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Union, défi, Marseillaise, Diarra : ce que la presse anglaise retient d’une soirée hors du temps

Maxime Dupuis

Mis à jour 18/11/2015 à 14:24 GMT+1

Ce mercredi, les quotidiens d’outre-Manche reviennent évidemment dans les grandes largeurs sur cet Angleterre - France à jamais gravé dans la mémoire collective. Evidemment, peu de journalistes se soucient du match. L’essentiel était ailleurs. Et a été réussi.

Les équipes de France et d'Angleterre avant leur match amical du 17 novembre 2015 à Wembley

Crédit: Panoramic

"P.S. : L’Angleterre a gagné un match de football 2-0" : ce pied de page, sur la der du Daily Mail est le résumé parfait de ce qu’a vécu Wembley, l’Angleterre et ses invités français, mardi. Parce que l’essentiel était ailleurs. Que les Anglais aient battu les Bleus pour la première fois depuis 1997 n’est finalement qu’un repère spatio-temporel dans une soirée hors du temps. Mercredi matin, il n’a toujours pas la faveur de la presse et des spectateurs qui ont assisté à cette dernière rencontre internationale de l’année 2015, dont on est de plus en plus pressé qu’elle se termine.
Si Wayne Rooney et la jeunesse triomphante de Dele Alli n’ont pas été oubliés par les observateurs d’outre-Manche, les deux internationaux ne sont qu’un détail d’une soirée à la portée encore incommensurable. De mémoire de journaliste (anglais), on n’avait jamais vu ça. Jeff Powell, qui fréquente Wembley depuis ses 8 ans et la finale de FA Cup 1950, en témoigne volontiers dans les colonnes du Daily Mail : "Je n’ai jamais vu Wembley ainsi", que ce soit pour du football ou, cite-t-il, pour des événements d’exception, tel que le concert géant Live Aid en 1985. Wembley, cathédrale moderne et la solennité qui l’accompagne, était le lieu idoine pour un tel hommage. Aucune enceinte sur la planète ne dégage une telle puissance.

"7 sur 10 pour l'effort"

Deux images reviennent sur la totalité, ou presque, de la presse nationale anglaise ce jeudi : cet anneau constitué par les internationaux des deux équipes, entremêlés autour du rond central. "Ils se dressent unis, devant la terreur, les Three Lions et les Bleus", peut-on lire dans les colonnes du Sun. "Hastings, Azincourt, Blenheim, Trafalgar et Waterloo. La nuit dernière, sur un autre terrain de bataille célèbre, les deux pays se sont unis contre le terrorisme à Wembley. (…) Cette fois, néanmoins, la France et l’Angleterre étaient du même côté." Avec un humour "so british", Steven Howard a noté la Marseillaise des Anglais : "7 sur 10 pour l’effort". Le "marchons, marchons" lui a particulièrement fait mal aux tympans.
Un terme revient partout : "défi". Le match, ainsi que tout ce qui l’a entouré - est perçu de l’autre côté de la Manche comme une réponse aux attentats. Ce mur de footballeurs, alignés bras dessus, bras dessous, sur le terrain après les hymnes, en est le symbole le plus emblématique.
L’autre symbole est intervenu à la 56e minute de jeu, quand Lassana Diarra a fait son apparition sur le terrain. Son accueil fut au diapason d’une soirée à jamais exceptionnelle. "Le moment le plus extraordinaire est intervenu à ce moment précis quand est apparu Lassana Diarra. (…) Une cascade d’applaudissements s’est élevée de Wembley lorsqu’il a pénétré sur le terrain pour disputer un match de football qui a paru plus que jamais dérisoire à cet instant précis", peut-on lire dans le Guardian. L’union a dépassé les frontières. La France en est ressortie réconfortée, l’Angleterre grandie comme jamais. "P.S. : L’Angleterre a gagné un match de football 2-0."
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