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France - Cameroun, l'antisèche: Ces Bleus sont angoissants et flamboyants, Deschamps doit faire avec

Martin Mosnier

Mis à jour 31/05/2016 à 08:39 GMT+2

EURO 2016 - La victoire face au Cameroun a confirmé la tendance : ces Bleus penchent vers l’avant. Ils ont une vraie identité, terriblement risquée, mais Deschamps doit faire avec. L’Euro démarre dans 10 jours et le sélectionneur n’a plus le temps de colmater les brèches.

Hugo Lloris avec Adil Rami et Laurent Koscielny lors de France- Cameroun - 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : Une équipe déséquilibrée

Dès le coup d’envoi, la France a tremblé sur ses bases arrières. Plus agressif, le Cameroun a même pris le contrôle du match durant la première demi-heure. Si le rapport de force a basculé côté bleu après la pause grâce à la montée en puissance de Payet et le passage à deux récupérateurs après la sortie de Diarra, la fragilité de l’arrière-garde des Bleus a maintenu la menace constante. Cette équipe de France est fidèle à ses derniers mois : déséquilibrée, angoissante et flamboyante.

Les joueurs : Rami en difficulté, Coman sur orbite

En retard sur le premier but camerounais, battu dans les airs sur le second, Adil Rami a vécu un retour en Bleu très délicat et n’a pas franchement diffusé beaucoup de sérénité à la défense des Bleus. Laurent Koscielny, plus solide sur les duels, est coupable d’une glissade qui aurait pu coûter cher en fin de match alors que Patrice Evra a laissé des boulevards sur son côté. Paul Pogba s’est enfin montré décisif sur un bijou de passe décisive. Mais c’est bien la vitesse de Coman et la qualité des coups de pied arrêtés de Payet qui ont fait basculer la rencontre du côté de l’équipe de France. Les deux hommes, en pleine forme, sont peut-être plus que des simples recours. Lassana Diarra, à court de forme, inquiète, lui, très franchement.
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Kingsley Coman avec Olivier Giroud

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : Lloris a évité le pire

13e minute de jeu : Rami recule devant Toko Ekambi. Le Camerounais se joue du Sévillan et de Diarra pour décocher une frappe qui va se loger au ras du poteau. Les Lions Indomptables vont refroidir l’ambiance. Sauf que Lloris signe une horizontale décisive et maintient l’équipe de France, alors ballotée, dans la rencontre.

La stat : 4

Comme le nombre de buts marqués sur coup franc direct lors de ses huit derniers matches par l'équipe de France. Elle n’en avait marqué aucun lors des 100 précédents. Merci qui ? Merci Dimitri.

Le tweet qui résume tout

La décla : Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus

Ce n'est pas parce que la Roumanie a pris 4 buts qu'elle ne sait pas défendre. Ce n'est parce que l'Allemagne vient de perdre qu'elle ne va pas arriver à l'Euro pour gagner. Pour gagner une compétition, la défense est très importante mais l'essentiel est de marquer un but de plus que l'adversaire. Je ne veux pas empêcher l'équipe d'aller de l'avant et c'est parfois au détriment du secteur défensif.

La question : Les Bleus peuvent-ils aller au bout en étant aussi fragiles ?

Ils n’auront pas le choix. Le temps presse désormais et leurs dernières sorties ont toutes accouché du même verdict. Cette équipe s’est métamorphosée depuis l’automne dernier. Elle a désormais une vraie identité et Deschamps va devoir faire avec. Les récents forfaits de Sakho et Varane n’ont fait que confirmer la tendance, tout comme la nette baisse de forme de Diarra : le salut de l’équipe de France passera par son potentiel offensif. Ce match de préparation a une vertu : il a fini de dessiner les contours de ces nouveaux Bleus.
Deschamps et ses hommes doivent désormais aborder la compétition dans cet état d’esprit. On ne se fabrique pas une solidité défensive en 10 jours après avoir affiché de telles lacunes depuis le mois de mars. Les Bleus ont encaissé 8 buts lors de leurs quatre derniers matches, c’est plus que durant toute l’année 2014 (7 en 15 rencontres). L’ADN de ces Bleus a été modifié au gré des forfaits, des nouveaux venus et des affaires extra-sportives. Son centre de gravité penche désormais vers l’avant.
Face à des défenses plus regroupées en juin et/ou juillet prochain, cela risque de poser des soucis immenses. Mais Deschamps n’a plus le choix. La question n’est plus de savoir si les Bleus peuvent aller au bout avec une telle défense mais comment ils peuvent le faire. La défense n’est plus un chantier, c’est une épine profondément enfoncée dans le pied. Si profondément qu’il sera bien difficile de l’enlever. Il faut simplement apprendre à marcher avec.
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