Après le match, Mourinho n’avait "rien à dire" mais son désarroi était visible

Ça change du monologue de sept minutes qu'il avait offert après le revers contre Southampton (1-3). Cette fois, José Mourinho n'avait pas grand-chose à dire. C'est rare. Mais cette défaite contre Liverpool (1-3) - déjà la sixième en Premier League - a coupé l'envie au Special One de s'étendre devant les micros. Son après-match devant les caméras a témoigné de son état d'esprit et de son art de communiquer via les médias. Même sans beaucoup s'exprimer…

Sa première sortie a ainsi donné la tendance. "Je n'ai rien à dire. Rien à dire", a-t-il lâché quand un journaliste de BT Sport l'a interrogé sur le match. "Je suis désolé mais je n'ai rien à dire". Face à ce Mourinho qui refuse de s'étendre et se contente de réponses laconiques et négatives, le journaliste a alors insisté pour savoir s'il était inquiet de la situation. "Inquiet à propos de quoi ?", a réagi le Mou. Sur son avenir au club bien sûr ? "Non", a conclu sèchement le Portugais. Une interview qui va faire jaser.

En conférence de presse, Mourinho a été un peu plus loquace. Un tout petit plus. Le visage fermé, le regard noir, il a défendu ses joueurs qui "ont essayé". "Vous pouviez voir de l'envie", a enchaîné le technicien. Pour lui, il y avait uniquement "deux joueurs en dessous de leur niveau". "J'ai vu quelques joueurs dans le vestiaire qui étaient vraiment déçus. Ils n'ont pas le respect qu'ils méritent", a ajouté le Mou, qui a refusé l'idée que cela soit son dernier match à la tête des Blues.

Interrogé sur ce qui allait se passer maintenant, l'ancien entraîneur du Real Madrid a tapé en touche : "Je vais rentrer chez moi. Retrouver une famille triste. Et tenter de couper en regardant le rugby". Avant, il a toutefois tenté un autre coup. De communication. Il a réuni ses adjoints et tout son staff au milieu de la pelouse de Stamford Bridge pour faire le point. Devant les caméras. Une mise en scène très Mourinhesque. Chelsea est en crise. Et ça se voit aussi par la manière de Mourinho de gérer tout ça.