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Avant Pays-Bas - France - A l'ombre de la légende, les Bleus chercheront des certitudes

Martin Mosnier

Mis à jour 25/03/2016 à 17:47 GMT+1

BLEUS - Quelques heures seulement après le décès de la légende de l'Ajax et des Oranje, Johan Cruyff, les Bleus se rendent à Amsterdam pour affronter les Pays-Bas. Dans ce contexte écrasant, ils devront répondre aux nombreuses interrogations qui les entourent encore.

Anthony Martial et Olivier Giroud - Danemark-France 2015

Crédit: AFP

C'était le héros des lieux, la légende de l'Ajax. A Amsterdam, ce vendredi, les Bleus affronteront les Pays-Bas dans un contexte qui écrasera sans doute les enjeux d'un match amical pas comme les autres. Tous les esprits de l'Amsterdam ArenA seront tournés vers Johan Cruyff, le légendaire meneur de jeu de l'Ajax et des Oranje, décédé jeudi des suites d'une longue maladie.
Les 51 000 spectateurs attendus rendront un hommage sans doute vibrant et émouvant à leur idole de toujours, celui qui a placé leur ville sur la carte du football européen au début des années 1970. Les drapeaux sont déjà en berne autour de l'ArenA et nul doute que l'hommage du public néerlandais avant et durant la partie sera à la hauteur de la carrière immense du triple Ballon d'or. Notamment lors de la minute de silence à la 14e minute de la rencontre. 14, comme son numéro légendaire.
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La boutique de l'Ajax Amsterdam

Crédit: AFP

Le contexte était déjà lourd après les attentats de Bruxelles, à 215 km d'Amsterdam, qui ont fait 31 morts et plus de 300 blessés mardi et ravivé pour les Bleus le douloureux souvenir de ceux du 13 novembre 2015 à Paris et aux abords du Stade de France pendant France-Allemagne (2-0). La disparition de Cruyff va sans doute ajouter un peu plus de solennité à l'événement. "On prend l’actualité de plein fouet par moments mais on fait en sorte de rester concentrés sur notre sujet", a réagi Didier Deschamps jeudi.

La liste dans tous les esprits

Les Bleus devront faire fi de l'environnement car pour eux, beaucoup plus que pour leurs hôtes, l'enjeu n'est pas mince. Si les Bataves ont réussi l'exploit de ne pas se qualifier pour le premier championnat d'Europe à 24 équipes de l'histoire, les hommes de Deschamps sont à moins de 80 jours du coup d'envoi de leur Euro. Et si une contre-performance ferait tâche, l'enjeu principal de cette rencontre, n'en déplaise à Deschamps, porte moins sur le résultat collectif que sur les prestations individuelles. La liste définitive sera livrée le 12 mai et il ne reste plus que deux rencontres à Deschamps pour la peaufiner.
En l'absence de Karim Benzema et Mathieu Valbuena, le sélectionneur a une attaque à rafistoler. Ce vendredi, il alignera ce qu'il considère comme son équipe type. Comme face à l'Allemagne, Antoine Griezmann, Olivier Giroud et Anthony Martial devraient être alignés en pointe du 4-3-3. Le premier devra démontrer qu'il a l'étoffe d'un leader, le second que sa mauvaise passe à Arsenal ne déteint pas sur ses prestations souvent honorables en sélection et le troisième qu'il est le meilleur recours devant la pléiade de prétendants (Payet, Coman, Ben Arfa pour ne citer qu'eux).
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Olivier Giroud, buteur lors de France - Allemagne (2-0), le 13 novembre 2015, au Stade de France.

Crédit: Panoramic

Un élan à préserver

En défense, Steve Mandanda, récompensé pour sa bonne passe à l'OM, et Christophe Jallet, qui profite du forfait de Sagna, débuteront la rencontre. Mais c'est surtout la performance de la charnière Varane-Koscielny qui sera scrutée. Le Madrilène est en difficulté en club et le Gunner est toujours en balance avec Sakho en vue de l'Euro. Seule certitude dans ce onze où les absents et les méformes dessinent des contours flous, le milieu de terrain sert de boussole autour d'un trio d'hommes forts : Pogba-Diarra-Matuidi.
Si chaque prestation individuelle sera décortiquée à trois mois de l'Euro, pour Deschamps, l'important est d'entretenir la dynamique. Sur les sept derniers mois, les Bleus n'ont été battus qu'une seule fois (à Wembley dans une rencontre où le résultat importait peu) contre cinq succès, dont deux face à des adversaires de prestige (Portugal, Allemagne). "Je ne joue pas un match pour tester", a rappelé DD. "Même si ce n’est qu’un amical, l’objectif reste de le gagner." L'heure n'est plus aux expériences. A Amsterdam, les Bleus partent en quête de certitudes.
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Didier Deschamps lors d'une séance d'entraînement

Crédit: AFP

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