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Coupe du Monde-Après Espagne-Chili (0-2): l'explication de la déroute de la Roja en 4 statistiques

Alexandre Coiquil

Mis à jour 19/06/2014 à 14:45 GMT+2

Sortie sans gloire après deux rencontres lors de cette Coupe du monde, l'Espagne a montré un visage méconnaissable au Brésil. L'explication de la déroute en quatre statistiques.

Sergio Busquets face au Chili lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

L’élimination de l’Espagne au premier tour de la Coupe du monde 2014 peut aussi s’expliquer par les chiffres. Usée physiquement à l'image de ses cadres, pas réglée avec son attaquant titulaire, Diego Costa, la Roja s’est retrouvée impuissante face au but et surtout dépassée défensivement. Comme la France en 2002 et l’Italie en 2010, elle a sombré collectivement et montré un niveau indigne d'un champion en titre. L’explication de cette déroute en quatre statistiques..

7 - L'Espagne a encaissé sept buts en deux rencontres, plus qu'en 2008, 2010 et 2012 combinés

La faillite défensive de l'Espagne est la principale raison, sportive en tous cas, de son élimination au premier tour du Mondial. Face au Chili, la défense de la Roja, remaniée avec la seule sortie de Gérard Piqué au profit de Javi Martinez, a de nouveau failli. La Roja n'a attendu qu'une minute pour montrer des signes de faiblesse évidents (deux occasions de but concédées). Tout cela s'est ensuite confirmé avec les deux buts d'Eduardo Vargas (20e) et Charles Aranguiz (44e). Si elle a seulement frôlé la correctionnelle à plusieurs reprises lors du second acte, ses maux se sont encore vérifiés en mondovision. En l'espace de deux rencontres, l'Espagne a encaissé 7 buts. En 2010, elle avait gagné la compétition en n'encaissant que deux buts (face à la Suisse et le Chili en phase de poules). En combinant son triplé Euro 2008, Coupe du monde 2010 et Euro 2012, la Roja n'avait encaissé que 6 buts au total. Un chiffre symbole.

0 - Diego Costa n'a pas cadré le moindre tir en 126 minutes de jeu (5 tirs)

Diego Costa, meurtrier en phase de contre, attaquant puissant et à l'aise techniquement, était censé apporter une nouvelle touche à la pointe de l’attaque espagnole, elle qui avait remporté l’Euro 2012 sans attaquant de pointe en finale face à l'Italie (Fabregas était aligné en faux numéro 9). Appelé pour la première fois de sa carrière avec la Roja en novembre 2013, le joueur de l’Atletico Madrid, blessé, n’avait pu honorer sa première cape avec l’Espagne. Une première remise au 5 mars dernier face à l’Italie (succès 1-0). Entre cette rencontre et celle face au Chili, l’Hispano-brésilien n’a eu que 3 capes à se mettre sous la dent avec ses nouvelles couleurs. Trop peu pour prendre réellement ses marques avec ses nouveaux coéquipiers, tout aussi fatigués que lui. En outre, il a abordé la compétition, sans réelle préparation, après une saison usante et une blessure à la cuisse tout juste guérie. Deux fois titulaire dans ce Mondial, il n'a cadré aucun tir en 126 minutes passées sur le terrain. Il affiche surtout un faible bilan de 5 tirs tentés.

15 - L'Espagne a cadré 15 tirs mais n'a marqué que sur penalty

En attendant sa dernière rencontre face à l'Australie, qui ne comptera pour rien du tout, l'Espagne n'a qu'un seul but dans sa besace. Un but marqué sur penalty par Xabi Alonso face aux Pays-Bas. En l'espace de deux rencontres, la Furia Roja n'aura su marquer aucun but dans le jeu à proprement parlé. Sur les deux rencontres, les Espagnols ont cadré 15 tirs sur 24 tentés (6 face aux Pays-Bas et 9 face au Chili). Une incapacité à franchir les rideaux défensifs criante pour les champions du monde en titre, habitués à gérer le temps par le passé. Symboles de cette inefficacité dans la zone de vérité : un but tout fait manqué par Fernando Torres face aux Pays-Bas et surtout l'incroyable manqué de Sergio Busquets, servi par le ciseau acrobatique de Diego Costa, face au Chili.

2 - L’Espagne n’avait plus perdu 2 matches internationaux consécutifs depuis octobre 2006

En octobre 2006, l'Espagne, alors dirigée par Luis Aragones, s'était inclinée consécutivement lors de deux rencontres de qualifications pour le Championnat d'Europe 2008: en Suède (2-0 et en Irlande du Nord (3-2). Deux rencontres symboliques et surtout charnières pour cette génération qui ne reverra la défaite dans une rencontre officielle que le 16 juin 2010, lors du premier match de la Coupe du monde 2010 face à la Suisse (0-1). Invaincue lors des qualifications pour le Mondial 2010 et 2014, les qualifications pour l'Euro 2012, les Championnats d'Europe 2008 et 2012, l'Espagne a finalement cassé cette incroyable statistique vieille de presque huit années en s'inclinant face aux Pays-Bas et au Chili lors du premier tour du Mondial brésilien. La fin d'une époque, assurément.
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Diego Costa Espagne

Crédit: Panoramic

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