Le Brésil et Neymar à leur guise

Le Brésil n'a pas forcé, mais il a régalé par séquences. Opposés au Japon sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy de Lille ce vendredi après-midi, les joueurs de Tite l'ont aisément emporté (3-1). Il n'a fallu qu'une mi-temps à Neymar et à ses coéquipiers pour marquer ce match de leur empreinte et continuer à impressionner à quelques mois de la Coupe du monde en Russie. En 12 confrontations face au Japon, la Seleçao ne s'est toujours pas inclinée et a même enregistré sa 10e victoire.

Les Samouraïs bleus n'ont pourtant pas démérité. Ils ont exercé d'entrée un pressing sur la défense auriverde composée du Parisien Thiago Silva et du Monégasque Jemerson, pour la première fois alignés ensemble au départ d'un match international. Fidèles aux consignes de leur sélectionneur Vahid Halilhodzic qui avait annoncé ne pas vouloir seulement subir, les Japonais ont montré beaucoup d'agressivité (4 cartons jaunes), parfois trop. Ils ont ainsi concédé un penalty très tôt dans le match à la suite d'un accrochage dans la surface signalé par la vidéo. Et Neymar ne s'est pas fait prier pour exécuter la sentence du plat du pied droit (1-0, 10e).

Dès lors, les Brésiliens ont imposé leur rythme et leur maîtrise technique à leurs adversaires du jour. Sur une sublime attaque rapide, Gabriel Jesus a été à son tour accroché dans la surface, obtenant un nouveau penalty. Et malgré l'exploit du gardien messin Kawashima face à Neymar (17e), le Brésil a fait le break dans la foulée grâce à une superbe frappe instantanée du latéral gauche Marcelo en lucarne et du pied droit s'il vous plaît (2-0, 18e) ! Très impressionnants à chacune de leurs accélérations, Willian et Neymar ont fait vivre un cauchemar aux pauvres Nagatomo et Sakai sur les côtés. Et c'est à la suite d'un parfait dédoublement entre Willian et Danilo que Gabriel Jesus a encore creusé l'écart à la conclusion d'une action d'école (3-0, 36e).

Après le repos, les joueurs de Tite ont clairement baissé de rythme. Le sélectionneur brésilien a d'ailleurs profité du second acte pour procéder à une revue d'effectif, faisant sortir toute sa ligne d'attaque pour donner du temps de jeu à Taison, Douglas Costa et Diego Souza. Volontaires, les Samouraïs bleus en ont profité pour réduire le score sur corner par Makino (3-1, 63e). Un état d'esprit dont doit se satisfaire Vahid Halilodzic, qui a donc conclu sur une note un peu moins amère son grand retour à Lille. Mais il y avait incontestablement un monde d'écart entre deux sélections déjà assurées de participer à la prochaine Coupe du monde en Russie.