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Montre sous l'oreiller, villa en Sardaigne : ce que Nasser Al-Khelaïfi a répondu à la justice suisse

Fabien Borne

Mis à jour 09/11/2017 à 15:29 GMT+1

Audtionné par la justice suisse le 25 octobre dernier, Nasser Al-Khelaïfi s'est défendu des accusations de "corruption privée" dont il fait l'objet. Le Parisien dévoile quelques détails de la ligne de défense du président du PSG, entendu dans cette affaire en qualité de président de beIN Media.

Nasser Al-Khelaifi

Crédit: Getty Images

"Je n'ai rien à cacher". Le 25 octobre dernier, Nasser Al-Khelaïfi était serein à l'issue de son audition à Berne devant le parquet suisse. Treize jours plus tôt, la justice helvétique révélait l'ouverture d'une enquête pour "corruption privée" présumée dans l'attribution des droits médias des Coupes du monde 2026 et 2030. Une enquête lancée en mars dernier et qui vise Nasser Al-Khelaïfi, corrupteur présumé et président de beIN Media, et Jérôme Valcke, corrompu présumé et ancien numéro 2 de la FIFA en charge notamment des négociations de droits audiovisuels.

Une montre Cartier sous l'oreiller

Dans son édition du jour, Le Parisien dévoile que la justice suisse soupçonne Al-Khelaïfi d'avoir utilisé deux moyens de corruption auprès de l'ancien dirigeant de la FIFA. Le premier, et cela n'avait pas filtré jusque-là, concernerait une montre Cartier, d'une valeur comprise entre 10 000 et 20 000 euros. Mis en examen dans cette affaire, Jérôme Valcke a déjà donné sa version des faits à la justice suisse. En janvier 2015, alors qu'il séjournait à Doha, il aurait trouvé cette montre sous l'oreiller de sa chambre d'hôtel. Il assure ne pas connaître la raison, ni l'origine de ce joli cadeau. Interrogé précisément sur ce point par la justice suisse, le clan Al-Khelaïfi a assuré lors de son audition n'avoir fait jamais fait ce cadeau au Français.
Deuxième point, plus embarrassant pour le dirigeant du PSG, cette fameuse villa en Sardaigne. Une villa luxueuse estimée à plus de 7 millions d'euros où a séjourné Valcke en marge de l'attribution des droits TV à beIN Media. La justice suisse soupçonne Nasser Al-Khelaïfi de s'en être servi pour corrompre le dirigeant de la FIFA. Selon les avocats du président parisien, cette dernière appartient en réalité à "un ami de 20 ans" de Nasser Al-Khelaïfi, qui l'aurait acquise en 2014 grâce à un prêt d'Al-Khelaïfi : "Quelques jours après notre audition du 25 octobre, nous avons produit des pièces à la justice suisse qui démontrent à la fois l’existence de ce prêt et le fait que cette somme d’argent a bien été remboursée à Nasser par son ami, via une société qatarienne immatriculée au registre du commerce de Doha", explique dans Le Parisien Me Marc Bonnant, l’un des avocats d’Al-Khelaïfi.
Concernant la drôle de coïncidence du séjour de Valcke dans cette villa, l'entourage du dirigeant qatarien répond que "c’est un concours de circonstances". La défense de Valcke assure elle que son client a payé la location de sa villa en bonne et due forme, autrement dit, qu'il n'y a pas séjourné gratuitement en échange de l'attribution des droits TV. Selon Le Parisien, c'est ce dernier point qui est au coeur des interrogations de la justice suisse actuellement. L'ami de Nasser Al-Khelaïfi, dont on ne connaît pas encore l'identité et dont on sait simplement qu'il est de nationalité qatarienne, doit être entendu prochainement par la justice suisse. "Quant à Nasser Al-Khelaïfi, aucune nouvelle audition ne figure à ce jour sur son calendrier judiciaire", précise enfin le quotidien francilien.
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Al-Khelaifi : "Je n'ai rien à cacher"

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