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Chelsea, l'exemple

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ParEurosport

Mis à jour 24/09/2010 à 09:27 GMT+2

Samedi en ouverture de la 6e journée (13h45), Manchester City va se frotter à l’impressionnant leader de la Premier League, Chelsea. Plus qu’un adversaire, le club de Roman Abramovich est un "exemple" à suivre pour les nouveaux riches de City qui en restent pour le moment au stade des promesses.

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Crédit: Eurosport

Au royaume des dépensiers, Chelsea n'est plus le roi. Aujourd’hui, les Blues ne font plus le poids, dépassés - voire écrasés - par Manchester City et la générosité du Cheikh Mansour. Avec son groupe Abu Dhabi United, le nouveau propriétaire de City n'a pas lésiné sur les moyens depuis le rachat du club en 2008. Deux ans plus tard, à défaut de l'être sur le terrain, les Citizens squattent la tête du classement des clubs les plus dispendieux d'Europe. Cet été, crise oblige, 99,9% des écuries du Vieux Continent ont mis le pied sur le frein. Pas City. Après avoir claqué 116 millions d'euros en 2009, l'autre club de Manchester a réinjecté 124 millions sur le marché. Après cinq journées de Premier League, Manchester City pointe au 4e rang du championnat, à sept points de Chelsea, impressionnant leader que les Citizens tenteront de faire trébucher samedi en ouverture de la 6e journée. Mais, plus que de mettre des bâtons dans les roues de Chelsea, Manchester City serait bien inspiré de suivre l'exemple ouest-londonien.
Qu'on se le dise, Chelsea a fait du Manchester City avant l'heure. Lorsque Roman Abramovich a pris les rênes du club surendetté de Ken Bates, il avait une ambition : faire de Stamford Bridge l'une des places fortes du Royaume et ramener la Ligue des Champions à Londres. Le milliardaire russe n'a pas rempli la seconde partie de son objectif. Mais son bilan, sept ans après sa prise de pouvoir, est plutôt flatteur. Pour en arriver là, Abramovich n'a pas lésiné sur les moyens. Si les 115 premiers millions dépensés durant l'été 2003 n'ont pas vraiment été un investissement fructueux à long terme (arrivées de Veron, Crespo ou Mutu notamment), le propriétaire russe des Blues a vite compris et rectifié le tir.
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Chelsea owner Roman Abramovich

Crédit: PA Photos

Drogba : "L’argent ne garantit pas le succès"
A partir de 2004, Chelsea s'est structuré autour d'hommes forts, souvent les meilleurs à leur poste, tels Jose Mourinho, ou Peter Kenyon, arrivé en 2005 en provenance de Manchester United. Tout en continuant à dépenser énormément d'argent, il a ciblé ses besoins, s’attachant les services de joueurs qui, aujourd'hui, font toujours le bonheur des Blues. Didier Drogba et Michael Essien, recrutés tous deux pour près de 38 millions, en sont les exemples les plus aboutis. Certes, il y a eu quelques scories telles que Shevchenko (2006), mais personne n'est parfait et les résultats parlent pour Chelsea.
Deux ans après l'arrivée du Cheikh Mansour, Manchester City reste un "bébé" à côté des Blues. A moins que les successeurs de Robinho - échec patent et onéreux -, les David Silva (recruté pour 33 millions), Kolarov (20), Yaya Touré (30), Jérôme Boateng (13) et Mario Balotelli (28) aient la même influence que Drogba, Essien, Lampard, A.Cole du côté de Chelsea. Ça reste à voir. Et ça ne fera pas tout de suite. Il faut laisser le temps au temps, comme le souligne Didier Drogba. "Nous avons développé un système parfait. On a travaillé tellement de situations différentes, des milliers de fois à l'entrainement que cela devient automatique durant les matches. Ils (City) ont acheté certains joueurs très cher la saison dernière mais ne se sont pas qualifiés pour la Ligue des Champions. Cette année, ils semblent mieux armés mais il est un peu tôt pour juger de leurs possibilités. En football, l'argent ne garantit pas le succès."
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2010/11 Manchester City Balotelli

Crédit: Getty Images

C'est bien connu, l'argent ne fait pas le bonheur. Mais y contribue grandement, à condition de l'utiliser à bon escient. Et en croisant les doigts pour que le principal pourvoyeur ne retire pas ses billes. Car Chelsea comme City partagent un autre point commun : celui d’être sous perfusion économique. En début d’année, la dette de Chelsea était évaluée à 511,6 millions de livres (600 millions d’euros). Seulement 194 millions de livres (228 millions d’euros) pour City. Elles ont été effacées par deux coups de baguette magique. Jusqu'ici, tout va bien.
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