Quel été pour Torres ?

On n'ose même pas imaginer le coup dur que constituerait son forfait pour l'Espagne. Mais la présence de Fernando Torres est loin d'être acquise pour le moment, alors qu'il ne reste qu'un gros mois avant le début de l'épreuve. Blessé en quart de finale de la Ligue Europa face à Benfica, "El Niño" a subi une opération à un genou et la durée de son indisponibilité reste floue. Tout comme sa participation au premier matche de la Roja, favorite pour le Mondial, face à la Suisse le 16 juin. "On ne peut pas trop prévoir s'il sera apte. Il progresse bien mais on ne sait pas ce qui peut arriver. Il faut faire attention de ne pas se presser, on ne veut pas qu'il se blesse pour plus longtemps", a confié le directeur du staff médical des Reds, Peter Brukner. Dans ce contexte, Vicente Del Bosque se retrouve face à un véritable casse-tête. Le sélectionneur espagnol prendra -t-il le risque de convoquer un joueur qui pourrait manquer un, voire plusieurs matches ? Ou celui de se passer d'un des meilleurs avant-centres du monde pour un Mondial où son équipe vise le titre ? Seule certitude, le temps lui est compté avant de prendre cette décision extrêmement délicate.

C'est l'autre grosse inconnue concernant le futur proche de l'Espagnol. Eliminé dès le 1er tour de la Ligue des champions, puis en demi-finale de la Ligue Europa, hors-course pour le titre en Angleterre toute la saison, certain de ne pas participer à la prochaine C1, Liverpool est aujourd'hui trop petit pour l'ancien prodige de l'Atletico Madrid. La question est de savoir si ce sera encore le cas demain, alors que les Reds affichent une dette de 270 millions d'euros et que le club est à vendre. Tout dépendra alors des intentions du nouveau propriétaire en matière d'investissements pour renforcer l'équipe. Mais aussi de l'avenir de Rafael Benitez, frustré des promesses non tenues par ses dirigeants au moment où il a prolongé son contrat pour quatre saisons. Le technicien espagnol serait sur le chemin de la Juventus Turin, ce qui pourrait inciter Torres à... rester sur les bords de la Mersey. Selon certains proches du joueur, le numéro 9 de Liverpool n'aurait plus une très grande estime pour son entraineur et un changement de coach pourrait lui convenir. A condition cependant qu'il dispose à ses côtés d'une équipe compétitive. Ce qui est loin d'être acquis aujourd'hui.

Evidemment, un joueur comme Fernando Torres ne laisse aucun grand club insensible. Depuis que son départ de Liverpool est évoqué, les rumeurs les plus folles concernant son transfert vont bon train. La palme revient à Chelsea, qui serait enclin à proposer... 150 millions d'euros pour "El Niño" selon certains médias ! Ça ne fait pas très sérieux, mais la piste menant au club londonien n'est pas à exclure pour autant. Au même titre que l'intérêt porté par Manchester City, disposé à aligner 60 à 70 millions d'euros pour s'attacher les services de l'international espagnol, âgé de 26 ans. Les Blues comme les Citizens ont en tout cas les moyens financiers pour formuler une offre massive aux Reds, mais on imagine mal le club de Manchester faire signer Torres s'il ne participe pas à la prochaine Ligue des champions. Dernièrement, un retour en Espagne a également été évoqué par la presse anglaise, du côté de Barcelone plus précisément. La star de la Roja est en effet un argument de poids pour les candidats à l'élection présidentielle du club catalan, prévue le 13 juin prochain. Si Torres veut partir, Il y aura des clubs prêts à l'accueillir à bras ouverts. Et ils seront nombreux.