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Damien Perquis : "La MLS est un championnat d’avenir"

Alexis Billebault

Publié 01/09/2015 à 16:50 GMT+2

MLS - L’hiver dernier, Damien Perquis (31 ans) a quitté l’Andalousie et le Bétis Séville pour rejoindre le Toronto FC, un des trois clubs canadiens engagés en Major League Soccer. L’ancien défenseur de Troyes, Saint-Etienne et Sochaux explique à Eurosport pourquoi il a décidé de franchir l’Atlantique.

Damien Perquis (Toronto FC) - 2015

Crédit: Imago

Avant de signer au Toronto FC, vous aviez toujours joué en Europe…
Damien Perquis : Et je souhaitais y rester ! Mais lors du dernier mercato estival, je n’ai eu que quelques propositions venant de Grèce et de Turquie notamment. Je n’avais pas spécialement envie d’aller là-bas. J’ai une famille, j’ai donc besoin d’un cadre. Et il y a eu cette opportunité d’aller jouer en MLS. Il fallait que je me décide assez vite. J’ai eu le coach (Greg Vanney, ndlr) au téléphone, il m’a présenté l’équipe, le projet. Et j’étais tenté de rejoindre ce championnat qui se structure de plus en plus.
Les équipes de MLS ne peuvent en général pas offrir des salaires très élevés…
D.P. : Je gagne bien ma vie, un peu mieux qu’au Bétis Séville, mais ce n’est pas extravagant non plus. Il ne faut surtout pas croire que la MLS est un eldorado financier. Bien sûr, pour des étrangers comme Beckham, Lampard, Gerrard, Kaka ou Giovinco, qui joue avec moi, ou des internationaux américains tels Altidore ou Bradley, les salaires sont très élevés. Je ne vais pas vous dire que je n’ai pas tenu compte de l’aspect financier, mais je n’ai pas fait mon choix uniquement en fonction de cela.
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Sebastian Giovinco (Toronto)

Crédit: AFP

Est-ce le projet sportif ?
D.P. : En fait, c’est un tout. J’avais la possibilité de découvrir un autre continent, une autre culture. Je viens de Séville, une ville fantastique où il y a une excellente qualité de vie. Toronto, c’est un autre style, mais c’est un endroit que j’apprécie beaucoup. C’est jeune, dynamique, cosmopolite et très agréable. C’est anglophone, et ce n’est jamais inutile d’améliorer son anglais. J’ai aussi la possibilité de découvrir les Etats-Unis, un pays évidemment attractif. Bien sûr, cela demande réflexion. Toronto, c’est à huit heures d’avion de Paris. Si tu veux aller embrasser tes parents le temps d’un week-end, c’est difficile… Mais avec ma famille, on a franchi le cap. Il y aussi le projet sportif. Toronto est un club très bien structuré à tous les niveaux. D’après ce que j’ai compris, c’est presque ce qui se fait de mieux en MLS, avec quelques autres. Et puis, c’est un championnat d’avenir.
Est-ce quelque chose de vraiment perceptible ?
D.P. : Complètement. Regardez les joueurs qui sont arrivés ou qui arrivent : Didier Drogba vient de signer à l’Impact Montréal. Cette volonté d’attirer des grands joueurs qui ont brillé en Europe est significative. Il ne faut pas oublier que les Américains aiment gagner. Et la MLS n’est pas un championnat de pré-retraités ! Ce n’est pas comme au Qatar, où le niveau n’est pas, d’après ce qu’on dit, très élevé, et où les stades sont vides. Ici, il y a du monde dans les tribunes – l’ambiance est d’ailleurs familiale et festive, sans agressivité – et quand des hommes d’affaires décident de créer une franchise, ce qui coûte beaucoup d’argent, ce n’est pas pour rien.
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Didier Drogba lors de sa présentation à l'Impact Montréal

Crédit: AFP

Y-a-t-il une énorme différence avec l’Europe ?
D.P. : Surtout au niveau tactique. Il y a encore des choses à améliorer, mais cela va vite venir. Sinon, les matches de MLS sont très engagés, avec beaucoup d’impact dans les duels. Physiquement, cela demande beaucoup d’efforts. Et techniquement, c’est pas mal du tout. Il faut aussi tenir compte de la longueur de certains déplacements. Quand tu joues le samedi à cinq ou six heures de vol de chez toi, tu pars le jeudi et tu rentres le dimanche. La MLS n’est vraiment pas un championnat de seconde zone. Je suis d’ailleurs persuadé que dans cinq ans ou dix ans, il fera partie des meilleurs du monde. C’est d’ailleurs un des objectifs de la Ligue. Par contre, il y a quelque chose qui n’est pas forcément facile à gérer…
C’est-à-dire ?
D.P. : Si une équipe ne se qualifie pas pour les play-offs, les joueurs sont en vacances de début novembre jusqu’à fin janvier. Et trois mois sans compétition ni entraînement, ce n’est pas bon pour un footballeur professionnel. Si cela devait être le cas pour moi, je pense que je rentrerai en France quelques semaines pour m’entraîner dans un club…
Comptez-vous rester en MLS ?
D.P. : J’espère… Mon contrat doit s’achever en janvier prochain, mais j’ai une option pour deux années supplémentaires. J’ai envie de continuer ici, car je m’y sens vraiment bien…
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