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Premier League - 19 journée : 10 raisons de penser que Manchester City a toutes les cartes en main

Geoffrey Steines

Mis à jour 28/12/2013 à 16:33 GMT+1

Manchester City n’a plus été leader depuis la 1re journée. Les Citizens apparaissent pourtant comme les grands favoris de la Premier League. Voici pourquoi.

Joie Negredo Manchester City-Liverpool Premier League 2013/2014

Crédit: Panoramic

La montée en puissance

Dix matches sans défaite toutes compétitions confondues, dont neuf victoires : Manchester City tourne à plein régime depuis six semaines. Enfin, diront certains, puisque les Citizens ont survécu à un début de saison très compliqué. Seulement huitièmes de Premier League à la mi-novembre, les hommes de Manuel Pellgrini ont enchaîné les succès pour remonter à la deuxième place, un petit point derrière Arsenal. De toutes les équipes de Premier League, City est la meilleure sur les six dernières journées, avec seize points engrangés sur cette période. Newcastle, Chelsea et Everton suivent avec treize.

Le rendement de ses attaquants

Avec 53 buts en 18 journées, Manchester City a égalé jeudi un record établi… par lui-même lors de la saison 2011/2012. A noter que le record après 19 matches en Premier League est également de 53 réalisations. Il en suffira donc d’une contre Crystal Palace samedi pour que cette saison entre dans les annales du championnat anglais. Symbole de cette réussite actuelle, Alvaro Negredo a marqué à chacune de ses neuf dernières apparitions sur la pelouse de l’Etihad Stadium. Avant sa blessure pour deux mois, Sergio Agüero était aussi en grande forme, avec treize buts en championnat cette saison. Il est seulement devancé par Luis Suarez (19) au classement. Derrière ce duo hyper prolifique, les milieux offensifs font aussi le job (quatre buts pour David Silva et Samir Nasri). Et dire qu'Edin Dzeko squatte le plus souvent le banc et que Stevan Jovetic vient tout juste de quitter l’infirmerie.
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FOOTBALL 2013 Manchester City - CSKA Moscou (Negredo et Aguero)

Crédit: Panoramic

Une défense pas si catastrophique

Si les Mancuniens peinent dans un secteur, c’est bien la défense. Les Citizens n’ont plus gardé leur cage inviolée depuis le 1er décembre contre Swansea (3-0), soit sept rencontres consécutives toutes compétitions confondues. Ils ont encaissé 12 buts sur ces sept matches. Une preuve que les partenaires de Vincent Kompany ont un talon d’Achille. Mais ils possèdent néanmoins la cinquième meilleure défense de Premier League, à quatre unités d’Everton. Un bilan loin d’être alarmant. D’autant que le retour à la compétition de Matija Nastasic, à l’infirmerie depuis un mois et dont l’absence coïncide avec le coup de pompe de son équipe, ne peut que remettre de l’ordre dans la maison.

La profondeur de banc

Pas de Sergio Agüero, et alors ? En l’absence de son buteur argentin, forfait, City a maintenu son rythme de croisière en dominant Liverpool jeudi (2-1). Les Citizens disposent d’une grande marge de manœuvre pour faire tourner leur équipe. Ses adversaires ne peuvent pas en dire autant. Arsenal ne serait certainement pas la même équipe sans Mesut Özil. Même si Daniel Sturridge a réussi un intérim probant pour entamer la saison, il est difficile d’envisager Liverpool aussi performant sans Luis Suarez. Pareil pour Manchester United, qui souffre lorsque Wayne Rooney et/ou Robin van Persie manquent à l’appel. De son côté, Pellegrini a sous la main trois joueurs de haut niveau international quasiment à chaque poste. Cette profondeur de banc sera notamment très utile pour négocier au mieux les échéances en Ligue des champions (8e de finale face au Barça) sans perdre des plumes en championnat. D’autant que City est encore engagé sur quatre tableaux.
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Manchester City's Stevan Jovetic scored his first two goals for the club (AFP)

Crédit: AFP

Le sans-faute à domicile

Neuf victoires en autant de rencontres à l’Etihad Stadium, Manchester City est intouchable devant son public. Ce carton plein impressionne, surtout que beaucoup des gros poissons de Premier League ont déjà fait le déplacement dans le Nord-Ouest de l’Angleterre (MU, Arsenal, Tottenham, Liverpool). Autant de matches où les Citizens ont marqué les esprits, en passant une moyenne de 4,5 buts par match à ces quatre adversaires. Tout titre de champion d’Angleterre passe d’abord par un excellent parcours à domicile, avant de penser à grappiller des points ailleurs. Longtemps en difficulté à l’extérieur, les Mancuniens ont d’ailleurs rectifié le tir loin de leurs bases, avec deux succès et un nul sur leurs trois derniers déplacements en Premier League. Un rythme de champion.

