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Fébrile et décevant, Adil Rami ne s'est pas cherché d'excuses : "J'ai voulu trop bien faire"

Martin Mosnier

Mis à jour 31/05/2016 à 14:04 GMT+2

EURO 2016 - Revenu chez les Bleus après le forfait de Raphaël Varane, Adil Rami a raté ses retrouvailles avec les Bleus face au Cameroun (3-2). Conscient de sa prestation inaboutie, il ne se cherche pas d’excuses… mais quelques circonstances atténuantes.

Adil Rami face au Cameroun, le 30 mai 2016

Crédit: Panoramic

Le vent a rapidement tourné. Alors que tout lui souriait, qu’il a intégré le onze de départ des Bleus quelques jours seulement après avoir cru passer à côté de l’Euro, Adil Rami est tombé de son nuage. L’atterrissage est rude. Face au Cameroun (3-2), le défenseur du FC Séville a souffert. Pris de vitesse sur l’ouverture du score camerounaise, il est battu dans les airs sur le second but des Lions indomptables. Fébrile, il a cumulé les erreurs de jugement.
Lui qui n’avait plus joué sous le maillot bleu depuis juin 2013 a quelques circonstances atténuantes mais elle ne pèse pas lourd face à l’urgence du moment. Didier Deschamps cherche le meilleur complément à Laurent Koscielny pour débuter l’Euro. Ce premier match de préparation ne va pas apaiser ses maux de tête. "Défensivement, Adil a été solide, il peut mieux faire sur quelques relances", a habilement commenté un Deschamps qui ne peut pas l’accabler. Les solutions de recours ne sont pas moins fragiles et il doit ménager ses potentiels titulaires.
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Didier Deschamps avec Patrice Evra et Adil Rami lors de France - Cameroun -2016

Crédit: Panoramic

"Je me suis trouvé timide dans les duels"

Rami n’a pas fui ses responsabilités, conscient de ne pas avoir fait le nécessaire pour ses retrouvailles avec la sélection : "Je suis conscient du match que j'ai fait", a-t-il reconnu. Je vais vite me remettre au boulot. Je ne panique pas, je n’ai plus 20 ans. Et puis ce n’est pas mal de faire des erreurs, je ne les referai pas pendant l’Euro." Le problème, c’est que les Bleus n’ont aucune marge de manœuvre en défense.
Ils ont perdu le socle de leurs bases arrières avec le forfait de Varane. Une ultime péripétie qui nourrit les inquiétudes les plus grandes autour de la solidité des Bleus. Rami a ressenti cette "belle grosse pression". Pas idéal, en effet, pour diffuser de la sérénité à un onze qui en manque : "J’ai senti que j’étais attendu, peut-être que j’ai voulu trop bien faire", a-t-il tenté de s’expliquer. Sans fuir ses responsabilités, il a cherché des explications à sa prestation laborieuse : "Avec ma saison longue, je n’ai pas voulu me blesser et je me suis trouvé timide dans les duels. " Le problème c’est que Deschamps cherche des solutions et il ne peut pas, à 10 jours de l’Euro, se contenter de joueurs qui se préservent.
"Avec Séville, je joue tous les trois jours, je ne rentrerai pas dans des détails techniques ou tactiques mais je dois m'adapter de nouveau à l'équipe de France", a-t-il poursuivi. "Je suis en période de réconciliation avec les Français." Ses 90 minutes ne vont pas lui faciliter la tâche. Devant les journalistes, ce lundi, il a donné rendez-vous à Metz. Encore faudrait-il que Didier Deschamps lui accorde de nouveau sa confiance. D’un côté, le sélectionneur doit fixer une charnière mais, de l’autre, la hiérarchie est fragile. Eliaquim Mangala a peut-être marqué des points à Nantes.
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