Avant de retrouver leur ex, Sterling et Milner ont déjà satisfait sous leurs nouvelles couleurs

Pour eux deux, le duel entre Manchester City et Liverpool aura quelque chose de spécial. Samedi, à 18h30, James Milner et Raheem Sterling affronteront, tous les deux, le club qu'ils ont quitté cet été. Le premier nommé a rejoint, sitôt son contrat à City terminé, les Reds. Le second a fait le chemin inverse contre un chèque de 68 millions d’euros environ.

Un échange, donc, qui n’en est pas vraiment un. A vrai dire, Milner et Sterling incarnent même l’antithèse parfaite. Le premier a pour lui l’expérience, la régularité, la polyvalence. Le second incarne surtout, pour le moment, le coup d’éclat, le potentiel, le talent. Milner est une garantie, Sterling est une promesse. Reste à savoir laquelle des deux sera le plus efficace, samedi à l’Etihad Stadium.

"C’est le parfait professionnel." Les mots sont de son nouvel entraîneur, Jürgen Klopp, et ils résument bien le personnage. Liverpool a pris Milner comme une assurance, celle de compter un brin d’expérience au milieu d’un effectif à la moyenne d’âge assez basse. A cet égard, la mission est réussie. Dès son arrivée, l’international anglais de 29 ans a été installé comme vice-capitaine des Reds. Avec l’absence de Jordan Henderson, il porte ces temps-ci le brassard.

Match après match, Milner apporte à Liverpool ce que Liverpool est allé chercher chez lui : une excellence constante, une combativité débordante et une capacité hors-normes à appréhender les rencontres de Premier League. Evidemment, Milner n’est pas de cette trempe de joueurs qui vous font marquer des buts et gagner des matches à eux seuls. Bref, Milner n’est pas Sterling.

Samedi, pourtant, il devrait être un des hommes de base du onze des Reds, comme à 14 reprises depuis le début de la saison. Pour l’anecdote, il devrait avoir un point commun de plus avec son éphémère partenaire : celui d’évoluer sur un côté. Depuis l’arrivée de Jürgen Klopp et le passage au 4-2-3-1, l’homme aux 57 sélections évolue en effet milieu droit. Sans que cela n’entache outre-mesure son rendement sur le terrain. Décidément régulier.

L’Anglo-Jamaïcain avait été acheté par City à l’aune d’une ambition : reconstruire le projet sportif autour de la jeunesse avec l’ambition de faire passer un palier au club. Quelques mois plus tard, la mission semble en passe d’être réussie. Leader de Premier League, leader de son groupe de Ligue des champions, la formation mancunienne réalise un début de saison solide à tous les égards. Une réussite à laquelle Sterling est loin d’être étranger.

L’attaquant de 20 ans a disputé 16 matches depuis son arrivée, avec 6 buts et 3 passes décisives à son actif. Aux côtés de Sergio Agüero, David Silva ou Kevin de Bruyne, l’autre recrue-phare de l’été mancunien, Sterling monte en puissance et confirme les espoirs placés en lui. Il lui reste, toutefois, à se montrer plus à son avantage lors des grands rendez-vous.

Face à la Juventus (1-2) ou au rival, United (0-0), il n’a pas su peser sur ces affiches de gala. Samedi, face à Liverpool, la tâche ne sera pas plus aisée pour celui dont le départ a irrité les supporters des Reds. S’il parvient à briller face à ses anciens partenaires, Sterling aura déjà gagné une partie de son pari.