La démonstration de force

Au fil des semaines, les Citizens ne cessent de marquer les esprits. Les quatre victoires évoquées plus haut ont renforcé le sentiment de supériorité des Mancuniens sur leurs rivaux du championnat anglais. Mais ils ont surtout frappé un grand coup en s’imposant sur la pelouse du Bayern Munich en clôture de la phase de poules de la Ligue des champions (2-3). Pourtant menés 2-0, ils ont renversé le champion d’Europe en titre à l’Allianz Riviera et ont fait forte impression. Si cette victoire ne leur a pas rapporté le moindre point en Premier League, elle a gonflé leur confiance et envoyé un message fort aux adversaires directs des Skyblues. Elle a surtout montré tous les progrès réalisés par cette équipe depuis l’arrivée de Pellegrini aux commandes.

La patte Pellegrini

Reconnu pour sa capacité à faire bien jouer son équipe, que ce soit avec Villarreal, le Real Madrid ou Malaga, le technicien chilien est en passe de réussir son pari à Manchester City. Il était loin d’être gagné cet été, lorsqu’il a récupéré un groupe en pleine déprime après une saison manquée. Aucun plaisir ne transpirait de cette équipe dont Robert Mancini n’a jamais tiré la quintessence, en dépit d’un titre de champion d’Angleterre en 2012. Pellegrini a tâtonné pendant deux mois avant de trouver la bonne formule. Mais désormais, il la tient et ne la lâche plus. Résultat : les siens régalent toute l’Europe avec un jeu d’attaque léché. Si le tout manque encore d’équilibre, il a donné à sa formation un vrai style que Mancini a cherché pendant quatre ans sans mettre la main dessus.
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pellegrini manchester city

Crédit: AFP

La soif de revanche du groupe

Les Citizens restent sur une saison 2012/2013 extrêmement frustrante. Ils ont abandonné leur couronne en Premier League au voisin honni de United. Ils ont laissé échapper la Cup au terme d’une finale complètement manquée contre Wigan (1-0) et quitté la Ligue des champions dès la phase de groupes. Une vraie volonté d’effacer cet exercice anime l’effectif, qui commence à trouver une relative stabilité, après avoir beaucoup bougé mercato après mercato. A l’intersaison, seuls cinq joueurs sont arrivés (Fernandinho, Jesus Navas, Negredo, Jovetic, Demichelis). Ils se sont parfaitement fondus dans le collectif, ce que souhaitait Pellegrini au moment d’effectuer son recrutement. Débarrassé de ses têtes de mule, Carlos Tévez et Mario Balotelli en tête, Manchester City peut avancer en paix. Les bienfaits s’en ressentent sur le terrain.

La faiblesse de la concurrence

Arsenal qui n’est plus aussi fringant depuis un mois, Chelsea qui souffle le chaud et le froid cette saison, Liverpool qui n’est plus habitué à jouer les premiers rôles en championnat, MU qui traîne comme un boulet un départ catastrophique : les candidats au titre connaissent tous leurs difficultés. Dans ce contexte, Manchester City émerge clairement comme l’équipe la mieux armée pour ramener la Premier League à la maison. Si le haut du tableau a rarement été aussi dense (les huit premiers se tiennent en huit points), toutes les formations concernées par cette lutte n’ont pas les arguments des Citizens. Ces derniers semblent un ton, voire deux, au-dessus de la concurrence. A eux de valider cette impression sur le terrain.

Les bookmakers

Depuis plusieurs semaines, les bookmakers britanniques et leur œil toujours aiguisé ont collé à Manchester City l’étiquette de grandissime favori. Cotés aux alentours de 2, les Mancuniens sont bien mieux évalués que Chelsea (6) et Arsenal (10). Ils devront donc assumer ce nouveau statut dans les prochains mois s’ils veulent aller chercher un quatrième titre de champion dans leur histoire. Parce que les trophées se gagnent sur le terrain, pas dans les salles de paris.
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jesus navas manchester city

Crédit: AFP

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