Mourinho, Moyes, Solskjaer : de belles têtes de successeurs pour Ferguson (Manchester United)

Pourquoi lui ? Parce qu’il est l’entraineur sur le marché qui a le plus gros CV, parce que son aventure au Real Madrid touche à sa fin et parce qu’il ne cesse de clamer son envie de revenir en Premier League. Tendues à leurs débuts, les relations entre Mourinho et Ferguson se sont apaisées et les deux hommes sont devenues amis. Sir Alex l’a déjà adoubé comme possible successeur : "Je ne sais pas qui sera le futur entraîneur de Manchester United, mais Mourinho peut diriger n'importe quelle équipe."

Pourquoi ça coince ? Parce que le timing semble trop juste. José Mourinho a déjà un pied et quelques orteils à Chelsea. Roman Abramovitch ne veut personne d’autre et les deux parties semblent déjà être sur la même longueur d’ondes. Le comportement bouillonnant du fantasque Portugais et son incapacité à s'inscrire à long terme dans le projet d'un club n'en font pas vraiment le candidat idéal à la succession de Ferguson.

Pourquoi lui ? Parce qu’il épouse la même trajectoire que Ferguson, les trophées en moins. Moyes est à la tête d’Everton depuis 2002 et, avec des moyens limités, a apporté de la stabilité à un club qui se bat désormais pour les places européennes malgré un faible investissement sur le marché des transferts. L’un des tous meilleurs techniciens britanniques actuels. Les journaux anglais et les bookmakers en ont déjà fait leur favori.

Pourquoi ça coince ? Parce que son palmarès est vierge de tout titre et il n’a jamais drivé une grosse écurie européenne. A 50 ans, son inexpérience du très haut niveau est un vrai handicap.

Pourquoi lui ? Parce que, buteur inoubliable de la finale de Ligue des champions remportée en 1999, il représente l’institution Manchester United. Après avoir dirigé la réserve de MU, il entraîne le Molde FK dès 2010 et l’emmène d’entrée vers le premier titre de champion de Norvège de son histoire. Un des chouchous de Fergie qui en ferait bien son successeur.

Pourquoi ça coince ? Parce que le championnat norvégien, ce n’est ni la Liga, ni la Serie A, ni la Bundesliga, ni la Premier League. Solskjaer n’a aucune expérience de coaching au très haut-niveau.

Pourquoi lui ? Parce qu’il est libre de tout contrat et qu’il cherche activement un point de chute, bientôt un an après avoir quitté les Bleus. Le libéro de l’équipe de France a aussi un autre atout : avoir joué à Manchester United entre 2001 et 2003 et y avoir laissé de bons souvenirs.

Pourquoi ça coince ? Laurent Blanc a beau avoir coaché l’équipe de France et réussi ses débuts d’entraîneur avec Bordeaux, il n’est pas un nom à proprement parler. D’autres, avec plus de notoriété et d’autorité sportive, passent bien évidemment avant lui.

Pourquoi lui ? Parce que Roy Keane, simplement. Avec Eric Cantona, le milieu de terrain fut l’autre homme de base de Manchester United durant les années 90. Le relais de Fergie sur le terrain, c’était aussi lui. 

Pourquoi ça coince ? Roy Keane s’est petit à petit éloigné de la maison United. Et s’est même permis de critiquer le boss après Manchester United – Real Madrid. Surtout, sa carrière d’entraîneur, très correctement partie, a pris du plomb dans l’aile avec un passage raté à Ipswich Town.

Pourquoi lui ? Parce qu’il sera libre en juin ! Mais aussi car il a montré depuis quelques décennies qu’il était capable de diriger les plus belles formations du Vieux Continent. Et avec un talent indéniable.

Pourquoi ça coince ? Parce que Jupp Heynckes, même s’il est plus jeune que Ferguson, ne ressemble pas à une solution d’avenir. A 68 ans, qu’il fêtera jeudi, l’Allemand n’a pas l’allure d’un bâtisseur au long court. Et puis, aux dernières nouvelles, le coach du Bayern est parti pour prendre sa retraite.

Pourquoi lui ? Parce qu’il est l’entraîneur "à la mode". Finaliste de la Ligue des champions avec le Borussia Dortmund, l’Allemand possède des talents de bâtisseur qui ne peuvent laisser Manchester United indifférent.

Pourquoi ça coince ? Parce qu’il est l’entraîneur "à la mode". Et que Manchester United ne se laisse pas dicter par les modes. Sir Alex Ferguson n’a jamais été dans l’air du temps. Mais juste à côté. Dans une case à part. Ajoutez à cela que Klopp est peut-être encore un peu jeune à tous les sens du terme pour prendre les rênes d’une telle institution.

Pourquoi lui ? Parce que peu d’entraineurs actuels peuvent soutenir la comparaison avec Alex Ferguson. Carlo Ancelotti, du haut de ses deux C1, en fait partie. L’Italien a mis la Premier League à ses pieds en 2010 avec Chelsea en s’offrant un doublé Coupe-Championnat. Une vraie référence.   

Pourquoi ça coince ? Parce que si Carlo Ancelotti doit quitter Paris cet été, ce sera pour le Real Madrid et rien d’autre. Le club merengue le fait rêver et semble prêt à tout pour le séduire.

Pourquoi lui ? Il ne fait pas de bruit. N’est jamais un premier choix. Mais Manuel Pellegrini fait souvent du bon boulot.

Pourquoi ça coince ? Parce que Pellegrini est surtout à l’aise au volant de 4CV qu’il réussit à transformer en bolides (Villarreal, Malaga). Au volant d’une Ferrari, comme l’est Manchester United, on est moins sûr. Son passage au Real n’a pas convaincu tout le monde.

Pourquoi lui ? Parce qu’aujourd’hui, aucun autre joueur ne représente mieux l’institution MU que lui.  A Manchester depuis 1991, le Gallois est d’une fidélité sans faille. Giggs en successeur de Ferguson, l’idée épouse une certaine forme de  logique.

Pourquoi ça coince ? Parce que Giggs n’a jamais entrainé et parce qu’il n’en a jamais émis le souhait. Et, accessoirement, le Gallois a prolongé d’un an son contrat de joueur.