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Pour les Bleus, c’est la rentrée… et elle est plus importante que jamais

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/09/2015 à 11:47 GMT+2

Après un début d’année 2015 loin d’être convaincant, l’équipe de France aborde la dernière ligne droite vers l’Euro avec un programme chargé et beaucoup de devoirs. Didier Deschamps et ses hommes doivent passer la marche avant. Et vite.

Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France en 2014

Crédit: AFP

Il est l'heure de passer à l'âge adulte

Après des tâtonnements pour leurs premiers mois sous l'ère Deschamps, les Bleus ont grandi d'un coup en 2014. Douze mois et une Coupe du monde les ont faits basculer vers un autre statut : la France a réintégré la crème de la crème. Mais sa crise d'adolescence du début d'année et sa dégringolade au classement FIFA (24e) rappellent que rien ne sera simple d'ici l'Euro. Les défaites face au Brésil (1-3), la Belgique (3-4) et surtout en Albanie (1-0) ont témoigné de la fragilité de l’édifice. Le problème, c'est que la France n'a plus le temps d'apprendre. Une nouvelle saison démarre ce vendredi à Lisbonne. Elle passera par quelques sommets et s'achèvera par un rendez-vous qu'elle n'aura pas le droit de rater.
L'Euro à domicile est un tout autre objectif que la Coupe du monde au Brésil. Jamais, depuis l'Euro 2008, les Bleus n'avaient abordé une compétition internationale avec l'objectif ultime : celui d'aller au bout. En juin, contrairement à 2014, la bande à Deschamps n'aura plus aucune excuse. Elle aura eu quatre ans pour se remettre en cause et se construire. Pour cette rentrée des classes, il est donc temps de passer à l'âge adulte car les Bleus n'ont déjà plus le temps de s'éparpiller.
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Paul Pogba (France)

Crédit: Panoramic

Il est l'heure d'écarter le spectre de la régression

Jusqu'ici, 2015 est une année ratée pour les Bleus. Les Tricolores ont déjà perdu trois fois plus de matches que l'année dernière. Il est temps de commencer à empiler les succès, surtout après le mois de juin qu'ont connu les Bleus. Une défaite face à la Belgique (3-4) et un autre revers en Albanie (1-0) ont fait tâche et laissé planer le doute sur l'après-Coupe du monde. Si la thèse de l'accident et de la décompression ont été mis en avant pour justifier les revers de juin, celle de la régression n'est pas très loin de pointer le bout de son nez parce qu'en douze mois, on n'est pas certain que les Bleus aient beaucoup avancé. Derrière comme devant, ce qui était net est (re)devenu flou. A neuf mois du Championnat d'Europe, il serait dramatique de voir le chantier reculer. DD n'a plus le temps de refaire les fondations.

Il est l'heure de marquer des points

Invariablement, chaque rendez-vous international accouche de conclusions plus ou moins définitives. Ceux qui ont le plus à gagner, et forcément à perdre, restent les joueurs les plus à la marge du groupe. Ce double rendez-vous au Portugal et face à la Serbie n'échappe pas à la règle. Les prestations de Kurt Zouma, Benoît Trémoulinas et, surtout, de la nouvelle sensation Anthony Martial seront décortiquées avec grand soin, si tant est qu'ils aient leur chance. L'autre enjeu concerne la probable titularisation de Nabil Fekir à Lisbonne. Alors qu'il marche sur l'eau en L1, ce n'est plus la question de sa place dans les 23, mais bien dans le 11 qui agite les débats. Une attention particulière sera accordée au côté droit de l'arrière-garde bleue et à ceux qui accompagneront Varane en défense centrale. Deux postes redevenus très sensibles.
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Didier Deschamps avec l'équipe de France

Crédit: Panoramic

Il est l'heure d'améliorer le bilan

Didier Deschamps n'a jamais été copain avec la défaite. Ni avec la médiocrité. Du coup, à défaut de le tracasser, son bilan à la tête des Bleus le chiffonne un peu. "Je ne vais pas dire que cela me laisse indifférent, mais ce n'est pas l'essentiel", confiait-il la semaine dernière dans les colonnes de L'Equipe. 51,4% de victoires depuis 2012 : c'est moins bien que tous ses prédécesseurs depuis vingt ans. Et pourtant, DD est épargné par la critique populaire ou la remise en cause. Parce que l'ancien capitaine des Bleus suscite l'espoir et une promesse : celle de la compétitivité. Pour autant, le soutien populaire n'est pas éternel. Et démarrer la saison par deux faux-pas ne serait pas pour aider Didier Deschamps dans sa tâche qui, pour rappel, est immense.

Il est l’heure de se mettre au niveau des sommets

Avant le plat de résistance que l'équipe de France dégustera dès le 10 juin 2016, le festin qui va précéder l'Euro a des faux airs de dessert. Le Portugal vendredi, la Serbie lundi, l'Allemagne ou l'Angleterre en novembre, puis les Pays-Bas en mars : les Bleus vont se frotter à du (très) lourd d'ici la divulgation de la liste des 23. Que des amicaux, certes. Mais des tests où Didier Deschamps et ses hommes vont se coltiner du très haut niveau. Individuellement et collectivement. L'occasion d'emmagasiner de la confiance et de l'expérience. Jamais superflu à l'orée de ce qui sera, pour beaucoup d'internationaux, le défi de leur carrière.
Martin MOSNIER et Maxime DUPUIS
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