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Nos débats du week-end : La France peut-elle se passer de ce Nabil Fekir au Mondial ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/10/2017 à 15:20 GMT+2

Chaque journée, trois questions sont posées à deux membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Ce lundi, on relance le débat sur la présence de Nabil Fekir avec les Bleus à la Coupe du monde, on se demande si la Juventus ne va pas perdre sa suprématie en Italie, et si Valence peut lutter avec les ténors de la Liga sur le long terme.

Nabil Fekir (Lyon)

Crédit: Getty Images

La France peut-elle se passer de ce Nabil Fekir à la Coupe du monde ?

  • Par Cyril Morin
Oui, malheureusement pour le Lyonnais qui a pourtant toute sa place. Car le système de jeu en 4-4-2 choisi par Didier Deschamps, mettant Antoine Griezmann au centre du projet, place Fekir, au mieux, en remplaçant de la star française. Sauf que les besoins d’ailiers sont réels et les passages en Bleu des Coman, Dembélé ou autres Lemar ont été bien plus remarqués que les rares entrées en jeu du gaucher. Rarement "impact player" lors de ses apparitions, il a vu la concurrence lui passer devant et marquer plus de points que lui en Bleu. Alors, forcément…
La talent de Fekir n’est pas en question. Sa place dans le dispositif offensif des Bleus en est une. Au même titre qu’un Florian Thauvin, l’absence de Ligue des champions et d’expérience internationale pourrait aussi lui jouer un tour face aux prodiges français évoluant à Barcelone ou Munich. Au plus grand désarroi des amoureux du gaucher.
  • Par Vincent Brégevin
L'absence de Nabil Fekir dans la dernière liste des Bleus avait déjà fait débat tant le Lyonnais est étincelant depuis ce début de saison. Ce débat a été relancé vendredi après la prestation éblouissante du Gone face à Monaco (3-2). Il a littéralement porté l'OL sur ses épaules en lui donnant la victoire sur coup franc dans les derniers instants du match, parachevant ainsi une prestation de haute volée avec un doublé et une passe décisive. Face au champion de France en titre, même s'il était diminué. Ce n'est qu'une preuve supplémentaire du retour de Fekir à son meilleur niveau.
Ce niveau lui avait permis d'exploser en L1 il y a trois ans et d'intégrer l'équipe de France. Il doit y revenir, surtout dans cette configuration en 4-4-2 que le Lyonnais affectionne tant. Dans ce rôle de deuxième attaquant, Fekir a cette capacité à exploiter les espaces entre les lignes, à faire des différences individuelles, à provoquer des coups de pied arrêtés et à finir les actions. A l'OL, il prouve aussi qu'il peut assumer un statut de leader. Fekir offre trop de qualités dans un registre atypique pour ne pas avoir sa place dans le groupe tricolore. Malgré la concurrence.

La Juventus Turin est-elle en train de perdre sa suprématie ?

  • Par Cyril Morin
C’est un peu vite oublier l’ADN de cette équipe. Si la Juve a changé, son sang est toujours autant marqué par la victoire. Et si Naples a réussi un début canon, rien ne dit qu’il s’étalera sur la durée. La Juve n’est pas flamboyante, la Juve ronronne et la Juve inquiète. Mais les vraies échéances arrivent plus tard, Max Allegri le sait.
Son équipe n’a finalement que cinq petits points de retard sur le Napoli, qui n’a pas l’habitude d’être le chassé. Paulo Dybala semble avoir encore franchi un cap tandis que la paire Pjanic-Matuidi, utilisée en septembre, a ravi les supporters par sa complémentarité. Alors, les bases sont bonnes. Il ne manque que son soupçon de réussite, à l’image d’un Higuain moins décisif en ce début de saison (4 buts en 11 matches). Et, puis, la Juve le sait : la Serie A est un marathon. Le départ en sprint du Napoli pourrait se payer plus tard.
  • Par Vincent Brégevin
La défaite de la Vieille Dame face à la Lazio (1-2) est d'abord la conséquence d'une absence coupable, et payée au prix fort, en début de seconde période. Mais elle a surtout coûté un deuxième match sans victoire à la formation de Massimiliano Allegri et traduit une impression récurrente en ce début de saison. La Juventus ne dégage pas la même supériorité que la saison passée. Il y avait cette crainte après les départs de son chef de défense, Leonardo Bonucci, et de Dani Alves, l'un des éléments clés de son bon parcours européen la saison passée. Elle est en train de se vérifier.
La Juventus est un peu moins compétitive, à l'image aussi du lourd revers concédé à Barcelone en Ligue des champions (3-0). C'est l'une des conditions pour qu'elle perde sa suprématie en Serie A. L'autre, c'est la hausse de niveau de la concurrence. Et elle semble aussi se vérifier. Annoncée comme une véritable menace pour le titre cette saison, Naples fait mieux que rivaliser avec les Turinois après avoir signé une huitième victoire en huit matches de championnat, sur le terrain d'une autre place forte du championnat italien, la Roma (0-1). C'est loin d'être anodin.
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Dybala - Juventus-Lazio - 2017

Crédit: Getty Images

Valence peut-il rivaliser avec les grands d'Espagne ?

  • Par Vincent Brégevin
La surprise du début de saison en Liga, c'est Valence. Le club che avait perdu de sa superbe ces deux dernières saisons, il était même moribond l'an passé, mais son début d'exercice est remarquable. A l'image de son éclatante victoire dimanche sur le terrain du Betis (3-6). Un succès qui a propulsé les partenaires de Gonçalo Guedes à la deuxième place du classement. Derrière le Barça, mais devant le Real, l'Atlético ou Séville. Toujours invaincu et deuxième attaque du championnat, Valence peut-il tenir tête aux grands d'Espagne ?
Cela semble difficile sur la durée. Le VCF ne présente pas un effectif aussi important, en qualité et en quantité, que les cadors du championnat espagnol. Et si la jeunesse fait la force de la formation de Marcelino, elle peut aussi faire sa faiblesse pour la suite de la compétition. L'effet de surprise passé, Valence sera attendu de pied ferme par ses adversaires et sa tâche n'en sera que plus compliquée. La renaissance du club che est remarquable et pourrait le conduire à une place européenne. Mais ce serait étonnant de le voir rivaliser jusqu'au bout avec les ténors de la Liga.
  • Par Alexandre Coiquil
Reconstruit par Marcelino, Valence dégage avant tout la force d'un collectif. Tous les joueurs sont impliqués, font les efforts pour les autres et montrent une maturité tactique assez impressionnante. La mayonnaise a pris plus rapidement qu'attendu mais ça dépote. Après des débuts timides, le pensionnaire de Mestalla cache en lui une véritable force de frappe. En témoigne ses 21 buts marqués en 8 rencontres, dont 12 sur les trois dernières. Devant, Gonçalo Guedes, Rodrigo Moreno et Simon Zaza marquent et font marquer. Tout fonctionne, particulièrement en contre.
Ce Valence est bien une équipe de Marcelino, un technicien qui aime le jeu de transition comme personne. Ce VCF new look peut avoir des arguments pour se battre dans un premier temps pour la Ligue des champions. Il va attaquer l'automne en étant invaincu et peut déjà se targuer d'avoir des résultats probants dans son escarcelle : il est allé chercher le nul au Bernabeu (2-2), a tenu en respect l'Atlético à Mestalla (0-0), avant de s'offrir deux succès de choc sur les pelouses de la Real Sociedad (2-3) et du Real Betis (3-6), deux outsiders à l'Europe. Ça doit lui permettre de voir loin. Et haut.
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