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Le titre à un milliard

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/05/2012 à 12:25 GMT+2

Depuis quatre ans, le cheikh Mansour n'a pas lésiné sur les moyens pour mener Manchester City vers le titre de champion d'Angleterre.

Silva Aguero Tevez Manchester City

Crédit: AFP

C'est un titre que City attendait depuis longtemps. Depuis quarante-quatre ans. Ce titre, l'autre club de Manchester s'est donné les moyens de le conquérir. Il l'aura chèrement acquis, au terme d'une Premier League haletante. Il aura coûté près d'un milliard de livres, soit quelque 1,2 milliards d'euros cheikh Mansour. En quatre ans, ce magnat du pétrole n'aura pas hésité à puiser directement dans son immense fortune pour hisser City au sommet de l'Angleterre. Ce membre éminent de la famille royale d'Abu Dhabi a annoncé la couleur dès le rachat des Citizens à l'ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra pour 210 millions de livres (261 millions d'euros) le 1er septembre 2008. Le même jour, il annonçait le recrutement de Robinho pour 40 millions d'euros en provenance du Real Madrid.
Depuis ce coup d'éclat initial, le Brésilien est parti. Mais City a continué de faire monter les enchères sur le marché des transferts à coups de millions. L'Ivoirien Yaya Touré (30 millions d'euros), l'Italien Mario Balotelli (28 millions), l'Anglais James Milner (28 millions), l'Espagnol David Silva (35 millions), le Bosniaque Edin Dzeko (35 millions) et dernièrement l'Argentin Sergio Agüero (45 millions) et le Français Samir Nasri (30 millions) sont venus renforcer un effectif désormais sans égal en Angleterre, voire en Europe. Le club mancunien a aussi activement participé à l'inflation des salaires en offrant des émoluments faramineux à ses principales vedettes. Celui de Yaya Touré, par exemple, atteint 311.000 euros par semaine. Ces salaires astronomiques ont fait grincer des dents. Notamment celles d'Arsène Wenger, qui a vu plusieurs Gunners filer vers le Nord : Emmanuel Adebayor (prêté à Tottenham), Kolo Touré, Gaël Clichy puis Samir Nasri. Selon une étude publiée ce mois-ci par le quotidien The Daily Telegraph, les dépenses totales du club entre 2008 et 2011 ont été de 930,4 millions de livres, dont 565,1 millions versés sans contrepartie par le propriétaire.
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Cheikh Mansour Manchester City

Crédit: AFP

Le fair-play financier va imposer plus de modération
C'est que Manchester City avait un gros retard à rattraper sur ses rivaux. En premier lieu sur le voisin Manchester United, dans le domaine des produits dérivés et des droits de télévision. Ainsi, malgré un joli stade de 48.000 places construit pour les Jeux du Commonwealth de 2002 et rebaptisé depuis Etihad Stadium, du nom de la compagnie aérienne d'Abu Dhabi, City n'a généré que 153,2 millions de livres de revenus lors de l'exercice 2010-2011, soit moitié moins que les Red Devils, dont la notoriété à l'étranger reste infiniment plus grande.
Cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, 41 ans, a les moyens de combler ce manque à gagner si l'on en croit les chiffres mirobolants qui circulent dans la presse britannique à propos de sa fortune: 15 milliards de livres selon The Sun, 20 milliards selon The Times et même 560 milliards selon The Daily Mail, qui prend en compte l'ensemble des avoirs de la famille royale. A l'heure où le prix du baril atteint des sommets, les ressources ne risquent pas de se tarir. Mais les nouvelles règles de fair-play financiers imposées par l'UEFA et Michel Platini, selon lesquels les clubs ne pourront plus dépenser plus d'argent qu'ils ne gagnent, pourraient contraindre City à un peu de modération. Voilà pourquoi ses dirigeants ont lancé cette année un projet de nouveau centre de formation et d'entraînement. Un projet que le cheikh Mansour présente comme "le plus grand investissement du club" depuis son rachat. A l'avenir, City n'a plus l'intention d'acheter ses stars au prix fort. Mais plutôt de les produire lui-même.
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