Fair-play financier : Oui, City avait le droit de s’offrir Bony…

Glenn Ceillier

Mis à jour 05/02/2015 à 18:19 GMT+1

Manchester City a surpris lors de ce mercato en achetant Wilfried Bony malgré les contraintes du fair-play financier. Et pourtant, les Mancuniens rentrent pour le moment dans les clous avec ce transfert. Pour le prêt de Frank Lampard, c'est plus flou…

Wilfried Bony a été le plus gros transfert de l'hiver en passant de Swansea à Manchester City.

Crédit: Panoramic

Oui, Manchester City a les mêmes contraintes que le PSG

Comme le PSG, Manchester City a été rattrapé par le gendarme financier de l'UEFA qui lui reprochait de ne pas respecter les règles du tout nouveau fair-play financier. En mai dernier, le club mancunien a vu les sanctions tomber. Et elles étaient exactement les mêmes que pour le PSG, comme nous l'a confirmé l'UEFA.
  • City a notamment dû jongler avec une règle pour son recrutement de la saison 2014-2015 : Manchester City possédait une enveloppe de 60 millions d'euros à dépenser sur un joueur. Cette somme investie, le club se devait d’équilibrer la balance entre ses ventes et ses achats afin d’accueillir d’autres nouveaux éléments.  
  • Ensuite, Manchester se devait de maintenir sa masse salariale au même niveau que celle qui était la sienne à l'issue de la saison 2013/2014. 
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Le Cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, propriétaire de Manchester City

Crédit: AFP

Mais à l’inverse du PSG, City a vendu et a pu s’offrir Bony

Ce transfert a beaucoup fait parler. Et a amené son lot d’interrogations. Comment Manchester City a-t-il bien pu dépenser 37 millions d'euros sur  l'attaquant ivoirien de Swansea Wilfried Bony cet hiver ? "Les règles sont différentes pour City", a lâché José Mourinho, le manager de Chelsea. "C'est surprenant", a ajouté Arsène Wenger, son homologue d’Arsenal. Et pourtant, Manchester City avait le droit de se l'offrir. Pour le comprendre, il faut sortir les calculettes.
L'été dernier, le champion d'Angleterre a dépensé plus de 53 millions d'euros sur Eliaquim Mangala, soit une partie de l'enveloppe de 60 millions d'euros "offerte" par l'UEFA, qui nous l’a confirmé. Comme le PSG l’a fait avec David Luiz. Après cela, le club anglais n’avait plus le droit d’investir, sinon en équilibrant achats/ventes et masse salariale.
City l’a globalement fait. Et même mieux : le club a acheté pour 25,35 millions d’euros (Fernando, Caballero et Zuculini), vendu à hauteur de 30 millions (Javi Garcia et Rodwell) et même prêté Negredo à Valence avec une option d’achat obligatoire de 27 millions. Avec l'assouplissement accordé par l'UEFA pour ce mercato hivernal, les dirigeants mancuniens avaient donc plus de 7 millions d'euros à investir sur le marché cet hiver (les 60 estivaux - les 53 de Mangala). Or pour s'offrir Bony, City a dépensé 37 millions. L’équivalent à peu près de ce qui lui restait de cet été avec ce qui va rentrer dans les caisses du club grâce à Negredo…

La masse salariale équilibrée grâce au prêt de Nastasic

Manchester City n'a pas vendu cet hiver. Mais il a lâché du lest. Avec le prêt de Matija Nastasić (Schalke 04). Un détail pas si anodin. Ce départ permet à Manchester City de conserver sa masse salariale au même niveau.

Lampard en revanche, c'est flou…

Manchester City compte dans son effectif un certain Frank Lampard, transfuge de Chelsea.  Enfin, transfuge du… New York City FC. Enfin… pas vraiment au final. On s'explique. Normalement, l'ancien milieu de terrain des Blues devait poursuivre sa carrière en MLS cette saison. L’été dernier son transfert à New York a même été annoncé avant de le voir être prêté à Manchester City.
Au début, il devait l’être jusqu'en janvier. Mais en fin d’année 2015, son expérience a été prolongée jusqu'au reste de la saison. Une opération pas très claire qui est devenue encore un peu plus floue quand le New York City FC a annoncé que l'Anglais n'avait finalement pas signé de contrat à New York mais qu'il s'était seulement engagé à évoluer pour le club new yorkais pour une période de deux ans à compter de janvier 2015…
Or le propriétaire de City, le Cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, membre de la famille royale d’Abou Dabi, détient aussi le Melbourne City FC et… le club new-yorkais, qu'il a réunis dans une société - le City Football Group (CFG) -. "Est-ce une façon de contourner le fair-play financier ?", s'interroge Arsène Wenger. La question mérite d'être posée. Si l'UEFA va aussi devoir se poser la question des différentes filiales de Manchester City qui lui permettent de "partager" certains coûts et ses dettes pour présenter des comptes plus sains., l'instance européenne garde d'ailleurs un oeil sur cette affaire Lampard. Et là, le risque d’être épinglé par le gendarme financier européen est bien réel.
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Frank Lampard (Manchester City)

Crédit: Panoramic

Avec Alex CHICK (journaliste à eurosport.co.uk)
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