Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Platini, Prince Ali, Figo… Maintenant que Blatter s'en va, qui pour lui succéder ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/06/2015 à 22:39 GMT+2

FIFA - Sepp Blatter a annoncé mardi sa démission de la présidence de la FIFA et l'organisation d'un congrès exceptionnel qui élira son successeur. Si les regards se tournent naturellement vers Michel Platini, l'actuel président de l'UEFA n'est pas le seul à pouvoir prétendre au poste de président de l'instance du football mondial. Tour d’horizon des possibles candidats.

Michel Platini et le Prince Ali, futurs candidats ?

Crédit: AFP

En 2016, la FIFA aura un nouveau président, plus de dix-sept ans après l'élection de Sepp Blatter à la tête de l'instance le 8 juin 1998. Si tous les regards se tournent vers Michel Platini, le président de l’UEFA n’est pas le seul capable de prendre la suite du Suisse. Les candidats ont jusqu'à quatre mois avant l'élection pour se déclarer. Le scrutin se tiendra entre les mois de décembre et mars prochains.

Michel Platini

Michel Platini ne voulait pas se présenter face à Sepp Blatter. Par calcul politique plus que par loyauté. L'ancien numéro 10 de l'équipe de France savait qu'il n'avait aucune chance - ou presque - de battre celui dont il fut un fidèle allié quand il prit le pouvoir juste avant la Coupe du monde 1998. Et maintenant ? Réélu à la tête de l'UEFA par acclamation et au début de son troisième mandat, Platoche va-t-il y aller ? Désormais, c'est un boulevard qui s'ouvre devant lui. Ni plus, ni moins.
Aucun candidat déclaré lors de la précédente élection, du Prince Ali à Jérôme Champagne, ne possède l'aura ou l'autorité de Michel Platini, qui est désormais rompu aux joutes dans les hautes institutions. De surcroit, le Français est l'un des grands vainqueurs moraux de ce retournement de situation inattendu. L’ancien capitaine des Bleus (72 sélections, 41 buts) avait ouvertement et clairement demandé la démission de Sepp Blatter au principal intéressé. C'était avant le scrutin de vendredi. Quatre jours plus tard, Michel Platini a salué le geste du Suisse. "C'est une décision difficile, courageuse et c'est la bonne décision", a-t-il réagi. S’il décide de se présenter, il aura l’étiquette de favori collée sur le dos. Son principal point faible ? Etre président de la surpuissante et richissime UEFA.
picture

Michel Platini

Crédit: Panoramic

Ali Ben al-Hussein

Il est le premier, et le seul pour l'instant, à s'être déclaré candidat après la démission de Blatter. Seule alternative face au Suisse lors de l'élection vendredi, Ali Ben al-Hussein s'était retiré à l'issue du premier tour de scrutin après avoir concédé un retard de 60 voix sur le Suisse (73 contre 133). Le prince de Jordanie partage une longue histoire avec la FIFA. Président de la Fédération jordanienne depuis 1999 (il avait alors 24 ans), il est devenu vice-président pour l'Asie en janvier 2011 après la quatrième réélection de Blatter.
Son programme pour l'élection de vendredi était fondé sur les thèmes du "changement" et de "l'éthique", promettant "une gouvernance de classe mondiale". Michel Platini considérait même "qu'il avait toute la légitimité pour occuper les plus hautes fonctions". Mais le Français avait déjà annoncé qu'il ne se présenterait pas face à Blatter pour l'élection de mai 2015. Le demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie avait mis en avant son âge, 39 ans, face aux 79 ans de Blatter. Face à Platini, qui aura 60 ans le 21 juin, l'argument n'est pas aussi fort.
picture

