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Gareth Bale, l'homme qui portait Tottenham

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/05/2013 à 00:16 GMT+2

A Chelsea, Tottenham compte une fois de plus sur Gareth Bale pour rêver à la Ligue des champions. La saison du Gallois parle pour lui selon Julien Laurens.

gareth bale tottenham

Crédit: Eurosport

Pour savoir si un joueur offensif est un grand joueur ou un extraterrestre, je vous propose un moyen très facile. Essayez de choisir son plus beau but de la saison. En général, si vous avez à faire à quelqu’un d’unique, vous allez galérer. C’est le cas pour Messi, pour Ronaldo mais cette saison, c’est aussi le cas pour Gareth Bale.
Si vous me dites celui contre West Ham (à la dernière minute en plus), je vous réponds celui contre Liverpool. Si vous me dites celui contre Swansea, je vous réponds celui contre West Bromwich. Et la liste continue, sans oublier non plus ceux contre Lyon en Ligue Europa. Pour la première fois depuis la saison 1994-1995 et Jurgen Klinsmann, un joueur de Tottenham a atteint 20 buts en championnat. Et il reste trois matchs à jouer. Quand on pense que Bale est un arrière gauche de formation replacé ailier gauche puis meneur de jeu derrière un attaquant de pointe, cela donne encore plus de perspective et d’embellie à l’incroyable saison qu’il est en train d’effectuer, surtout à 23 ans.
Les Anglais sont toujours très prompts à s’enflammer sur un de leurs joueurs (même s’il est Gallois) et la comparaison avec Messi et Ronaldo n’a donc pas trainé de ce coté de la Manche.
Cette saison, pour moi, l’Argentin et le Portugais sont seuls sur une planète et le natif de Cardiff est en route pour les rejoindre. Pas encore tout à fait arrivé mais de plus en plus en proche de l’atterrissage et déjà bien trop fort pour le mode des "mortels".
Avec Messi, il partage le pied gauche bien sur et l’accélération sur les cinq premiers mètres. Avec Ronaldo, il partage cette incroyable frappe de balle, qui donne un effet flottant au ballon même si leur façon de tirer est légèrement différente, la même pointe de vitesse et la même force athlétique. Techniquement et physiquement, il est bien entendu plus proche du Madrilène que du Barcelonais mais il a aussi un point commun avec les deux : la dépendance de son équipe à son talent.
On a vu cette saison que le FC Barcelone sans Messi (ou avec un Messi diminué) et le Real Madrid sans Ronaldo (ou avec un Ronaldo diminué) redeviennent des équipes "humaines " et non plus des machines.
Il y a la Leo-dépendance du Barça, la CR7-dépendance du Real et la Bale-dépendance chez les Spurs. Cette saison, Bale a inscrit 8 buts qui ont donné la victoire à son équipe, plus que n’importe quel autre joueur en Premier League. Ses réalisations ont rapporté 19 points au total à Tottenham ! Même si André Villas-Boas se défend contre l’idée que ses Spurs sont une "one man team", l’équipe d’un seul homme, comme disent les Anglais, les statistiques et les faits ne mentent pas. Sans lui, Tottenham n’en serait pas là. Il a porté à lui tout seul son club cette saison et a totalement mérité ses titres de meilleur joueur du championnat, votés par les joueurs et les journalistes.
Bale a toujours eu du talent. Dans son école de Whitchurch à Cardiff, où son meilleur ami était Sam Warburton, devenu lui rugbyman et actuel capitaine de l’équipe du Pays de Galles et des Lions Britanniques, il excellait dans tous les sports. Au centre de formation de Southampton, il était le plus rapide, le plus précis, le plus endurant, le plus intelligent aussi.
Et puis l’histoire s’est enrayée. Après son arrivée à Tottenham à l’été 2007, il n’a gagné aucun de ses 24 premiers matchs de Premier League avec les Spurs ! Il était devenu un chat noir au point que le club a été proche de s’en séparer. Harry Redknapp l’a relancé en lui redonnant confiance et surtout en le faisant entrer à la 85e minute d’un match contre Burnley, le 26 septembre 2009, quand Tottenham menait déjà…4-0. La malédiction était brisée et Bale a enfin décollé.
Aujourd’hui, il vole toujours mais avant de pouvoir atterrir sur la planète de Messi et de Ronaldo, il lui faudra non seulement confirmer la saison prochaine mais surtout passer un palier supplémentaire, notamment en Ligue des champions qu’il devra absolument jouer. A Tottenham ou ailleurs.
Julien LAURENS : Il a intégré la rubrique des sports du Parisien-Aujourd’hui en France en 2001. Depuis 2004, il couvre toute l’actualité de la Premier League pour le journal depuis Londres et suit également l’équipe de France. Depuis 2010, Julien Laurens est aussi le correspondant en Angleterre pour RTL. Il intervient également sur la radio anglaise TalkSPORT et sur CNN.
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