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Aston Villa fait le bonheur des clubs français cet été pour remplir ses caisses dès 2016

Maxime Dupuis

Mis à jour 27/07/2015 à 23:15 GMT+2

Cet été, Aston Villa dépense à tout-va, en France notamment. Amavi, Gueye et Ayew sont arrivés à Birmingham. Pourquoi une telle activité ? Parce que la saison de Premier League qui s’ouvre est peut-être la plus importante de l’histoire récente. Comme les autres clubs du bas de tableau, les Villans veulent éviter la descente l’été prochain, sous peine de rater le jackpot lié aux nouveaux droits TV.

Jordan Amavi et Tim Sherwood en 2015

Crédit: Imago

Aston Villa aime la France. Et c’est en train de devenir réciproque. En quelques jours, le club majeur de Birmingham s'est offert trois footballeurs de Ligue 1 pour la somme totale et modique de 34 millions d'euros. Jordan Amavi a quitté Nice pour 13 millions. Idrissa Gueye est lui parti de Lille pour 9 millions et, enfin, un autre Jordan, Ayew, a rejoint tout ce beau monde pour 12 millions supplémentaires. Nice, Lille et Lorient se sont - à des degrés divers - affaiblis sportivement. Mais d'un point de vue purement financier, les affaires réalisées par les clubs azuréen, nordiste et breton sont juteuses.

Pourquoi Aston Villa s'est tourné vers la France ?

La réponse est un peu la même depuis l'arrêt Bosman et ce ne se sont pas les écarts grandissants entre la Ligue 1 et la Premier League qui vont changer la donne : le footballeur français est bon, bien formé et pas cher. Oui, c'est caricatural. Mais comme dans toute caricature, il y a un fond de vérité. Aujourd'hui, Aston Villa fait ce que Newcastle a poussé à son paroxysme : les Villans achètent en France. Pas que des Français, puisque le seul Amavi est éligible pour porter les couleurs des Bleus. Mais des footballeurs qui ont fait leur formation ou post formation dans un club de l'Hexagone.
Pour convaincre Nice, Lorient et Lille de les laisser filer dans le championnat le plus médiatisé et le plus disputé du monde, ils ont usé de la même méthode : mettre le prix. Suffisamment pour que la concurrence française soit tuée dans l'œuf et que le joueur, comme le club propriétaire, ne puisse refuser.
En juillet, Aston Villa a recruté Hendrik Almstadt au poste de directeur sportif. Hasard ou coïncidence, l'Allemand a travaillé aux côtés d'Arsène Wenger auparavant à Arsenal. Concluez-en ce que vous voulez mais il est possible que cette passion récente pour la France ne se tarisse pas tout de suite. Quoi qu’il en soit, Aston Villa dépense beaucoup cet été. Après avoir notamment perdu Benteke ou Delph, les Villans se sont rattrapés et, à cette heure, seuls quatre clubs de Premier League ont dépensé plus d’argent depuis l’ouverture du mercato (Manchester United, Manchester City, Liverpool et Newcastle).

Pourquoi une telle activité ?

Dix-septième du dernier exercice, Aston Villa a eu chaud. Mais a désormais l'habitude de ces saisons compliquées (16e en 2012, 15e en 2013, 15e en 2014 et donc 17e en 2015). Pour un club qui a passé plus d'un siècle parmi l'élite (104 saisons), plus que quiconque hormis Everton (112), et remporté la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1982, une relégation ferait désordre. Et elle serait surtout mal venue économiquement parlant.
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Un fan d'Aston Villa lors de la finale de la FA Cup

Crédit: AFP

On en a beaucoup parlé ces derniers mois mais le deal signé par la Premier League et la télévision va changer le visage du football européen. A vrai dire, cela a déjà commencé cet été. Les Anglais savent qu'ils toucheront énormément d'argent dès 2016/2017 grâce à la générosité des diffuseurs. Il est donc, plus que jamais, interdit d'aller (re)visiter l'étage inférieur. Les trois relégués en mai prochain auront de quoi faire la moue. Car ils perdront plus que quiconque dans l’histoire du Championnat d’Angleterre.
Même si le parachute doré accordé aux relégués aide à remonter le moral des malheureux, il n'a pas l'attrait des sommes folles bientôt accordées aux vingt clubs de Premier League. Aston Villa, comme Sunderland et compagnie, en sont conscients. "Grâce" à sa 17e place la saison dernière, Aston Villa a récupéré 96 millions d'euros. Pour vous donner une idée, le dernier de l’exercice 2016/2017 touchera environ 138 millions. Plus que tout autre club du continent, hormis le Real Madrid et le FC Barcelone. Une bonne raison de flotter au-dessus de la 18e place l’été prochain. Le club qui terminera premier non-relégable en mai 2016 pourra organiser une parade dans les rues de sa cité sans que personne n'y trouve rien à redire.
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