Olivier Giroud : "Les sifflets ? Je ne comprends pas trop"

"Dire que c'est une tête de Turc n'est pas lui rendre service. C'est votre constat mais ce n'est pas forcément la réalité." Didier Deschamps a fait mine de ne pas le remarquer mais Olivier Giroud est bel et bien en train de devenir le bouc-émissaire des Bleus. Sifflé à Nantes, comme il l’avait été, à un degré moindre certes, au Stade de France en mars face à la Russie (4-2), le Gunner doit affronter la défiance des supporters de l’équipe de France.

Il est le seul Bleus dans ce cas et cette situation reste un mystère pour lui : "Les sifflets ? Je ne les comprends pas trop", a-t-il confié après la rencontre. Auteur de cinq buts lors de ses quatre dernières titularisations en équipe de France, Giroud est rarement décevant en sélection. Un avis que n’a visiblement pas partagé, ce lundi, la Beaujoire.

"En jouant pour la France, si on rate une occasion, on attend des supporters qu’ils nous encouragent. C’est dommage", a-t-il regretté. "Vous savez je suis passé par des étapes assez compliquées à gérer dans ma carrière, donc ce sont des choses qui ne me touchent pas plus que ça", a-t-il voulu ajouter. Il n’est pas le premier à subir les foudres des supporters tricolores. Demandez donc à Karim Benzema qui, à chaque disette, a dû affronter le courroux du Stade de France.

Mais, cette fois, point de disette pour Giroud qui a même marqué sur son premier tir du match. Que lui reproche-t-on alors ? L’absence de Karim Benzema ? "Oui, il ne faut pas se voiler la face", a-t-il répondu. "Je suis... On est avec Dédé (Gignac, ndlr) ceux qui vont être ciblés." Sauf que le buteur des Tigres a le public dans sa poche. "Je ne sais pas s’il y aurait eu des sifflets avec Benzema dans la liste", s’est interrogé le buteur du soir. Lorsqu’il jouait les doublures, Giroud n’a, en tout cas, jamais dû composer avec une telle défiance de ses propres supporters.