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Equipe de France : Kylian Mbappé dans l’axe, pourquoi il faut essayer

Maxime Dupuis

Mis à jour 23/03/2018 à 18:07 GMT+1

EQUIPE DE FRANCE - Olivier Giroud évoluera très probablement en pointe, vendredi soir face à la Colombie (21 heures). Didier Deschamps n'a, sur le papier, aucune raison de modifier ses plans avant le Mondial 2018. Pourtant, essayer Kylian Mbappé en pointe n'aurait rien d'aberrant.

Alexandre Lacazette et Kylian Mbappé célèbrent un but lors du match amical Allemagne-France, le 14 novembre 2017 à Cologne.

Crédit: Getty Images

Sauf accident qu'on ne lui souhaite pas, pas plus qu'à l'équipe de France, Kylian Mbappé découvrira le très grand monde cet été en Russie. A 19 ans seulement. 19 ans et déjà une demi-finale de la Ligue des champions derrière lui, l'an dernier avec Monaco, quelques trophées dans la poche et un paquet de lauriers sur le front. Néanmoins ce que le jeune attaquant parisien va discerner de l'autre côté de l'Europe n'aura rien à voir avec ce qu'il a vu auparavant. La Coupe du monde, c'est autre chose. Tout le monde le lui dira. Mais ce n'est que le 16 juin, sur les coups de midi (heure française), qu'il saura.
Quelques heures auparavant, la veille très probablement, il aura appris de la bouche de Didier Deschamps s'il débutera. Il saura aussi, à quel endroit du terrain. A droite, poste qu'il occupe avec le Paris Saint-Germain cette saison et avec les Bleus ? Ou, pourquoi pas, dans l'axe ? Parce qu'il est toujours bon de rappeler que le jeune Kylian, s'il a le talent pour évoluer sur tous les fronts de l'attaque, n'a pas son pareil lorsqu'il se retrouve face au but.
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Bleus - Griezmann: Giroud et Mbappé, "ça n'a rien à voir"

S'il n'est pas évident que Didier Deschamps partage ce constat, pour des raisons qui lui sont propres et plus que recevables, à savoir qu'Olivier Giroud a pris les rênes de l'axe de l'attaque depuis bientôt trois ans et que, s'il ne fera jamais l'unanimité (pour des raisons injustes), le néo-Blue n'a jamais déçu et a su hisser son niveau de jeu à celui de l'équipe nationale. Aussi, même si l'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres, les siens parlent pour lui. Jugez-vous-même : 69 sélections, 29 buts. Dont 16 depuis deux ans, en 24 capes. Un ratio plus qu'honorable. Il est même remarquable. Ajoutez à cela que l'entente de l'ancien Montpellierain avec Antoine Griezmann n'est plus à démontrer et que c'est tout sauf un détail. Les deux intéressés, ainsi que le sélectionneur national, ont en sont intimement convaincus. Et c'est bien logique.

Giroud n'est pas un problème, Mbappé est peut-être une solution

Alors pourquoi parler de Mbappé ? Pourquoi ne pas le cantonner au côté droit de l'attaque des Bleus, à côté de Giroud ? A ceux qui avanceront que l'intéressé joue sur un côté au PSG, et pas dans l'axe, je répondrai que l'histoire de la sélection regorge de joueurs qui évoluaient à un autre poste en club que celui qui était le leur en sélection. Et pas des moindres. Regardez Lilian Thuram. Défenseur central à Parme, arrière latéral des Bleus. La France en a-t-elle pâti ? Non. Sinon durant vingt-cinq secondes en demi-finale de la Coupe du monde 1998. Il ne faut pas non plus avoir la mémoire courte concernant un certain Thierry Henry. Durant la première partie de sa carrière internationale, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus n'a toujours hérité d'un poste en adéquation avec celui qui était le sien en club. Et vice versa.
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Griezmann et Mbappe

Crédit: Eurosport

Face à la Colombie, DD est parti pour ne rien changer. Et il est difficile, encore une fois, de lui en vouloir. En revanche, il n'est pas interdit de le regretter. Si Giroud n'est pas un problème pour l'équipe de France, bien au contraire, Mbappé (10 sélections, 1 but) est peut-être une solution pour la sélection. Et si le football français est persuadé de tenir un futur immense joueur entre ses mains, comme cela semble être le cas, autant le mettre dans les meilleures dispositions possibles ou dans une situation qui ne gâchera pas ses prédispositions footballistiques. On appelle ça le sens de l'histoire. Ça semble évident, sur le papier. Moins sur le terrain, j'en conviens. Mais ça vaut la peine d'essayer, non ? A défaut de le faire face à la Colombie, en Russie mardi ? Ça ferait une belle répétition. Et ça donnerait une idée de la suite. Qu'on imagine radieuse pour Mbappé. Qu'on espère brillante pour les Bleus. Les deux sont certainement liés.
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