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Equipe de France - Parmi les 23 Bleus, c'est Payet qui joue le plus gros

Martin Mosnier

Mis à jour 23/03/2016 à 09:35 GMT+1

MATCHES AMICAUX – Face aux Pays-Bas et à la Russie, Dimitri Payet va jouer sa place à l'Euro. Le milieu de West Ham joue très gros. Plus que 'n'importe quel autre Bleu. Voici pourquoi.

Dimitri Payet lors du rassemblement de l'équipe de France lundi à Clairefontaine

Crédit: Panoramic

C'était en mars 2014. Une bonne nouvelle, déjà, pour Dimitri Payet. Le milieu offensif, qui défend alors les couleurs de l'OM, figure dans la dernière sélection de Deschamps avant la liste finale pour la Coupe du monde. Légère alerte, le sélectionneur convoque 24 joueurs, ils seront 23 à s'envoler pour le Brésil. Hors les blessés (Ribéry, Mandanda, Grenier), seul un homme présent face aux Pays-Bas ne traversera pas l'Atlantique : Dimitri Payet.
Pour ne pas revivre pareil cauchemar, il sait ce qu'il lui reste à faire : convaincre Deschamps qu'il peut se fondre dans le collectif et apporter autant aux Bleus qu'aux Hamers. Payet va devoir en montrer un peu plus que les autres pour vivre l'été en Bleu. Il a déjà dû s'imposer comme l'un des meilleurs joueurs de Premier League cette saison pour retrouver grâce aux yeux de Deschamps : "Dimitri fait une très bonne saison avec beaucoup de régularité dans ses performances", a commenté le sélectionneur lundi." On le voit avec West Ham qui joue le haut du tableau en Angleterre. Il marque des buts il en fait marquer. C’est pour ça qu’il est là, qu’il revient." Payet part de plus loin que les Coman, Martial, Griezmann, Giroud et tous les autres attaquants ou milieux offensifs de la liste des 23. Pour trois raisons principales :

1. Ses performances avec les Bleus

En 15 sélections dont 12 sous le mandat de Didier Deschamps, Dimitri Payet n'a jamais vraiment convaincu. Hormis une prestation intéressante face au Danemark (2-0) en mars 2015 et une entrée en jeu ponctuée d'un but face à la Belgique (3-4) en juin dernier, il a souvent connu des passages à vide en sélection. Notamment lors de ses deux premières sélections avec Didier Deschamps en juin 2013. Il a fait partie de ceux qui ont payé la claque reçue au Brésil (3-0) puis, deux ans plus tard, le triste revers en Albanie (1-0) en juin dernier. "J'attends plus de lui", le prévenait Deschamps en août dernier après avoir privé le milieu de West Ham de la rentrée internationale.
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2013 Payet Equipe de France

Crédit: AFP

2. Son comportement dans le groupe

Le comportement de Dimitri Payet pose problème à Didier Deschamps. Notamment lorsqu'il ne débutait pas les rencontres : "Je ne vais pas dire que je suis content d’être remplaçant, j’aime jouer et me battre pour avoir ma place", se défendait Payet au début du mois. "Mais, bien sûr, je dois apprendre à faire partie d’un groupe, c’est légitime." Deschamps a désamorcé la polémique estimant qu'il n'existait pas de "problème Payet."
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Dimitri Payet lors du rassemblement de l'équipe de France lundi à Clairefontaine

Crédit: Panoramic

3. La concurrence est énorme à son poste

Les éclosions de Kingsley Coman et Anthony Martial ont densifié la concurrence chez les milieux offensifs de l'équipe de France. Dimitri Payet a trouvé sa place dans cette liste mais le pedigree (et le talent) des absents font peser sur lui une pression énorme. Mathieu Valbuena, pour ses états de services en Bleu, et Hatem Ben Arfa, grandiose une nouvelle fois ce week-end en Ligue 1, sont loin d'avoir dit leur dernier mot. Et si Ousmane Dembéle continue sur ce rythme, il sera un concurrent sérieux en mai. Deschamps pourrait se passer de Payet tout en gardant un secteur offensif très compétitif. La pression sur lui est beaucoup plus forte que sur un Bacary Sagna ou un Christophe Jallet, rares défenseurs droits français de niveau international.
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Dimitri Payet et Didier Deschamps lors de France-Portugal.

Crédit: Panoramic

"Dimitri ne joue pas sa vie sur ces deux matches-là", a tenté de relativiser Deschamps à l'annonce de la liste jeudi dernier. Sa vie, non. Sa présence dans le groupe des 23 élus pour l'Euro, en revanche, c'est beaucoup moins certain. Parce qu'il n'a pas offert suffisamment de garanties jusqu'ici. A lui de se rendre indispensable pour que juin 2016 ne ressemble pas à juin 2014.
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