Everton bat Arsenal (3-0) et revient à un point des Gunners pour la quatrième place

Et dire qu’Arsenal était encore un candidat credible au titre de champion d’Angleterre il y a deux mois à peine… Balayés par Everton (3-0), comme ils l’avaient déjà été à l’extérieur par Manchester City (6-3), Liverpool (5-1) ou Chelsea (6-0), les Gunners voient leur quatrième place menacée par les Toffees. Ces derniers pointent à un point des Londoniens, avec un match en retard à disputer contre Crystal Palace le 16 avril prochain. Avec des buts de Steven Naismith (14e), Romelu Lukaku (34e) et Mikel Arteta contre son camp (61e), les hommes de Roberto Martinez ont décroché une sixième victoire de rang. Preuve que les deux concurrents directs pour une place en barrages de la prochaine Ligue des champions abordent le sprint final dans des dynamiques diamétralement opposées. 

Parce qu’Arsenal n’a rien fait ce dimanche pour endiguer sa spirale négative (quatre points sur dix-huit possibles au cours des six dernières journées de Premier League). Les Gunners, certes toujours diminués par les blessures (Wilshere, Özil, Koscielny, Gibbs), ont rendu une copie indigente. Encore une, serait-on tenté d’écrire. Ils n’ont jamais inquiété une formation d’Everton supérieure dans tous les secteurs. L’ "autre" équipe de Liverpool a fait craquer les visiteurs avec brio en première période. Naismith (1-0, 14e) et Lukaku (2-0, 34e) ont profité de l’apathie des partenaires de Bacary Sagna pour la punir. Wojiech Szczesny s’est même employé pour maintenir son équipe à flots avant la pause, s’opposant au virevoltant Ross Barkley (30e) et à une nouvelle tentative de Lukaku (31e).

Au retour des vestiaires, les Toffees ont géré leur avantage sans forcer, tant ils ont disposé à leur guise de Londoniens inoffensifs. Ils se sont même permis d’alourdir la marque, Kevin Mirallas poussant à la faute Arteta pour le 3-0 (61e). Symbole des soucis offensifs de sa formation, Olivier Giroud a connu une nouvelle journée très difficile. Il n’a quasiment rien eu à se mettre sous la dent et n’a pas concrétisé sa seule occasion franche (53e). Et comme cet après-midi n’était décidément pas celui d’Arsenal, les Gunners ont joué de malchance en fin de rencontre. Alex Oxlade-Chamberlain a trouvé la barre sur un tir puissant (86e), avant qu’un but valable soit refusé à Yaya Sanogo pour une position de hors-jeu inexistante (90e+3).

Autant de faits de jeu qui n’auraient rien changé à l’issue d’une rencontre pliée depuis bien longtemps. Mais qui aurait donné du baume au cœur à des Londoniens en plein doute. Ils pourront néanmoins trouver un motif d’espoir en regardant leur calendrier d’ici la fin du championnat. Avec trois réceptions pour deux déplacements et cinq rencontres face à des formations classées au-delà de la huitième place, Arsenal a toutes les chances de faire un carton plein. Ce qu’il faudra pour conserver une place dans le Big Four, dont Arsène Wenger n’a jamais été éjecté depuis ses débuts de manager dans la capitale britannique, en 1996.