Le Prince Ali, aux côtés de Michel Platini et Sepp Blatter

Crédit: AFP

Luis Figo

Le Ballon d'or 2000 était l'un des candidats surprises lors de la dernière élection, avant qu’il ne décide de se retirer et de soutenir Ali Ben al-Hussein. L'ancien joueur de Barcelone et du Real Madrid, ambassadeur de l'Inter Milan, s'était dit "inquiet pour le football" et voulait "changer l'image de la FIFA". Il n'avait pas pu aller au bout de ses intentions. Le 22 mai, une semaine avant le scrutin, il avait annoncé son retrait, dénonçant "un plébiscite pour la livraison du pouvoir absolu à une seule personne."
Le Portugais s'est réjoui mardi de la démission de Sepp Blatter. "C'est un bon jour pour la FIFA et le football. Le changement arrive enfin", a-t-il lancé sur sa page Facebook. La veille, il avait laissé entendre qu'il pourrait se représenter pour la présidence à la tête de la FIFA à l'avenir en déclarant :  "Je suis disponible pour contribuer à rendre le football transparent et démocratique". Reste à savoir s'il imaginait y revenir aussi tôt. En tant que candidat extérieur à la FIFA, Figo jouit d'une image vierge de tout scandale, même si son inexpérience est forcément un handicap.

Michael van Praag

Comme les autres candidats à la dernière élection, Michael van Praag s'était retiré avant le scrutin. Le Néerlandais, patron de la fédération nationale, y retournera-t-il ? Mardi, il a laissé planer le doute. "Je vais d'abord m'entretenir avec différentes parties prenantes la semaine prochaine à Berlin puis j'envisagerai quels seront mes plans", a confié le dirigeant de 67 ans aux médias locaux. Soutien du Prince Ali, Van Praag lui fera-t-il face lors de la prochaine élection ? Son manque de notoriété internationale ressemble à un obstacle infranchissable. On a du mal à imaginer l'ancien président de l'Ajax Amsterdam aux commandes du football mondial dans quelques mois.
picture

Michael van Praag

Crédit: Eurosport

Jérôme Champagne

Premier candidat déclaré lors de la dernière élection à la tête de la FIFA, Jérôme Champagne n'avait pas obtenu suffisamment de parrainages pour défier Sepp Blatter. Ancien diplomate, il a également exercé plusieurs hautes fonctions à la FIFA durant onze années (1999-2010), le Français avait voulu mener une campagne marquée par le sceau du changement, de la réforme et de la régulation. Il n'a pu aller au bout. Il n'a pas plus de chances d'être élu cette fois.
picture

Jérôme Champagne à Bruxelles, le 21 janvier 2015

Crédit: AFP

David Ginola

Sponsorisé par un site de paris sportifs (PaddyPower), David Ginola s'était lancé dans la course à la présidence de la FIFA à l'occasion de la précédente élection. Il avait également renoncé, dénonçant un "système verrouillé". Sa crédibilité n'est pas sortie grandie de cette expérience rémunérée. Mais le Français pourrait se représenter, a-t-il confié mardi soir à une radio britannique.
picture

David Ginola

Crédit: Panoramic

Les autres pistes

En Angleterre, David Gill est annoncé comme un candidat potentiel à la succession de Blatter. Désigné comme le futur vice-président de la FIFA pour l'Europe, cet ancien directeur exécutif de Manchester United et vice-président de la FA avait annoncé à la veille du scrutin de vendredi qu'il boycotterait le comité exécutif de la FIFA en cas de réélection de Sepp Blatter pour un cinquième mandat. Une prise de position forte mais qui ne sera sans doute pas suffisante pour faire de lui un candidat crédible.
Enfin, une piste menant au chef de la puissante Fédération allemande Wolfgang Niersbach existe également. Mais nul doute que l'Europe voudra s'avancer unie derrière un seul homme lors du prochain congrès extraordinaire. Tout dépendra donc de l'attitude de Platini. En dehors du Vieux Continent, le président de la Fédération américaine Sunil Gulati s'était montré très virulent à l'égard de Blatter dans la lignée des enquêtes judiciaires menées par son pays.  
Qui sera le prochain président de la FIFA ?
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité