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Premier League, 2e journée - Sa déroute à City (3-0) l'a confirmé : ce Chelsea-là ne fait plus peur

Nicolas Sbarra

Mis à jour 16/08/2015 à 21:22 GMT+2

PREMIER LEAGUE - La déroute de Chelsea dimanche, sur le terrain de Manchester City (3-0), n'a fait qu'appuyer les innombrables lacunes londoniennes. L'équipe de José Mourinho n'a plus rien à voir avec le rouleau compresseur de la saison passée. Voici les carences affichées par les Blues 2015-2016.

José Mourinho, le manager de Chelsea, lors de la déroute de son équipe sur le terrain de Manchester City (3-0).

Crédit: Panoramic

Une préparation ratée

Chelsea n’a pas encore gagné le moindre match en 2015-2016. Depuis le début de sa préparation, aucune des sept rencontres disputées n’a été remportée. Et ce n’est pas forcément dû au hasard. José Mourinho n’avait programmé la reprise que le 16 juillet, alors que les autres équipes retrouvaient l’entraînement fin juin ou début juillet. Pour ne rien arranger, les Blues ont effectué une tournée aux Etats-Unis, plus utile pour des raisons extra-sportives. Ils y étaient encore quatre jours avant le Community Shield, perdu contre Arsenal (1-0).
Les Londoniens ne sont pas prêts physiquement et ça ne se voit pas que lors des matches amicaux. Le bilan en compétition officielle est désormais de deux défaites et un nul, contre Swansea la semaine passée (2-2). Chelsea se retrouve 16e de Premier League, à cinq points des deux Manchester. La saison dernière, il avait été leader de la première à la dernière journée. Cette équipe n’a plus rien à voir avec le rouleau compresseur qui enchaîné les victoires il y a un an.

Plus aucune sécurité défensive

Le changement le plus marquant avec l’exercice 2014-2015 concerne la solidité des Blues. La meilleure défense d’Angleterre de la saison passée, avec 32 buts encaissés et 17 clean sheets réussis, a déjà cédé cinq fois en deux journées. Ce dimanche après-midi, elle a pris l’eau de toutes parts. Sur les côtés, City a insisté avec Jesus Navas et Raheem Sterling, et leur vitesse a fait très mal. Les échanges dans les petits espaces, au sol, des joueurs offensifs mancuniens ont apporté un danger permanent.
L’arrière-garde de Chelsea a aussi été en difficulté dans l’axe. Si le premier but signé Sergio Agüero est venu de là à la 32e minute, il n’a pas fallu attendre une minute pour le constater. Dès les premières secondes de jeu, David Silva a lancé comme à la parade Sergio Agüero entre Branislav Ivanovic et Gary Cahill. Si la note n’a pas été plus salée, les Blues le doivent bel et bien à Asmir Begovic. Le remplaçant de Thibaut Courtois, suspendu, a notamment repoussé l’échéance devant Agüero avec de véritables arrêts déterminants (1e, 16e, 17e).
Il y a eu du mieux en début de seconde période, David Silva a été moins influent, les espaces ont été plus resserrés et les débats ont été plus équilibrés. Mais les Londoniens ont craqué dans le dernier quart d’heure, où ils ont encaissé leurs deux autres buts et ont de nouveau semblé dépassés par les événements. Le troisième est arrivé sur une relance manquée. Sa responsabilité peut être endossée par Branislav Ivanovic, mais surtout Cesc Fabregas, qui était une rampe de lancement irrésistible de la saison dernière. Chelsea ne semble plus avoir de certitudes.
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Asmir Begovic, le gardien de Chelsea, s'incline pour la deuxième fois face à Manchester City, sur une tête de Vincent Kompany.

Crédit: Panoramic

Un manque d’imagination offensive

La différence flagrante de niveau entre Chelsea et Manchester City ne s’est pas uniquement vue dans le camp des Londoniens. Le jeu développé par les visiteurs a aussi eu de quoi décevoir. Ils ont fait tourner le ballon face au bloc bien en place des Citizens, sans réellement réussir à le déséquilibrer. Les imprécisions techniques dans les transmissions ne l’ont pas permis et peu de joueur ont tenté des initiatives individuelles pour faire la différence et créer une brèche, préférant souvent servir le coéquipier à côté ou derrière. Eden Hazard, meilleur joueur de la dernière Premier League, n’a presque jamais été mis en situation d’éliminer ses adversaires directs pour être décisif.
Le premier tir cadré de Chelsea, signé du Belge, n’est intervenu qu’à la 70e minute. Pour une telle équipe, les occasions franches ont été peu nombreuses. Le capitaine mancunien, Vincent Kompany, a même parlé d’un "match confortable" au moment de quitter le stade. Sur les trois petits tirs cadrés des Blues, seuls deux ont été dangereux. Et il a fallu attendre la fin du temps additionnel pour assister à ce second, quand les Skyblues se voyaient déjà célébrer leur éclatante victoire avec leurs supporters.
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Eden Hazard (Chelsea), face à Manchester City, lors de la 2e journée de Premier League 2015-2016.

Crédit: AFP

Mourinho, capitaine d’un navire chahuté

Dans la semaine qui a précédé le match, sa décision d’écarter deux kinés a beaucoup fait parler. A tel point que cela a plus été évoqué que le résultat négatif contre Swansea. Cette fois, la défaite est suffisamment sévère, d’autant plus face à un concurrent direct, pour que le résultat ne passe pas au second plan. Mais pour autant, une nouvelle décision du Portugais pourrait faire du bruit. A la mi-temps, il a décidé de sortir son capitaine John Terry pour lancer Kurt Zouma. Et ce n’était pas un choix technique. "Il n’était pas blessé", a précisé le technicien londonien après la rencontre.
Pour éteindre l’incendie, ou du moins anticiper celui qui pourrait être allumé, Mourinho a bien rappelé qu’il a été "celui qui lui a donné sa chance à Chelsea". C’est justement ce qui donne du poids à cette décision. Jamais Mourinho n’avait sorti en cours de jeu Terry. Et c’était le 177e match de Premier League disputé par le joueur de 34 ans sous la direction du Lusitanien.
Se priver de son leader de vestiaire au cœur de la tempête a de quoi interpeler. Mais José Mourinho ne semble pas disposé à faire dans les sentiments en ce début de saison. Les résultats n’aidant pas, l’ambiance n’est pas au beau fixe au sein du groupe des Blues. En fin de première période, la nervosité s’est lue sur les visages de Mourinho et Diego Costa lors d’un échange sur le bord de la touche. S’il se voile la face devant les médias, notamment en déclarant qu’en seconde période "tout a changé, nous étions la meilleure équipe", l’entraîneur de Chelsea doit réagir et faire réagir son groupe en interne.  Et pour remobiliser son groupe et rapidement rebondir, un peu de sérénité serait la bienvenue.
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John Terry, l'emblématique défenseur de Chelsea, a été sorti par José Mourinho face à Manchester City.

Crédit: Panoramic

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