contestable : Deschamps a construit ce système pour y faire briller Nabil Fekir. L'absence très longue durée du Lyonnais pourrait refroidir les ardeurs du sélectionner. Mais Antoine Griezmann, son remplaçant, s'est montré particulièrement à l'aise aux côtés de Benzema et c'est dans un système à deux pointes qu'il s'épanouit à l'Atlético Madrid.
Non, la vraie limite de ce 4-4-2 tel que Didier Deschamps l'a imaginé vendredi reste ce poste de meneur de jeu. Mais en fin de match, Mathieu Valbuena est venu poliment rappeler à tout le monde qu'il reste un incontournable des Bleus. A Lyon, il a pris place à la pointe du losange dans un 4-4-2 taillé pour ses qualités et c'est en soutien des attaquants qu'il reste le plus précieux. Avec Pogba à la place de Sissoko et Valbuena en meneur, ce 4-4-2 en losange peut malgré tout se présenter comme un recours intéressant, même s'il obligerait le Turinois à s'exiler contre son gré sur l'aile droite. Ce n'est pas idéal. Deschamps a encore neuf mois pour mettre la main sur la formule parfaite.
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