MU-Arsenal, Dortmund-Bayern, Atlético-Real, Milan-Inter : c'est un week-end de dingue en Europe

Déjà parce qu'elle oppose deux des trois clubs les plus titrés de l'histoire du championnat anglais, avec 20 sacres pour Manchester United et 13 pour Arsenal, et deux des trois cadors anglais de ce siècle avec Chelsea. Mais entre MU et les Gunners, la rivalité va bien au-delà du palmarès. Elle a longtemps été incarnée par le duel d'entraîneurs entre Sir Alex Ferguson et Arsène Wenger, et la présence de José Mourinho sur le banc mancunien depuis le début de la saison redonne cette dimension tant les relations entre le Portugais le manager des Gunners ont toujours été tendues.

Pour Arsenal, un succès à Old Trafford serait synonyme de première place provisoire au classement en attendant les résultats de Liverpool, Chelsea, et Manchester City. Il permettrait aussi aux Gunners de mettre Manchester United, actuellement 6e à 6 points des Londoniens, à distance dans la course à la Ligue des champions. Les Red Devils, franchement décevants depuis le début de la saison et plus particulièrement dans les grosses affiches avec une défaite dans le derby face à City (0-1) et une humiliation sur le terrain de Chelsea (4-0), ont beaucoup plus à perdre dans ce duel.

C'est LE choc de la Bundesliga, celui que les Allemands ont baptisé "Der Klassiker", entre deux équipes qui se partagent 19 des 23 derniers titres de champion d'Allemagne (14 pour le Bayern, 5 pour le Borussia Dortmund). Tout est réuni pour un spectacle grandiose entre le champion sortant et son dauphin : l'ambiance exceptionnelle du Signal Iduna Park, deux équipes qui pratiquent un football offensif dans un championnat réputé pour faire la part belle à l'attaque ou encore un alléchant duel de buteurs entre Pierre-Emerick Aubameyang et Robert Lewandowski.

C'est le premier grand tournant de la saison. Seulement cinquième au classement à six points du Bayern, deuxième à trois longueurs de Leipzig, le Borussia Dortmund sera décroché dans la course au titre s'il s'incline devant le club bavarois. L'occasion est belle pour la formation de Carlo Ancelotti de confirmer sa suprématie sur son rival. Mais la jeune équipe de Thomas Tuchel, qui restait sur un brillant succès à Hambourg (2-5) avant la trêve internationale, a clairement les arguments pour contrarier un FCB pas toujours souverain dans le secteur défensif ces dernières semaines.

Au départ, rien que parce que c'est le derby de la capitale espagnole entre deux clubs que tout oppose, culturellement et historiquement. Ensuite, parce qu'il met face à face les deux équipes finalistes de deux des trois dernières éditions de la Ligue des champions. Enfin parce qu'il y aura une constellation de stars sur la pelouse, illustrée par un duel alléchant entre deux prétendants au Ballon d'Or, Antoine Griezmann et Cristiano Ronaldo, et deux des entraîneurs de l'année sur les bancs, Diego Simeone et Zinédine Zidane. Et le tout dans l'ambiance électrique de Vicente-Calderon…

Comme pour Dortmund face au Bayern, c'est un rendez-vous capital pour l'Atlético, quatrième du classement à six points du Real. Une défaite contre le club merengue reléguerait les Colchoneros à neuf longueurs, un écart qui sera difficile à remonter dans la course au titre. Pour le Real aussi, il y aura de l'enjeu. A deux semaines du Clasico face au Barça, l'équipe de Zidane aura tout intérêt à obtenir un résultat pour s'assurer de conserver au moins ses deux points d'avance sur le rival barcelonais au classement.

C'est le "derby de la Madonnina". Une affiche légendaire entre deux clubs d'une même ville qui se détestent, et qui doivent en plus partage le même stade, l'enceinte mythique de Giuseppe-Meazza. Les duels Milan-Inter ont marqué des générations et des générations et cette affiche constituait encore l'un des gros temps fort de la saison en Europe il y a peu. Aujourd'hui, elle a perdu un peu de son attrait car les deux clubs sont au creux de la vague. Mais les souvenirs sont là, indélébiles, et ils ne demandent qu'à être ravivés dimanche soir.

Milan a réussi un très bon début de saison et pointe à seulement un point de l'AS Rome, dauphin de la Juventus. Une victoire face à son voisin serait une belle opération dans la course à la Ligue des champions et elle donnerait une raison supplémentaire de penser que les Rossoneri sont en plein renouveau. Cela contraste un peu avec la situation de l'Inter, qui vient de changer de coach pour la énième fois après un début de saison encore décevant. Stefano Pioli est désormais à la barre. Et quoi de mieux qu'un coup d'éclat dans le derby pour commencer un mandant d'entraîneur de l'Inter…