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L'antisèche après Italie - France : On a retrouvé les Bleus, avec leurs qualités et leurs défauts

Ilyes Ramdani

Publié 02/09/2016 à 01:02 GMT+2

MATCH AMICAL - Face à l'Italie, avec une équipe mixte, six changements en cours de match et des joueurs à l'état de forme variable, l'équipe de France a assuré l'essentiel en s'imposant pour son match de rentrée (1-3). Mais elle n'a pas répondu à toutes les interrogations sur son système de jeu, son animation et le choix des hommes. Notre antisèche.

Olivier Giroud et Gianluigi Buffon - Italie / France - 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : La France a trop reculé mais elle a quand même gagné

Ni l'Italie ni la France n'affichaient de visage radicalement différent de celui qu'elles présentaient à l'Euro. Disposée en 3-5-2, la Squadra a étalé ses automatismes et a souvent posé le pied sur le ballon. En face, les Bleus ont trop reculé, se contentant de défendre en bloc dans leurs quarante derniers mètres.
Cette stratégie a eu un mérite : elle a rendu les phases de possession italienne stériles, Chiellini et ses compères envoyant beaucoup de longs ballons que les Bleus ont pu gérer facilement. Quand ils ont eu la balle, les Français ont, en revanche, été plus incisifs (merci Pogba, Kurzawa ou encore Griezmann) mais moins coordonnés. Cela a toutefois suffi à inscrire trois buts à une défense italienne qui s’est déjà montrée plus inspirée.

Les joueurs : Pogba au-dessus du lot, Griezmann trop discret

Pour son retour en Italie, quelques semaines après son transfert de la Juventus Turin à Manchester United, Pogba a régalé. Malgré quelques sifflets, le Français a été bon défensivement, imposant physiquement et précieux offensivement. Souvent, ses accélérations et sa maîtrise ont été les catalyseurs du jeu français. Il offre deux belles passes décisives à Martial et Kurzawa, deux autres satisfactions. Le Mancunien a su saisir sa principale occasion, tandis que le Parisien a été très présent offensivement, et récompensé par un but et une passe décisive.
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Paul Pogba s'offre un contrôle aérien au milieu des joueurs italiens lors d'Italie - France, jeudi 1er septembre 2016

Crédit: Panoramic

Derrière, Varane et Koscielny ont livré une copie propre. Pour sa première, Sidibé n'a pas été mauvais mais s'est montré timide, ce qui se comprend aisément. En revanche, les approximations et la discrétion de Griezmann sont plus surprenants. Comme si ce retour au 4-3-3, dans lequel il évoluait à nouveau sur un côté, ne l'avait pas servi.
Côté italien, ni Buffon ni Donnarumma ne sont exempts de tout reproche sur les buts tricolores. Lui aussi fautif sur le premier, Chiellini a souvent été à la manœuvre à la relance, mais il a trop insisté à jouer long lorsque le bloc bleu n'offrait aucune profondeur. Pellè et Eder ont été remuants offensivement.

Ce qui aurait pu tout changer : Que la France prenne le jeu à son compte

Paradoxalement, c'est le fait que les Bleus agissent par réaction qui leur a ouvert le chemin de la victoire. Si les Bleus avaient décidé de maîtriser le ballon et le jeu, en faisant évoluer leur bloc plus haut, cela aurait pu faire les affaires de l'Italie. Le jeu long de Chiellini et la vitesse offensive italienne auraient pu faire, comme à l'Euro, des étincelles. La preuve : sur l'une des seules attaques rapides de la Squadra, la France a encaissé un but…

La stat : 10

C'est la 10e victoire des Bleus sur leurs 11 dernières rencontres amicales. Ça ne fait pas gagner l'Euro, mais ça confirme la dynamique positive dans laquelle sont inscrits les Bleus.
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Anthony Martial (France) face à Andrea Barzagli (Italie)

Crédit: Panoramic

Le tweet "classe à l'italienne"

La décla : Olivier Giroud

Nous avons été tueurs et on a su concrétiser nos occasions. C'est encourageant pour un match de reprise.

La question : Les Bleus de Deschamps sont-ils les mêmes qu'à l'Euro ?

Alors, évidemment, ce match est un match de rentrée et il ne faut pas en tirer plus d'enseignements qu'il n'en mérite. Mais les Bleus ont montré plusieurs signes de continuité par rapport au visage affiché pendant l'Euro. Pêle-mêle, citons un bloc défensif bien en place, une présence dans les duels appréciable, une efficacité offensive toujours présente (malgré une animation imparfaite)…
Mais l'équipe de France a les mêmes limites que l'été dernier. Lorsqu'ils ont la balle, les joueurs de Didier Deschamps donnent l'impression de ne pas savoir quoi en faire, de trop souvent improviser, à l'instar d'une charnière Koscielny-Varane qui a joué trop latéral et d'une sentinelle, Kanté, bien trop peu inspiré à la relance. Sans compter que les joueurs offensifs ont toujours du mal à briller tous ensemble : comme souvent lorsqu'il joue à droite, Griezmann a été discret, Martial n'a pas toujours su où se mettre et Payet n'a pas pesé lorsqu’il est entré...
Alors, il y a bien la satisfaction Pogba, il y a toujours cette relation devenue charnelle à la gagne, il y a toujours ce Giroud qui ne brille pas mais qui marque… Cela pourrait bien suffire à gagner en Biélorussie, mardi. Et on dira - à raison - que c'est l'essentiel. Mais, en vue de 2018, ça ne répondra toujours pas aux questions que pose cette équipe.
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