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Platini peut-il encore briguer la présidence de la FIFA ? Le timing paraît désormais trop serré

Gil Baudu

Mis à jour 21/12/2015 à 16:09 GMT+1

Michel Platini a été suspendu huit ans par la FIFA. Le Français peut-il encore être candidat à la présidence de l'institution ? Juridiquement, oui. Mais les obstacles restent nombreux. Et le patron de l'UEFA ne pourra pas faire appel avant le mois de janvier.

Michel Platini, lors du 65e congrès de la FIFA? le 29 mai 2015, à Zurich.

Crédit: Panoramic

Il risquait la radiation à vie. Lundi matin, Michel Platini n'a été suspendu "que" huit ans. A vrai dire, qu'importe le verdict rendu par la commission d'éthique de la FIFA : aux yeux de l'instance internationale, le Français est reconnu coupable notamment d'"un abus de position de son poste de vice-président de la FIFA et membre du Comité exécutif". Ses espoirs de succéder à Sepp Blatter sont sérieusement compromis. Pour ne pas dire plus.
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Cheikh Salman et Michel Platini sont candidats à la présidence de la FIFA

Crédit: AFP

Certes, juridiquement, le patron de l'UEFA n'est pas encore écarté de la course à la présidence du football mondial. Mais le temps lui est compté. Le Français a jusqu'au 26 janvier pour déclarer sa candidature. Et le délai pour contester la décision de lundi est à peine plus favorable : les motivations de sa suspension, nécessaires pour faire appel, ne lui seront communiquées "qu'au cours de la première moitié du mois de janvier 2016", a déploré Me Thibaud d'Alès, l'avocat de Platini, auprès de l'AFP.
En clair, il n'aura que quinzaine de jours, au mieux, pour sortir d'une tourmente qui l'emporte depuis six mois. Un "cynisme procédural" qui rend le timing est serré. Très serré. Et les recours, des plus hypothétiques. Ils sont au nombre de trois :
1. Platini fait appel devant la chambre de recours de la FIFA
Imaginez l'incongruité de la situation : l'instance internationale serait appelée à statuer sur un verdict rendu par sa propre commission d'éthique. Elle a admis la culpabilité de Platini. On l'imagine donc mal la chambre de recours donner soudainement raison au Français.
2. Destitué en appel, Platini s'en remet au Tribunal Arbitral du Sport
C'est l'hypothèse la plus plausible. Mais aussi la plus chronophage. Or, le patron de l'UEFA n'a que trente-six jours devant lui.
3.Platini saisit directement le TAS
Pour gagner du temps, le Français peut, enfin, s'adresser au Tribunal Arbitral du Sport sans passer par la chambre de recours de la FIFA. Problème : la Fédération internationale pourra, là aussi, faire barrage. Car Platini ne pourra pas saisir le TAS sans un accord préalable de FIFA pour accélérer la procédure.

Une image écornée

Dans ces conditions, les chances de voir Platini s'installer dans le fauteuil de Blatter, le 26 février prochain, semblent extrêmement minces. Pour ne pas dire nulles. La FIFA garde de toute façon la main. Et on voit mal comment l'ancien numéro 10 des Bleus pourrait la reprendre en si peu de temps.
Pour l'heure, ils sont donc cinq candidats à la succession de Sepp Blatter :
  • le cheikh bahreïnien Salman
  • le Sud-Africain Tokyo Sexwale
  • le prince jordanien Ali
  • le Français Jérôme Champagne
  • le Suisse Gianni Infantino… bras droit de Platini à l'UEFA.
Platini a déjà prévenu : il ne rendra pas les armes. Quand bien même il serait en mesure d'intégrer cette liste, resterait une interrogation : le patron de l'UEFA aurait-il encore la légitimité d'incarner l'après-Blatter ? Pas sûr. Ces derniers mois, son image s'est plus qu'écornée.
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