OL-ASSE, Arsenal-Tottenham - Passion, histoire et pics de fièvre : un dimanche de derbies

Dimanche, c'est jour de derby. Ces matches si particuliers qui occultent souvent les classements, les dynamiques, les budgets etc. Parce qu'un derby, c'est à part. Ambiance incandescente et passion débordante, ces matches sont incomparables. Ce dimanche nous en propose quatre. Faites votre choix :

Avant le début de la 13e journée, Lyon et Saint-Etienne sont deux des trois dauphins du PSG. Parmi les équipes qu'on attendait dans le top 5, les deux voisins sont les seuls qui tiennent leur rang respectif. Ils seront sans aucun doute à la lutte pour le podium jusqu'à la fin de cette saison et la rivalité régionale déborde cette saison sur les enjeux nationaux. Ce premier derby peut être un tournant dans l'autre championnat, celui du commun des mortels loin derrière le PSG. Ce fut rarement le cas entre deux clubs qui n’ont jamais fréquenté les mêmes eaux. Avant les années 90, Saint-Etienne rayonnait et Lyon écumait les fonds de cale. Le rapport de force s'est inversé entre 1998 et 2012. Depuis quatre saisons, l'OL et l'ASSE jouent dans la même cour. Celle des grands. De quoi ajouter un peu de piment à un derby qui n'a jamais manqué de sel.

Le premier "North London derby" s'est tenu au XIXe siècle entre le Royal Arsenal et Tottenham. Quand les Gunners installent leur stade à 5 kilomètres de White Hart Lane en 1913, la tension monte d'un cran entre les deux formations. Leur histoire commune est riche d'anecdotes entre les derbies de 1971 et de 2004 qui donnent le titre à Arsenal ou les demi-finales de Cup de 1991 et 1993. Arsenal et Tottenham se sont affrontés à 163 reprises (contre 110 pour Saint-Etienne et Lyon par exemple) avec un très net avantage pour les Gunners (77 victoires contre 54). Moins fiévreux que Liverpool-Manchester, moins passionné qu'Everton-Liverpool, le derby du Nord de Londres reste malgré tout un classique parmi les classiques.

Il y a plus de 70 000 places au Stadio Olimpico et pourtant ils ne devraient pas être beaucoup plus de 30 000 supporters dimanche pour le derby de la capitale entre l'AS Rome et la Lazio: les tifosi romains, des deux camps, sont en grève. La curva Sud souffre depuis cet été de la décision des autorités romaines d'installer dans les deux virages de l'Olimpico des barrières de sécurité en plexiglas qui divisent les virages et en diminuent la capacité. "J'aimerais qu'à l'avenir l'Olimpico devienne un enfer, mais pour l'instant on en est très loin", a regretté Rudi Garcia après le match de Ligue des Champions mercredi contre le Bayer Leverkusen. Un derby sans ultra, c'est la cerise sans le gâteau.

Thomas Tuchel, le nouveau coach de Dortmund, a bien cerné l'enjeu du Revierderby : "Ici il y a 4 compétitions : la Ligue Europa, le championnat, la Coupe et les deux duels avec Schalke." Le Signal Iduna Park n'a pas besoin du derby pour cracher du feu. C'est dire si l'ambiance lors du derby de la Ruhr vaut le détour. Les supporters de Schalke 04 ont déjà mis une pression d'enfer sur leurs joueurs lors du dernier entrainement samedi :

Gerland et Geoffroy-Guichard savent très bien rappeler aux joueurs l'importance d'une victoire lors de ce match pas comme les autres. Mais c'est encore incomparable avec ce qui se passe en Allemagne. Et le derby le plus chaud ce dimanche se déroulera bien de l'autre côté du Rhin. La preuve :