L'Espagne de Lopetegui débute son nouveau cycle par une victoire en Belgique

Lancée dans un grand chantier de reconstruction, la Roja a posé une première pierre ce jeudi soir à Bruxelles. Pour la première en tant que sélectionneur de Julen Lopetegui, les Espagnols ont déroulé face à une équipe belge particulièrement insipide (0-2). Buteur en première période (33e), le Mancunien David Silva s'est offert un doublé à l'heure de jeu sur penalty (61e). Une victoire logique et méritée pour les Espagnols, face à la deuxième nation au classement FIFA, à quelques jours du début des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018.

Jamais à court d'humour, les supporters belges présents dans les travées du Stade Roi Baudouin ont offert une drôle de réaction à la prestation de leurs Diables Rouges. Une chenille improvisée comme pour mieux exorciser une soirée de frustration. Jamais ou presque leurs Diables Rouges n'ont été en mesure de remettre en question la balade espagnole. Une fois, Kevin de Bruyne a donné un peu de travail à David de Gea (87e), mais les carottes étaient déjà cuites depuis bien longtemps. La Belgique affichera sûrement un visage moins pâle mardi à Chypre dans le contexte moins amical des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 mais Roberto Martinez, son nouveau sélectionneur, et Thierry Henry, son assistant, ont déjà un aperçu de la tâche qui les attend.

Après deux campagnes internationales ratées, il était beaucoup question de refonte, voire de changement de cap pour la Roja. C'est pourtant avec les armes qui ont fait sa gloire mais aussi sa caricature qu'elle a mis à genoux son adversaire. Une possession de balle toujours élevée (63%), pas forcément beaucoup de frappes, avec seulement trois tirs à la pause, même si le chiffre a gonflé au fil de la résignation belge. Quant à la technique individuelle pour combiner dans les petits espaces, elle demeure toujours irréprochable.

Au cœur de cette belle première copie sous l'ère Lopetegui, David Silva, bien sûr, auteur des deux buts de la partie, mais aussi Vitolo se sont illustrés. Le Sévillan a marqué des points auprès de son sélectionneur, lui qui a délivré la passe décisive pour Silva (33e) mais également provoqué le penalty (61e). Pour l'Espagne, les choses sérieuses ne débuteront que lundi contre le Liechtenstein, premier adversaire d'un groupe de qualification où figure l'Italie. Mais elle a déjà une belle base de travail sur laquelle travailler. Roberto Martinez ne peut pas en dire autant.