Chelsea: Roberto Di Matteo licencié à cause de Fernando Torres ?

Si Roberto Di Matteo n’est plus sur le banc de Chelsea, c’est avant tout dû à la mauvaise passe que traverse le club. Pourtant, la saison avait plutôt bien commencée. Aucune défaite sur les huit premières rencontres en Premier League. Mais depuis quelques temps, l’horizon n’est plus autant dégagé pour le club londonien.  Une seule victoire sur les cinq dernières rencontres en championnat, c’est un peu dur à encaisser pour le propriétaire du club,  Roman Abramovich, réputé pour ne pas faire dans la dentelle avec ses entraîneurs. Huit mois, c’est la moyenne d’espérance de vie d’en technicien sous l’ère Abramovich. Seuls Mourinho et Ancelotti ont tenu plus d’un an. Alors autant être clair, les derniers épisodes, gâtés par la lourde défaite face à la Juventus en Ligue des champions (3-0) n’ont fait qu’obscurcir le ciel londonien. Alors, quand Abramovich a remercié son entraîneur  le lendemain de la rencontre, la nouvelle a raisonné comme un coup de tonnerre.

Pourtant, le ciel était au beau fixe en mai dernier, quand, pour la première fois de l’histoire du club, Chelsea remportait la Ligue des Champions. Sauf que selon le Daily Mail, les relations du côté de Stamford Bridge entre Di Matteo et Abramovich se sont très vite dégradées.  Balayée l’euphorie du printemps, place à l’atmosphère lourde et pesante du mercato estival. En point d’orgue, une mésentente entre les deux hommes sur l’arrivée d’un nouvel attaquant.  Pour Di Matteo, la situation était claire : il fallait compenser le départ de Didier Drogba pour la Chine par la venue d’une nouvelle recrue pour renforcer le secteur offensif des Blues. Mais Abramovich voyait en Fernando Torres l’homme de la situation.

Di Matteo ne voyait pas les choses du même œil. Pour l’entraîneur transalpin, et sans remettre en cause les qualités de joueurs de l’Espagnol, Torres n’était pas adapté au style de jeu de Chelsea. A Liverpool,  56 de ses buts (soit 69%) étaient emmenés le plus souvent par Steven Gerrard ou Xabi Alonso sur des passes en profondeur. Alors qu’à Chelsea, le jeu est beaucoup plus court, et se développe plus sur des passes courtes. Pour pallier à ce déficit, Di Matteo avait dans son viseur l’attaquant  de l’Atlético Madrid, Radamel Falcao. Mais le coup de cœur pour l’attaquant colombien n’était pas partagé par ses supérieurs.

Di Matteo prend son mal en patience, et comme la vengeance est un plat qui se mange froid, l’entraîneur attend l’automne. Petit à petit, Torres se fait de plus en plus absent des terrains. La titularisation de l’attaquant est de plus en plus remise en cause et le coup de théâtre à lieu quand Di Matteo inscrit Mata dans le onze de départ pour le match retour face à la Juve. Le propriétaires des Blues le voulait absolument titulaire. "El Niño" devra finalement se contenter des miettes de l’équipe pendant 25 minutes.  Le mal est fait. Alors, même si le cas Torres n’est pas au centre du divorce Abramovich/Di Matteo, il est en tout de moins un facteur reflétant le malaise entre les deux hommes.

A présent, pour Abramovich, la quête d'un nouvel entraîneur n'est peut-être pas terminée malfré l'arrivée de Rafael Benitez pour six mois. Avec 86 millions de livres dépensés depuis 2004 pour  les départs de ses techniciens, Chelsea est le club de Premier League  qui a le plus lâché de billets dans ce domaine. Et selon la rumeur, le club londonien serait prêt à s’attacher les services de Pep Guardiola pour 15 millions de livres par an. A ce prix-là, rien n’est impossible.