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Manchester United, club de rêve pour tout bâtisseur

Anthony Procureur

Publié 24/03/2014 à 21:53 GMT+1

En choisissant David Moyes, Manchester United a décidé de construire sur le long terme. Quels que soient les aléas. Comme il l'avait fait avec Alex Ferguson.

La statue de Sir Alex Ferguson trône devant Old Trafford

Crédit: Panoramic

A Old Trafford, ce mardi, David Moyes a un rendez-vous important face à Manchester City. Pas tant pour le classement, où United compte déjà 12 points de retard sur le rival voisin (qui aura en outre encore deux matches en retard à disputer), que pour une question de fierté. Le derby, c'est le match de la saison à ne pas louper. Pourtant, quelle qu'en soit l'issue, pas sûr que le sort du manager écossais soit en péril. On peut même parier le contraire malgré les rumeurs annonçant son départ. Et la qualification renversante pour les quarts de finale de la Ligue des champions, face à l'Olympiakos, n'y est pour rien. Moyes a été choisi pour (re)construire sur la durée. C'est dans la culture de Manchester United. Et peut-être nulle part ailleurs aujourd'hui.
Où en serait MU s'il avait limogé Alex Ferguson lors de sa première saison ? Avant de devenir le manager le plus couronné du championnat anglais avec 13 titres, il a connu des premières années difficiles (11e, 2e, 11e, 13e, 6e). "Fergie doit partir.United ne gagnera jamais rien tant qu’il est manager", pouvait-on même lire à l'époque dans la presse anglaise.
Ferguson a dû attendre quatre années avant de soulever son premier trophée, la FA Cup. Après 31 matches, son bilan était même moins bon que celui de l'ancien patron d'Everton (12 victoires contre 18).
On connait la suite de l'histoire… 38 titres glanés au total. Alors qu'on évoque souvent l'ombre de Ferguson comme un poids quotidien, ce précédent est en fait la chance de Moyes. L'argument massue pour justifier son maintien.

Ferguson, le meilleur atout de Moyes

Certes, United n'était pas le paquebot qu'il est aujourd'hui quand Ferguson est arrivé d'Aberdeen en 1986. Il est même arrivé à la tête d'une équipe d'alcooliques. Moyes, lui, a repris en main un effectif champion d'Angleterre en titre. Les temps ont changé eux aussi et exigent des résultats immédiats. En Angleterre, un entraîneur reste en poste en moyenne 4,4 saisons consécutives. Un chiffre dopé par l'extraordinaire longévité de Ferguson et Arsène Wenger. Mais une étude parue en 2011 montre que les limogeages sont de plus en plus fréquents. Et souvent opérés dans l'urgence, après seulement deux mauvais résultats en général.
Pourtant, si Moyes a signé un contrat de six ans, c'est que United a décidé de lui laisser du temps. L'Ecossais ne restera peut-être pas vingt-sept ans sur le banc de Manchester United, comme Ferguson. Mais le club lui laissera la chance de bâtir, comme il le laissait entendre en arrivant l'été dernier :
Ça me prendra peut-être dix-huit mois ou deux ans pour changer les choses, Combien de temps a-t-il fallu à Sir Alex pour qu’il les fasse évoluer de la manière qu’il souhaitait ? C’est un projet à long terme.
Les Glazer, propriétaires du club, ont anticipé une absence de présence en Ligue des champions dans le budget pendant une ou deux saisons. Ils savaient donc à quoi s'attendre, d'autant qu'il y a toute la génération des Giggs et Ferdinand à remplacer. Mais ce qui plaide surtout en faveur de Moyes, c'est qu'il a été adoubé par Fergie himself.  Il est le "Chosen One" comme l'a baptisé la presse. "Sir Alex Ferguson est une personne de parole. Quand il donne sa confiance à quelqu’un, il la donne pour longtemps", assure Louis Saha, qui a évolué sous les ordres des deux hommes. Et à Manchester, les mots de Ferguson sont parole d'évangile.
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Moyes Ferguson

Crédit: Eurosport

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